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DEMANDEZ L'HUMA !
Vous pouvez rencontrer les communistes du 5e arrondissement tous les week-end sur vos marchés. Ils y vendent l'Humanité Dimanche, y distribuent le 5e.communiste (leur journal) et  bavardent volontiers avec les passants.

Nous sommes tous les samedis à partir de 11h aux marchés de Port-Royal et tous les dimanches à la même heure au marché de la place Monge.

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Parti communiste français

42, rue Mouffetard

75005 Paris

Tél. : 01 43 37 44 19

section.pcf5@gmail.com

12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 20:44

 

Formation « philo »

Samedi 14 décembre 2013 14h00
dans les locaux de la section du VIe
 : 3 rue du vieux colombier (code 75A6) (métro 4 Saint Sulpice)

« Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde ; il faut désormais le transformer » (K. Marx)

avec Jean-Michel Galano, professeur de philosophie

Au programme …

la philosophie traditionnelle et sa gangue idéaliste ;

le matérialisme et son épanouissement marxiste ;

la dialectique : du discours à la nature des choses ;

penser par soi-même, une de nos tâches !

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 13:02

En compte-rendu de notre café politique de lundi dernier, voici un lien vers la Note économique de mai 2011, qui reprend certains arguments essentiels afin de déconstruire le discours du Front National.

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 18:13

 

 

 

Besson-Marechal.gif

Dans sa tribune au Monde du 9 décembre 2009, Sarkozy a craché le morceau. Il a osé comparer le résultat du référendum suisse contre les minarets, pour lequel il est plein d’indulgence, avec le NON du peuple français en 2005 au projet de constitution européenne.

 

 

 

Le débat sur « l’identité nationale » a bien pour but de détourner la colère d’une majorité de travailleurs de l’opposition à sa politique au service de la mondialisation capitaliste.

 

Le procédé n’est pas nouveau. Le recours de la bourgeoisie au chauvinisme, au nationalisme, à la dénonciation d’une prétendue « crise de civilisation » sont vieux comme sa trahison des intérêts du peuple et de la Nation.

Non, la référence n’est pas déplacée : ceux qui préféraient « Hitler au Front populaire » sont bien les mêmes qui entreprirent à Vichy la soi-disant « révolution nationale », réactionnaire et raciste, sous la protection des nazis.

 

Au référendum de 2005, comme dans les luttes sociales actuelles, une large majorité de la population exprime son rejet de la politique de casse des acquis sociaux et démocratiques nationaux mise en œuvre au nom de l’Europe et de la mondialisation. Elle refuse la mise en concurrence des peuples les uns contre les autres, la casse de l’appareil productif en France et des délocalisations, au moyen de la « libre » circulation des capitaux et des marchandises.

 

Il est maintenant nécessaire de brouiller les repères, pour certains de ceux qui ont trahi le vote des Français en ratifiant le Traité de Lisbonne dans leur dos, qui bafouent la souveraineté des peuples telle qu’elle s’exprime fondamentalement dans le cadre national. On notera que ce sont les mêmes aussi qui finissent de jeter la défense du pays dans les mains de l’OTAN et de l’impérialisme américain.

 

Le concept nouvellement inventé « d’identité nationale » est subtilement pervers.

Quand des géographes, comme Fernand Braudel, parlaient « d’identité de la France », ils faisaient la photographie d’un pays dans son ensemble, à un moment donné.

Le concept « d’identité nationale » a, quant à lui, la faculté de se rapporter aussi bien à un pays qu’aux individus qui l’habitent tout en agitant le leurre d’une référence figée, éternelle.

 

L’odieux intitulé du ministère de « l’identité nationale et de l’immigration » suffit à indiquer l’esprit et le bouc émissaire de l’opération. Monter les travailleurs les uns contre les autres, encore plus en période de crise, est une vieille recette du capitalisme plus que jamais d’actualité à l’heure de la concurrence généralisée.

Les travailleurs immigrés, sinon leurs enfants (le plus souvent français), sont désignés comme symboles et même causes de la mondialisation capitaliste dont ils sont autant les victimes que les travailleurs français, sinon davantage encore. Sans parler des sans papiers dont la trajectoire est la correspondance (in)humaine de la liberté de circulation des capitaux.

Certaines différences culturelles apparentes, des problèmes parfois particuliers, qu'il n'est pas question de nier, sont tournés insidieusement en éléments à charge. Alors que les conséquences, bien réelles, des difficultés sociales que la population immigrée subit sont ignorées ou mal traitées.

Il y aurait des bons et des mauvais étrangers (comme par hasard toujours les pauvres), des bons et des mauvais français ! Honte à ce gouvernement qui viole les principes républicains !

 

Heureusement, il est obligé de donner dans la caricature à force d’essayer de flatter de bas instincts visiblement moins répandus dans la population française que dans ses propres rangs. La circulaire envoyée par le ministre Besson veut faire la norme d’une image de Français à la « Superdupont » qui n’existent pas, dans laquelle personne ne se reconnaît.

Non, MM. Besson, Fillon et Sarkozy, les Français ne sont pas des « veaux » !

Ils comprennent que supprimer 30.000 emplois d’enseignants par an, laisser les sous-produits commerciaux américains envahir nos écrans, l’anglais supplanter dans notre propre pays notre langue dans la recherche, l’économie, la publicité… que tout cela, ce n’est pas défendre la culture française dans sa diversité. Ils voient bien qu’agiter les symboles, Marseillaise et drapeau tricolore ne compense pas la politique d’abandon des acquis nationaux.

 

Le danger d’une telle opération n’en est pas moins réel à terme car elle en prélude d’autres.

 

Le plus dangereux est que le concept « d’identité nationale », porté par le gouvernement de la France, vient apporter un couvert de respectabilité, une validation à certaines formes larvées de racisme.

Un droitier extrême comme l’UMP Eric Raoult est passé maître dans cette duplicité, du double langage. La valeur républicaine de laïcité, sinon celle de la défense de l’égalité hommes/femmes, est ainsi détournée et instrumentalisée pour donner une caution à des sentiments mal placés de méfiance et soupçon à l’égard de voisins, notamment, dans cette période, originaires de pays musulmans. Par bêtise ou bien par opportunisme et démagogie, des élus de « gauche » donnent dans le jeu, par exemple en montant en épingle, et en alimentant le problème de la burqa. Sarkozy, Copé et l’UMP s’en frottent les mains.

 

Il n’est pas du tout contradictoire – il est même très cohérent - que cette dérive viennent de ceux-là mêmes qui contrefont les principes de la laïcité républicaine. Ils ne manquent pas une occasion de vanter les origines judéo-chrétiennes de la France. Sarkozy a osé affirmer au Vatican que le curé ou le pasteur étaient supérieurs à l’instituteur dans la transmission des valeurs morales (discours de Latran). D’autres dévoient habilement la laïcité en offrant de faire rentrer l’islam dans la République, et donc les autres religions avec, contre la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905.

 

Concept pervers, terrain glissant, relents nauséabonds : voilà de quoi raviver l’extrême droite autant que les intégristes de toute obédience. N’est-ce pas aussi le but recherché, par delà les calculs électoraux immédiats, que de pyromanes se faire passer pour pompiers ?

 

Au déversoir de haine que le gouvernement essaie d’instituer, la réaction des démocrates et des républicains se doit d’être ferme sans complaisance.

- Exigeons la dissolution du ministère de « l’identité nationale et de l’immigration » porteurs d’amalgames injustifiables et intolérables !

- Exigeons l’arrêt du débat organisé par l’Etat, notamment dans les préfectures, sur « l’identité nationale » ! Ils déconsidèrent les institutions républicaines autant qu’ils donnent un cadre officiel aux pires dérives.

- Défendons sans concession la conception française de la Nation, héritée de la Révolution française, une conception strictement politique basée sur la citoyenneté, à l’opposé des modèles ethniques ou communautaristes ! Elle est la matrice de la cohésion nationale du pays, de « l’intégration », sans cesse attaquées par le capitalisme et la politique à son service, de recul organisé des services publics, de la protection sociale, du droit au logement… Bien sûr et heureusement, la conception française de la Nation influe sur la culture de chacun, ne serait-ce que par la langue, l’éducation, la Loi, mais elle ne saurait établir une norme culturelle s’imposant à la vie privée.

- Défendons enfin la laïcité, c'est-à-dire à la fois la liberté de conscience et le renvoi strict de la religion dans la sphère privée !

 

Communistes, comme d’autres certainement, nous associons ces positions au combat contre la politique antipopulaire, et en ce sens anti-nationale, menée au service du capitalisme mondialisé. 

La défense et la reconquête des services publics nationaux, de la protection sociale conquise en 1945, de l’appareil de production en France, répondant au mieux aux besoins des populations, sont des conditions de l’épanouissement social et démocratique de la nation. Comme la défense, la reconquête, le développement des moyens d’expression de la souveraineté populaire, de la souveraineté nationale, par exemple contre l’application des traités et des directives de l’UE.

Les capitalistes, adeptes de la mondialisation, de l’UE supranationale, de l’Europe des régions, veulent détruire les nations parce qu’elles sont aujourd’hui le cadre qu’ils contrôlent le moins, où les peuples de travailleurs peuvent les combattre en s’épaulant les uns les autres. A l’opposé du nationalisme, du colonialisme, des conceptions des idéologues de « l’identité nationale », le combat pour la défense et la liberté de la Nation s’inscrit dans le combat émancipateur. Nous le pensons plus que jamais parce que nous sommes internationalistes.

 

Nous n’oublions pas qu’aux dures heures de l’histoire de France, comme en 1871 ou dans la Résistance, un grand nombre des meilleurs défenseurs de la nation française, des libertés de notre peuple, étaient des étrangers, des immigrés.

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 12:59


Depuis 1880, l'attribution des titres universitaires, y compris donc le baccalauréat, est réservée aux universités publiques.
Depuis la loi de 1905, l’État ne peut pas subventionner des établissements d’enseignement motivés par une doctrine religieuse, des hôpitaux où figurent des symboles religieux, où interviennent des personnels religieux. C’est une conviction ancrée chez les citoyens français : en 1959, une pétition nationale contre les subventions à l’enseignement privé recueillait 10 millions de signatures et Bayrou se souvient certainement d’une cuisante expérience quand, le 24 janvier 1994 (il était alors ministre de l’Education nationale) un million de Français ont manifesté contre son projet de réformer  la loi Falloux en laissant plus de latitude aux collectivités locales pour subventionner les établissements d’enseignement privé.

Cela ne concerne pas que l’enseignement : l’école publique est laïque, la santé publique est laïque, les services publics sont laïques, de par la loi : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes (art. 1) […] La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte (art. 2) ». C’est un principe constitutif de notre société : la laïcité est porteuse d’égalité, entre hommes et femmes, quels que soient leur profession, leur statut social, leur appartenance politique, la couleur de leur peau, leurs préférences sexuelles, leur religion ou absence de religion. Dans l’Union européenne, la France est l’un des rares pays qui ait inscrit de façon explicite et durable, dans ses textes fondamentaux, le principe de laïcité.

Mais le Président de la République a théorisé la fin de la séparation des Eglises et de l’Etat lors de son discours du 20 décembre 2007 à Rome, puis dans son discours à Riyad le 16 janvier 2008. Il chante les louanges de « Dieu transcendant qui est dans la pensée et le cœur de chaque homme [.…]  n’asservit pas l’homme mais le libère », avec pour corollaire que toutes les grandes religions et toutes les grandes philosophies enseignent que « l’homme n’est pas sur terre pour détruire la vie mais pour la donner», référence transparente aux prises de position de l’Eglise catholique contre  l’avortement, l’euthanasie, la contraception.

Et de s’appuyer sur cette démonstration un peu courte pour appeler toutes les religions à « la politique de civilisation dont le monde a besoin aujourd’hui »  et à s’unir pour « combattre  contre le recul des valeurs morales et spirituelles, contre le matérialisme, contre les excès de l’individualisme». Il est là en cohérence avec sa conviction de la prééminence de la sphère du privé. Mais aussi avec ses intuitions sur l’avenir d’une société gérée selon les règles du communautarisme.

Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, candidat de l’UMP pour les élections européennes, a appliqué cette orientation en signant à Paris le 18 décembre  2008, un accord de reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieur avec le Vatican. Selon le « communiqué technique » publié par le Quai d’Orsay, « cet accord a pour objet de reconnaître la valeur des grades et des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) ou profanes [toutes les autres disciplines] délivrés par les établissements d’enseignement supérieur catholiques reconnus par le Saint-Siège et de faciliter les différents cursus universitaires ».

Cet accord ne respecte pas l'indépendance de la France : le Vatican est un Etat étranger : il ne peut délivrer des diplômes français, ni désigner les établissements français qualifiés pour  le faire.
Cet accord contrevient à l'article 1 de la loi de 1905 qui  déclare que « La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ».

Cet accord est contraire à l'article 1 de la Constitution de 1958 qui stipule que « la République est indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

Plusieurs organisations, syndicats et associations, ont demandé l’annulation pure et simple de cet accord et porté leur protestation  au Conseil d’Etat.


Qui , du Front de gauche ou de l ’UMP, est porteur des valeurs de la laïcité ? Qui donc est à même de se battre, y compris au Parlement européen, pour leur sauvegarde ?
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10 mars 2009 2 10 /03 /mars /2009 20:29
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poème de St John Perse, prix Nobel de littérature (extrait d'Eloges)

Saint John Perse est né et a été élevé en Guadeloupe.


Puis ces mouches, cette sorte de mouches, et le dernier étage du jardin... On appelle. J'irai...
Je parle dans l'estime.
- Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?
Plaines ! Pentes ! Il y avait plus d'ordre ! Et tout n'était que règnes et confins de lueurs. Et l'ombre et la lumière alors étaient plus près d'être une même chose... Je parle d'une estime... Aux lisières le fruit pouvait choir sans que la joie pourrît au rebord de nos lèvres.
Et les hommes remuaient plus d'ombre avec une bouche plus grave, les femmes plus de songe avec des bras plus lents.
... Croissent mes membres, et pèsent, nourris d'âge ! Je ne connaîtrai plus qu'aucun lieu de moulins et de cannes, pour le songe des enfants, fût en eaux vives et chantantes ainsi distribué... À droite on rentrait le café, à gauche le manioc.
(ô toiles que l'on plie, ô choses élogieuses !)
Et par ici étaient les chevaux bien marqués, les mulets au poil ras, et par là-bas les bœufs ; ici les fouets, et là le cri de l'oiseau Annaôhapax, - et là encore la blessure des cannes au moulin.
Et un nuage violet et jaune, couleur d'icaqueune, s'il s'arrêtait soudain à couronner le volcan d'or, appelait-par-leur-nom, du fond des cases, les servantes !
Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?...
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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 10:09
Jeudi 5 mars à 19h, la section du 5e vous invite à sa seconde formation à la philosophie, animée par Claire Mercier, philosophe et cinéaste.

La première séance a eu lieu jeudi 12 février. Nous étions une dizaine.

Claire a commencé par s'interroger sur un premier paradoxe: d'après Marx, "les philosophes n'ont fait d'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer" alors pourquoi les communistes philosophent-ils?

Puis elle nous a proposé de réfléchir à la question de la liberté. Là aussi, c'est un paradoxe car ce concept n'est pas utilisé par Marx, pourtant il est utile de s'interroger sur la liberté car elle est aujourd'hui attaché à des choses (le marché, la concurrence) et plus aux hommes et car elle est au coeur de ce que les tenant du "marché libre" ont reproché aux républiques socialistes: l'absence de liberté.

Pour réfléchir sur la liberté, nous avons étudié deux ensembles de textes.

1. D'abord des textes d'Epictète, l'esclave qui philosophe. Claire nous a expliqué en quoi consistait la liberté pour le stoïcien, en quoi le stoïcien adhérait à la révolution communiste et en quoi, aujourd'hui, cette pensée est utile pour survivre aux agressions et à la violence de la société, dans la mesure où elle permet de développer sa liberté intérieure et donc de se désaliéner soi-même, au moins en partie.

Lire les textes

2. Puis, nous avons réfléchi à la liberté effective, pour des hommes à un moment donné de l'histoire à un endroit donné. C'est la France des "Trois glorieuses" (juillet 1830)  que Claire a choisie pour cela. Avec les textes de K. Marx, mais aussi de Chateaubriand.

Lire les textes


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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 09:47
Dans le cadre de leur cycle de formation à la philosophie, les communistes du 5e arrondissement vous invitent à lire quelques textes d'Épictète, philosophe stoïcien, sur la liberté.

Ces textes ont été discutés lors de la séance du jeudi 12 février.

Texte 1

Parmi les choses, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui dépendent de nous, ce sont l'opinion, la tendance, le désir, l'aversion : en un mot tout ce qui est notre œuvre. Celles qui ne dépendent pas de nous, ce sont le corps, les biens, la réputation, les dignités : en un mot tout ce qui n'est pas notre œuvre.

Et les choses qui dépendent de nous sont par nature libres ; nul ne peut les empêcher, rien ne peut les entraver; mais celles qui ne dépendent pas de nous sont impuissantes, esclaves, sujettes à empêchement, étrangères à nous.

Souviens-toi donc que, si tu crois libres ces choses qui, de par leur nature, sont esclaves, et propres à toi celles qui sont étrangères, tu seras entravé, affligé, troublé, tu accuseras dieux et hommes. Mais si tu crois tien cela seul qui est tien, et étranger ce qui en effet t'est étranger, nul ne te forcera jamais à faire une chose, nul ne t'en empêchera ; tu ne te plaindras de personne, tu n'accuseras personne ; tu ne feras pas involontairement une seule action ; personne ne te nuira, et d'ennemi, tu n'en auras point, car tu ne pourras pas même souffrir rien de nuisible.

Texte 2
Entretiens, Livre II, VIII


En toutes choses, il faut faire ce qui dépend de soi, et du reste être ferme et tranquille. Je suis obligé de m'embarquer ; que dois-je donc faire ? Bien choisir le vaisseau, le pilote, les matelots, la saison, le jour, le vent, voilà tout ce qui dépend de moi. Dès que je suis en pleine mer, il survient une grosse tempête ; ce n'est plus là mon affaire, c'est l'affaire du pilote. Le vaisseau coule à fond, que dois-je faire ? Je fais ce qui dépend de moi, je ne criaille point, je ne me tourmente point. Je sais que tout ce qui est né doit mourir, c'est la loi générale ; il faut donc que je meure. Je ne suis pas l'éternité ; je suis un homme, une partie du tout, comme une heure est une partie du jour. Une heure vient et elle passe ; je viens et je passe aussi : la manière de passer est indifférente ; que ce soit par la fièvre ou par l'eau, tout est égal.

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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 09:14
Un sondage publié par le Journal du Dimanche annonçait en grand que la majorité des salariés étaient près à travailler le dimanche.
Sondage réalisé par l'Ifop (dont la présidente est Laurence Parisot, présidente aussi du MEDEF)
ce sondage  proposait 3 types de réponses à la question de l'acceptation du travail du dimanche: oui, oui occasionnellement, non.
Le oui obtient 12%, le oui occasionnellement:47% le non 41%.
L'Ifop en conclue que 59% des personnes sondées sont d'accord pour travailler le dimanche.
Si les réponses proposées avaient été:oui, non sauf occasionnellement, non, on aurait alors pu conclure que le oui aurait obtenu: 12% et le non occasionnellement: 47% et le non: 41%.
Le total des non aurait donc été de 88%.
Une information tout a fait objective qui n'est pas du tout là pour influencée l'opinion publique. Allons donc.
Le dimanche s'est fait pour aller au marché acheter son Humanité Dimanche et discuter avec des militants communistes toujours là pour défendre les droits des salariés.
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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 19:13


Mardi dernier, l’hymne national a été sifflé par une partie du public du stade de France, en ouverture du match amical France-Tunisie.

Tout de suite, tollé général dans la presse. Indignation des politiques, chacun y va se son couplet pour fustiger ces « immigrés » qui ont eu l’impudence de siffler la Marseillaise. Pendant que François Fillon déclare « Ceux qui veulent siffler un hymne national doivent être privés du match auquel ils sont venus assister », Michèle Alliot-Marie donne de son côté pour instruction au préfet de Seine-Saint-Denis de « signaler officiellement les outrages à l’hymne national » au procureur de Bobigny.

L’opportunisme du gouvernement surfant sur une pseudo morale éthique et sportive relève d’une hypocrisie profonde. Qu’il puisse s’adonner à un nationalisme exacerbé doit nous interpeller. Il ne faut pas s’y tromper, lever l’étendard des « valeurs » est un des artifices du gouvernement actuel pour faire passer une politique de droite décomplexée.

Prôner « l’intégration » pour favoriser l’exploitation de la main d’œuvre immigrée, « réhabiliter la valeur travail» pour transformer l’individu en « force de travail » directement exploitable en détruisant l’ensemble des acquis sociaux, parler de « mérite » à l’école pour mieux couper court à toute réelle démocratisation de l’école, le subterfuge est toujours le même : prôner des pseudo « valeurs communes » pour mieux nourrir une politique de classe.

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23 septembre 2008 2 23 /09 /septembre /2008 10:34
Ceci n’est pas une fable de La Fontaine mais une réflexion sur la venue en France de « Sa Sainteté » Benoit XVI.



Les 12, 13 et 14 septembre, Benoît XVI était pour la première fois en France, invité ès-qualité par Nicolas Sarkozy. Pour l’occasion on a condamné des boîtes aux lettres, supprimé des arrêts de métro et de RER, mobilisé 6000 policiers et gendarmes, posté des tireurs d’élites sur les toits de la capitale, bref Paris était en état de (Saint) siège… au frais des contribuables…mais Benoît XVI est chef d’Etat… mais Benoît XVI tient le discours d’un chef religieux et non celui d’un chef d’Etat.

N. Sarkozy confirme ainsi sa défense d’une « laïcité positive » qui ne doit pas « couper la France de ses racines chrétiennes ». Il n’hésite pas à promouvoir l’intrusion de la pensée chrétienne dans les affaires publiques quand il dit que « dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé ».

Marx a écrit que les religions sont « le cœur d’un monde sans cœur comme elles sont l’esprit d’un temps sans esprit ; elles sont l’opium des peuples ». Jamais le philosophe allemand n’a eu autant raison qu’en ce début de XXI° siècle. La séparation des religions et des Etats est la réponse universelle à l’aspiration démocratique des peuples et des nations à se gouverner par eux-mêmes et sans qu’une quelconque autorité dite « divine » vienne justifier le maintien des oppressions économiques, culturelles et politiques.

Sous couvert de « laïcité positive » le Président Sarkozy est en train d’abolir dans les faits le principe de séparation de l’Etat et des Eglises, sans même avoir besoin de relooker les lois de 1905. Incapable de trouver des réponses politiques aux crises du capitalisme, il s’en remet à la religion comme  outil de pacification sociale !
Moralité : le week-end dernier, la laïcité était à la Fête de l’Huma !
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