Des centaines de milliers de manifestants, une grève générale… la résistance grecque, démarrée depuis déjà plusieurs mois, prend une ampleur exceptionnelle…
Piétiner la souveraineté du peuple grec pour mieux casser l’ensemble des conquêtes et droits populaires !
Les « partenaires » européens de la Grèce exigent une baisse des salaires, un relèvement de l’âge de la retraite à soixante-sept ans, une baisse des pensions, le non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5, la casse du droit du travail (abolition des conventions collectives, flexibilité, libéralisation des licenciements,…), des coupes dans toutes les dépenses publiques, des privatisations généralisées, une réforme de l’administration territoriale signant la mort de la démocratie locale, l’attribution du droit de veto au ministre des finances, l’adoption de la directive Bolkentsein… la liste est longue des réformes visant à casser le travail et les droits populaires au profit du capital dont l’agenda est imposé par l’UE et le FMI ! Encore une fois, l’UE piétine sans vergogne la démocratie pour assurer les profits du capital et de la finance.
Un « plan de solidarité » avec les créanciers de l’Etat grec contre le peuple grec !
Lors de la crise financière, l’Europe n’a pas hésité à mettre sur la table 3 600 milliards d’euros sans aucune contrepartie pour sauver les banques. Aujourd’hui, l’UE consent à prêter 30 milliards d’euros à la Grèce. L’aide à la Grèce rapportera près de 700 millions d’euros à l’ensemble des pays prêteurs. De la solidarité, ça ? Non ! C’est de l’usure au petit pied! Les banques françaises et allemandes détiennent plus de 80 milliards d’euros d’obligations de l’État grec. Venir en aide à la Grèce, dites-vous ? Non, il s’agit de garantir que les banques seront remboursées de leurs prêts sans avoir à mettre la main à la poche !
Les banques et les États profitent tandis que le peuple grec paie de ses droits sociaux. Il paie une crise dont il n’est aucunement responsable ! Un seul mot d’ordre pour l’UE : rassurer et doper les marchés financiers en montrant qu’elle est prête à saigner à blanc les peuples !
Le carcan européen au service du capital contre les peuples :
Les critères de Maastricht, le pacte de stabilité, une banque centrale qui n'a de comptes à rendre à personne, une constitution européenne qui fait fit de toute démocratie… l’UE est construite par et pour le capital ! En l’absence de toute possibilité de dévaluation, les salaires et l’emploi sont devenus la variable d’ajustement en Europe. Comment supporter que l’Europe du capital que les peuples ont refusé à plusieurs reprises dans les urnes se retourne contre ces mêmes peuples pour leur faire payer sa propre crise ? Le capital ne supporte pas la démocratie…le traité de Lisbonne nous l’enseignait hier, la crise grecque nous le rappelle aujourd’hui. Conscient de ce carcan qu’est l’UE pour les luttes d’émancipation, le parti communiste grec, le KKE, propose aux grecs de sortir de l’UE et de l’Otan. A l’heure où la souveraineté grecque est bafouée par l’UE elle même, la question prend un vrai goût d’émancipation et de progrès…
“People of Europe : rise up !” (banderole flottant sur l’acropole cette semaine)
Qui en regardant les réformes prônées dans ce plan d’austérité ne ferait pas le parallèle avec la politique de casse sociale qui agite l’ensemble des pays européens ? La combatitivité greque doit être un appui pour nos luttes. Nous n’avons plus le choix : ensemble, battons nous !
En soutien au peuple grec, les communistes français déploieront à leur tour une grande banderole devant les marches du Trocadero à Paris, dimanche 9 mai 2010 à 14h30 :
« Avec le peuple grec, debout contre la finance ». Venez défendre les droits des travailleurs européens contre les attaques du capital et de la finance !