Les annonces de François Hollande constitue un dynamitage en règle du modèle social et républicain français. En proposant la fin des cotisations familiales patronales, le Président de la République répond à une vieille exigence de classe du MEDEF et fait un nouveau cadeau de 30 milliards au patronat après les 20 milliards du Crédit d'Impôt Compétivité. Les contre-parties exigées, elles, sont du vent. Pire, elles ne relèveraient que de négociations de branche que le Parlement est déjà appelé à entériner. Autrement dit, c’est la fin de toute législation sociale nationale !
La méthode proposée est, elle aussi, inacceptable. Le Président se donne 6 mois pour mettre en œuvre son pacte. Le Parlement et les organisations de salariés sont sommées de se soumettre aux exigences du patronat. La réforme institutionnelle dessinée par le Président est un profond coup porté à la démocratie.
Les communistes avec le Front de gauche seront mobilisés pour faire échouer le plan présidentiel. Nous proposons pour notre part un pacte de solidarité à l’ensemble des militants de gauche pour créer les conditions de mise en œuvre d’une politique de gauche que le Président a décidé d’abandonner.
François Hollande a choisi son camp. Les salarié-es, les précaires, la jeunesse ne seront pas « servis ». Il confirme qu'il persévère et ne changera rien de cette politique qui échoue depuis plus de vingt ans : moins de charges pour les entreprises pour soi-disant plus d'emplois. On connaît le résultat : toujours plus de bas salaires, de précarité et de chômage.
Un marché de dupes : le pacte de responsabilité
François Hollande n'a pas pu annoncer la réalisation de sa promesse 2013 : l'inversion de la courbe du chômage. Et pour cause, celui-ci augmente. Il a, par contre, proposé un pacte de responsabilitéaux entreprises : l’État baisse encore ce qu'ils continuent d'appeler le « coût du travail » en échange d'hypothétiques embauches, sans contraintes pour les entreprises. Et Pierre Gattaz (MEDEF), demande encore un effort pour arriver à 100 milliards !
Augmenter la TVA pour payer les cadeaux des patrons.
Depuis ce 1er janvier, avec l'augmentation de la TVA, le plus injuste des impôts, c'est une nouvelle ponction de 6 milliardsqui est opérée sur le pays. La charge fiscale s'est accrue de 60 milliards en trois ans. Comme toujours, ce sont les familles les plus modestes qui supportent l'essentiel de l'effort exigé. Tout ça pour rembourser les banques et pour financer de nouvelles exonérationsaux fortunés au nom de la « compétitivité ».
10 centimes pour le SMIC, merci l’aumône
Le gouvernement a osé le faire. Il n'y aura pas de coup de pouce pour les Smicards cet hiver, jugeant la hausse légale du SMIC suffisante. Cela fera 10 centimes de plus l'heure ! C'est d'autant plus scandaleux que les arguments avancés par le gouvernement reprennent directement le refrain patronal.
Pas question de serésigner. L'année 2014 sera pour nous une année de luttes et de mobilisations pour reconstruire les solutions de justice et de solidarité qu'attend le pays et que manifestement la politique présidentielle ne lui apportera pas.