DEMANDEZ L'HUMA !
Vous pouvez rencontrer les communistes du 5e arrondissement tous les week-end sur vos marchés. Ils y vendent l'Humanité Dimanche, y distribuent le 5e.communiste (leur journal) et
bavardent volontiers avec les passants.
Nous sommes tous les samedis à partir de 11h aux marchés de Port-Royal et tous les dimanches à la même heure
au marché de la place Monge.
De nouveaux appels à mobilisation sont lancés pour cette semaine pour que la loi change pour qu'enfin tous les lycéens, parents d'enfants scolarisés et étudiants soient régularisés. La prochaine manifestation Parisienne aura finalement lieu mardi 5 novembre 12h à Bastille (avant les vacances nous avions annoncé une mobilisation lundi à 11h à République. L'info semble avoir si bien circulé qu'il pourrait y avoir des lycées qui manifesteront dès ce lundi).
En plus de Paris, des manifestations sont prévues dans d'autres villes et les organisations travaillent à étendre le mouvement : Rouen 10h30 place de l'Hôtel de Ville, Metz 14h00 place de la République, Lille 11h00 porte de Paris, Strasbourg 10h00 place de la République, Rennes 12h30 place de la mairie, Amiens 18h00 place de l'Hôtel de Ville, Grenoble appel à blocage des lycées, ... Le PCF Paris appelle à participer nombreuses et nombreux aux manifestations de mardi et jeudi.
Les différents sondages parus ces derniers jours donnant Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle de l'an prochain ont semé comme un vent de panique. Il faut les prendre au sérieux. Oui, une partie des travailleurs, désabusée, pleins d'une révolte aigrie par le manque de victoires contre la bourgeoisie et l'absence d’alternative visible, oui une partie des travailleurs se tourne vers qui incarne le plus vigoureusement le projet de « ruer dans les brancards ». Parce que le FN, Marine ou Jean-Marie, ce n'est jamais que ça.
Pour canaliser la colère populaire d’ici 2012, le système a fait le choix d’avancer le pire des exutoires : l’extrême droite.Les déclamations sécuritaires de Sarkozy et la complaisance des media pour la famille Le Pen doivent se comprendre ainsi.Le FN, sans vergogne, affecte désormais un discours « social » ; il fait son miel de la perte de crédibilité du pouvoir, en alimentant le « tous pourris ».
Il faut cependant le répéter sans cesse : l'extrême-droite n'a jamais rien conquis dans ce pays. Ni les congés payés, ni les 35 heures, ni la Sécurité sociale, ni aucune hausse de salaires ! Et elle ne conquerra jamais rien en termes de conditions d'existence ou de progrès sociaux. Or une des grandes questions de l'heure, c'est l'attaque de l’UMP et du MEDEF contre toutes les avancées démocratiques : acquis de la Résistance et de la Libération, conquêtes du mouvement populaire.
Ne pleurnichons donc pas sur les thèses du FN. Il veut capter la révolte ? Il souffle sur les braises ? Eh bien, volons-lui les braises !Communistes, nous mettons nos propositions au service des exigences immédiates des travailleurs.Nous voulons une grande politique publique de l’emploi et de la formation, sous le contrôle d’un pôle public bancaire, qui investirait dans le logement, l’éducation, la recherche, qui créerait les conditions d’une politique ambitieuse de développement industriel.
Voici l'article de notre camarade Jean Quétier Publié dans L'Humanité spécial jeune du 25 janvier 2010
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« Identité nationale » : quand l’intitulé conditionne le contenu
Par Jean Quétier, dix-neuf ans, élève à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm, étudiant en licence de philosophie à Paris-I Sorbonne, militant PCF à Antibes.
Le débat, sa forme et ses participants : où l’indécence se cache-t-elle ?
On sait toujours comment faire pour écraser l’infâme, mais c’est une autre paire de manches que de débattre avec lui. De la froideur à l’insulte, on hésite, on marche sur des œufs. Il est même possible de fuir au dernier moment quand on estime ne plus avoir d’autre solution. Vincent Peillon connaît bien cela, même si le moment qu’il a choisi pour déserter n’était le dernier qu’en apparence. Soyons d’emblée vigilants : il y a débat et débat. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les partisans d’une vision un peu mièvre de la discussion, le débat, tout comme sa sœur la démocratie, n’est pas une forme essentiellement et universellement bonne, prête à s’appliquer à tout contenu comme un vêtement prêt-à-porter.Dire qu’il y a débat et débat, c’est dire d’emblée que le débat n’est pas une pure forme, contrairement à ce que la droite voudrait nous faire croire. Tout débat est une forme déjà engagée dans une matière, laquelle n’est évidemment jamais aussi neutre qu’il y paraît. Quitte à singer pour l’occasion la bonne vieille métaphysique aristotélicienne, il ne faut pas hésiter à rappeler que, pas plus qu’une matière informe, il n’existe de forme immatérielle dans le monde des substances composées de matière et de forme dans lequel nous vivons.
Comprendre l’être dans un seul sens, en l’occurrence dans le sens de la forme, relève de l’abstraction fallacieuse. Cela signifie que, paradoxalement, ce qu’un débat peut avoir de choquant n’est pas tant le fait des interlocuteurs en présence que des présupposés qui le structurent. Un débat n’est pas indécent parce que Jean-Marie Le Pen y participe. En revanche, le seul fait d’organiser sur une chaîne publique un débat portant sur une question volontairement ambiguë et fermée, arbitrairement proclamée préoccupation première des Français, a quelque chose d’indécent, dans la mesure où le seul fait de franchir la porte du studio traduit une démarche d’exclusion envers tous ceux qui refusent de se prêter à une définition de soi qui est une finition, de se donner à soi-même des bornes que l’on ne peut pas franchir et au-delà desquelles existent des entités, elles aussi irrémédiablement finies, qui peuplent le royaume vaste et vertigineux de l’autre. Est-ce à dire que Vincent Peillon a « bien fait » de s’éclipser à la dernière minute et à grand bruit de sa confrontation programmée avec Éric Besson et Marine Le Pen ? La nécessité de la non-participation ne fait aucun doute, le problème n’est pas là. La perversité de l’attitude de Vincent Peillon est à chercher plutôt dans son cœur qui balance, dans son accord préalable pas si subitement renié, pour le dire clairement dans son projet de coup médiatique. Une fois affirmée l’indécence structurelle d’un débat « sur l’identité nationale », une incertitude demeure. Faut-il rester étranger à tout débat avec l’infâme, le populiste xénophobe qui flatte les plus bas instincts ?
Répétons-le, il ne faut pas fuir un débat pour fuir ses opposants. Un débat dont les présupposés sont acceptables doit plutôt être perçu comme la source d’un devoir de réponse, particulièrement vis-à-vis de la droite la plus extrême. Ce sont des débats auxquels on ne se rend qu’à reculons, le cœur chargé à la fois d’indignation et d’obligation. Ce sont des débats dans lesquels on prend son mal en patience et où il faut savoir rester digne quand ses adversaires déversent leur flot de haine coutumier. Gérard Piel, vice-président de la région Paca, conseiller municipal d’Antibes et tête de liste du Front de gauche dans les Alpes-Maritimes, a ainsi été récemment confronté, lors d’un débat télévisé sur France 3 organisé à l’occasion des futures élections régionales, au Front national et à un représentant des identitaires niçois. Il en a profité pour rappeler à ses interlocuteurs, amateurs de faits divers susceptibles d’étayer leur fonds de commerce sécuritaire, ce que la dignité dans le débat veut dire : « En politique, il y a une façon de s’adresser aux gens, moi je parle à leur tête et à leur cœur, je ne parle jamais en dessous. »
Une seconde vague de grève de travailleurs sans-papiers vient d’être déclanchée. Dans toute la France, ce sont plusieurs milliers de travailleurs, hommes et femmes qui sont rentrés dans la lutte. Agents de sécurité, cuisiniers, plongeurs, ouvriers du bâtiment, femmes de ménage… Ils travaillent en France depuis des années, payent leurs impôts et participent à la richesse de notre pays.
Pourtant leurs situation est des plus fragile :non seulement ils risquent l’expulsion en cas de contrôle d’identité mais ils sont aussi pénalisés dans leurs conditions de travail. Ils ne peuvent se permettre de refuser une mission ou des heures supplémentaires sous peine d’être licenciés du jour au lendemain, ils ne peuvent pas faire respecter leurs droits les plus élémentaires.
Certains travaillent 7 jours sur 7,sans congés, d’autres font des heures supplémentaires non payées, leur travail s’effectue souvent dans des conditions inconfortables voires dangereuses.
Les patrons l’ont bien compris.Il suffit de discuter avec un de ces travailleurs: leurs conditions sont systématiquement plus difficiles que celles de leurs collègues qui occupent un poste équivalent. Et on se sert d’eux pour mettre tous les travailleurs en concurrence : il vaut mieux embaucher quelqu’un de corvéable à merci qu’on pourra jeter facilement que quelqu’un qui pourra défendre ses droits!
Les capitaux et les marchandises circulent sans entraves,au grand détriment des travailleurs. Et les travailleurs eux, ont les plus grandes difficultés pour franchir les frontières. Là encore cela contrarie les droits de tous. Ne laissons pas le gouvernement jouer avec la peur de l’autre, avec la soi-disant théorie de « l’appel d’air ». Plusieurs pays Européens ont eu recours à des régularisations massives, y compris ces dernières semaines comme en Belgique ou en Italie.
Favorisons progressivement les échangesentre pays qui seront favorables à tous. Arrêtons de piller les pays pauvres de leurs richesses en y soutenant des régimes non démocratiques et en accaparant leurs ressources naturelles.
Régularisation de tous les sans-papiers pour l’intérêt de tous
Le PCF appelle les citoyens à soutenir les travailleurs sans-papiers en allant à leur rencontre sur les piquets de grève et en participant à la solidarité financière.
PIQUETS DE GREVES DES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS À PARIS.
1er arrondissement :
KFC31, boulevard Sébastopol
8e arrondissement :
Individuels BTPFNTP9, rue de Berri
Individuels RestaurationFAFIH3, rue de la Ville-l'Evêque 75008
9e arrondissement :
Individuels intérimSYNERGIE15, rue de Rome
Individuels intérimCRIT27, rue de Rome
Individuels intérimCRIT69, rue de Rome
16e arrondissement :
Potel et Chabot3, rue Chaillot
ADEC23, rue la Pérouse
17e arrondissement :
Individuels Nettoyage et sécuritéSAMSIC 9, rue Descombes 75017 100
18ième arrondissement :
Société Astn34 rue Championnet 75018
20e arrondissement :
DMMS17, rue de Pelleport
TFN110, rue de l'Ourcq
THIAL LY50, rue d'Avron
Sururbainechantier tramwayPorte des Lilas
SOUTENENONS LA GREVE DES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS !
La pub disait : « À l’occasion des Coulisses du bâtiment, venez à l’Université de Jussieu découvrir plus de 300 ouvrages en cours de réalisation Cet évenement permet de voir fonctionner des chantiers exceptionnellement ouverts au public. Une occasion de rencontrer les acteurs du bâtiment et de découvrir la richesse d'un métier. » Et bien les visiteurs les ont rencontrés les acteurs!
Car ce sont les travailleurs sans-papiers qui se sont invités à Jussieu samedi 11. Ils sont venus démontrer qu'il y avait bien des travailleurs sans-papiers embauchés par Bouygues contrairement à ce que prétend le grand entrepreneur. Belle opération ! soutenue par la CGT.
RDV tous les jours dès 9h, 19 quai de la Tournelle Paris 5e. Ils sont en grève depuis le mercredi 17 septembre au matin, les 7 travailleurs sans-papiers du prestigieux restaurant « La Tour d’Argent » : Moussa, Sadio, Diade, Bakari, Mediba, Hamou et Sekou. Tous les 7 sont nés au Mali, ils travaillent et cotisent (Sécurité Sociale, impots sur le revenu) en France depuis plusieurs années. Et pourtant ils n’ont pas de papiers !
Mais la mobilisation et la solidarité se sont organisées : avec l’aide de la CGT, une grève a débuté et chaque jour, tous les 7 arpentent les trottoirs de la Tour d’Argent au cri de « So-so-solidarité » sous les regards des clients interloqués. Et la mobilisation a porté ses fruits, la lutte paie !
Moussa et Bakari ont été régularisés fin septembre mais restent en grève aux côtés de leurs camarades. Mercredi 15 octobre, Hamou et Sekou étaient convoqués à la préfecture avec un bon espoir de régularisation. Restent Mediba, Sadio et Diade. Ils ont besoin de vous et de votre soutien, venez leur dire bonjour, glisser une piécette dans la caisse de solidarité et échanger quelques mots, ils sont là tous les jours à partir de 9h du matin jusqu’au soir.
Le mouvement des travailleurs sans papiers, démarré le 27 mars dernier, a levé le voile de l’hypocrisie jeté par le gouvernement depuis plusieurs années : la caricature des sans papiers venus en France pour profiter des aides sociales est tombée ! Le gouvernement est placé de force devant ses responsabilités : il a voulu lancer "l’immigration par le travail" pour la mettre au service des patrons, c’était sans compter sur les syndicats et travailleurs sans papiers ! C’est un fait, tous les sans papiers sont des travailleurs, régulariser par le travail, c’est régulariser tous les sans papiers…mais le gouvernement n’assume pas !
Une opinion publique favorable à un mouvement qui remet la réalité au cœur du débat.
Car la réalité est bien là : travailleurs de l’ombre, les sans papiers font tourner l’économie française. Dans des conditions de travail misérables, pour des salaires ridicules, ces travailleurs rasent tous les jours les murs pour se rendre au travail, car les arrestations sévissent partout et tout le temps. Traqués dans la rue ou chez eux par la politique d’expulsion du gouvernement, ces travailleurs sont mis en condition pour accepter n’importe quel travail. Payant malgré tout leurs cotisations sociales et impôts, ils remplissent les caisses de l’Etat : ce sont ainsi des dizaines de milliards d’euros que le gouvernement a volé à ces travailleurs en les expulsant après des années de cotisation ! Délocalisés des entreprises non délocalisables, les sans papiers ont décidé de mener une lutte de travailleurs avec le soutien de la CGT et d’organisations comme "Droit devant !". Ils ont ainsi regroupé autour d’eux le soutien de l’ensemble des travailleurs car leur combat est le combat de tous : celui de la place du travail dans la production des richesses.
Un mot d’ordre : tenir les piquets de grève et se préparer à une nouvelle vague de mobilisation !
Après plus de 2 mois de mobilisation, le mouvement s’inscrit dans la durée : avec quelques centaines de régularisations, le compte est loin d’y être… alors, travailleurs, syndicats, associations, ils sont déterminés à aller jusqu’au bout : élargir la lutte à la province et aux travailleurs isolés qui ne peuvent se mobiliser faute d’organisation collective. Ces 400 régularisations obtenues, ce sont 400 libertés arrachées ! Lutter pour la régularisation de ces hommes et de ces femmes, c’est lutter pour que ces hommes et ces femmes vivent à égalité de droit, pas seulement comme travailleur, mais à terme comme citoyen.
Lutter contre une Europe réactionnaire
Sarkozy veut faire de la négociation du pacte européen d'immigration l'une des priorités de la présidence française de l'Union européenne. Dors et déjà l’ONU a exprimé son profond désaccord avec plusieurs mesures de ce pacte notamment autour de la durée de rétention portée à 18mois ! Seule dans cette Europe réactionnaire, l’Espagne refuse la formulation proposée par la France autour de la régularisation des sans papiers et a formellement exprimé son désaccord avec la suggestion italienne de faire de l'immigration illégale un délit susceptible de poursuite. La lutte exceptionnelle des sans papiers en France est donc aussi une lutte contre le droite réactionnaire européenne, un lutte qui nous concerne tous !
La forte mobilisation des salariés sans papiers commence à se traduire par de premières avancées: le gouvernement a ainsi annoncé qu'il concédait à ouvrir des régularisations au cas par cas. Il commençait à y avoir le feu : le patronat de la restauration, secteur gros employeur de main-d’oeuvre à bas coût, a vite vu le danger pour le tiroir-caisse du secteur de la restauration du mouvement des travailleurs sans-papiers. Au point de demander au gouvernement une régularisation massive. Du jamais vu! Mais, il ne faut pas s'y méprendre, avec ces régularisations au cas par cas, le gouvernement reste dans la même ligne qu'hier. Peut être plus que jamais, on peut redouter les effets néfastes de ce type de régularisation: qu'adviendra-t-il des grévistes sortis de l'ombre qui verront leurs dossiers refusés? La régularisation au cas pas cas, c'est la roulette russe! Aujourd'hui, nous devons exiger la régularisation la plus juste possible: celle de l'ensemble des salariés sans-papiers!
Modelux, Metal Couleur, Buffalo Grill, la Grande-Armée, Veolia propreté, Chez Papa, Pizza Marzano,… la liste est longue des mobilisations, occupations et piquets de grève des salariés sans-papiers ! Mardi 15 avril, c’était plus d’une vingtaine d’entreprises dans toute l’Île de France qui étaient concernées par le spectaculaire mouvement revendicatif des salariés organisé avec l’appui de la CGT. Parce que des travailleurs sans papiers sont des travailleurs sans droit, c’est bien une véritable exploitation de l’homme par l’homme que les grévistes dénoncent !
Se rendre sur leur lieu de travail pour ces salariés est une véritable partie de cache-cache avec la police, et une fois arrivé au travail, qu’y trouvent-ils ? Des horaires monstrueux, des conditions de travail effroyables, une pression énorme de la part de leurs employeurs sans aucun droit de parole. Est-il encore nécessaire de rappeler que les salariés sans papiers paient leurs impôts et leurs cotisations sans jamais en voir les fruits ?
Tout cela a bien sûr des conséquences sur les conditions de travail des autres salariés. Un salarié sans papiers est obligé de tout accepter, y compris les salaires les plus bas, ce qui tire l’ensemble des salaires et des conditions de travail vers le bas. La première réponse, c’est la rancune, l’aigreur : trop souvent, les travailleurs sans papiers sont isolés, mis à part par leurs collègues de travail. Mais il y a une autre façon de voir les choses : puisque l’intérêt des travailleurs sans papiers est celui de tous les travailleurs, pourquoi ne pas se battre ensemble ? La régularisation des travailleurs sans papiers, c’est l’augmentation de tous les salaires, l’amélioration de toutes les conditions de travail, c’est plus de charges sociales pour la Sécu et les retraites… alors aujourd’hui, les travailleurs sans papiers en grève ne sont pas seuls. Leurs collègues de travail sont à leurs côtés dans la grève. Avec eux, ils ont déjà gagné deux choses : la dignité, et la solidarité.
Seuls ils sont impuissants, c’est pourquoi cette mobilisation issue d’une véritable organisation collective est exemplaire. La CGT comme les grévistes sont décidés, ils iront jusqu’au bout : jusqu’à la régularisation de ces exploités de l’ombre ! Parce qu’un travailleur régularisé c’est avant tout un travailleur avec des droits.
Des salariés roumains de Dacia aux salariés maliens des restaurants parisiens, le problème est le même : les travailleurs sans papiers sont avant tout les délocalisés des entreprises non délocalisables. Cette mobilisation doit être l’occasion de poser les questions de fond : comment reconnaît-on la valeur du travail en France et dans le monde ? Comment les richesses sont-elles produites et redistribuées ? Aujourd’hui, ces questions sont celles des luttes des caissières de Carrefour comme celles des luttes des travailleurs sans papiers. Un mouvement est en marche qui ne doit pas s’arrêter.
VENEZ LES RENCONTRER ET LES SOUTENIR SUR LEURS LIEUX DE TRAVAIL… ET DE GREVE !
À Paris :
La chaine de restaurant « Chez Papa » : grève et occupation 206 rue Lafayette 75010 Paris métro Louis Blanc « Pizza Marzano » grève et occupation 30 boulevard des Italiens 75009 Paris métro Opéra « Fabio Lucci » : piquet de grève depuis le 27 mars avenue Jean Jaurés 75019 Paris métro Porte de Pantin COGEDIM : grève et occupation 6/8 rue Xantrailles 75013 Paris métro Olympiades Et dans les environs…
Entreprises de construction désamiantage démolition TDBM (Blanc Mesnil) ARCADEM (Les Pavillons sous Bois) DEMERET (Rueil Malmaison)
Samedi dernier des milliers de personnes défilaient partout en France au nom de « La xénophobie tue ». Inhumanité des centres de rétention, chasses à l’homme funèbres, refus du droit d’asile ont tué des dizaines de personnes. Tandis qu’une récente directive de la préfecture des Hauts-de-Seine demande aux agents d’accueil et de contrôle d’arrêter toute personne en situation irrégulière venant régulariser sa situation. MM. Sarkozy et Hortefeux nous ventaient les mérites de l’immigration choisie : force est de constater qu’avoir un travail ou faire des études ne suffit pas à faire partie des « heureux chanceux ». Les expulsions se multiplient, parfois dans des conditions dramatiques. La politique d’immigration de la droite au pouvoir est catastrophique que ce soit sur le plan économique quand des personnes disposant pourtant du soutien de leurs employeurs sont expulsées ou sur le plan humain quand des personnes se jettent à l’eau pour échapper aux contrôles de police. Il est urgent de se mobiliser aujourd’hui pour redonner à l’immigration toute la place qui est la sienne dans notre pays.