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DEMANDEZ L'HUMA !
Vous pouvez rencontrer les communistes du 5e arrondissement tous les week-end sur vos marchés. Ils y vendent l'Humanité Dimanche, y distribuent le 5e.communiste (leur journal) et  bavardent volontiers avec les passants.

Nous sommes tous les samedis à partir de 11h aux marchés de Port-Royal et tous les dimanches à la même heure au marché de la place Monge.

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Parti communiste français

42, rue Mouffetard

75005 Paris

Tél. : 01 43 37 44 19

section.pcf5@gmail.com

13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:26

Le gouvernement ne peut ignorer l'opposition du pays tout entier à son projet de réforme des retraites. La seule mission d'Eric Woerth est de rassurer les marchés et le patronat en faisant payer le prix fort de la crise économique aux travailleurs : 80% du coût de la réforme devrait être supporté par les salariés.

La propagande du gouvernement ne passe plus : l'argument démographique, présenté comme une fatalité, ne fait plus mouche. Les Français se sont réappropriés le débat sur les retraites, et refuse une réforme injuste et avec elle, tout le plan d'austérité que nous impose le capital.

Le refus du report de l'âge légal du départ à la retraite – de 60 à 62 ans et jusqu'à 67 ans pour le taux plein – est partagé par tous ceux qui se luttent aujourd’hui. Le président souhaite passer en force. De notre côté, nous n'attendrons pas 2012 pour nous mobiliser et refuser dans la rue cette contre-réforme.

Mais ce débat important ne doit pas occulter celui du nombre d'annuités et du niveau des pensions, sans quoi la retraite à 60 ans ne serait qu'un leurre. 37,5 années pour tous et le calcul sur les 10 meilleures années restent notre objectif politique. Le gouvernement essaie de contourner le débat en engageant une vague discussion sur la « pénibilité ». Il a pourtant refusé tout l'été de discuter avec les syndicats sur des statuts par métier, et il propose à la va-vite des mesurettes au cas par cas : telle quelle, la réforme Woerth ne représente qu’un recul social, ce n’est pas une solution, même mauvaise, à un supposé problème des retraites. Elle n’est ni acceptable ni négociable : le retrait du projet est un préalable à toute discussion.

Les membres de la majorité refusent le débat sur le financement car le mouvement social a présenté des propositions claires et susceptibles d’être mises en œuvre immédiatement. Le PCF, en particulier, demande :

La fin des 33 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales

Extension des cotisations à tous les modes de rémunérations. Cotisations des revenus financiers au même taux que les cotisations sociales.

Moduler les cotisations sociales en fonction de la part des salaires dans la richesse créée dans l'entreprise : cela favoriserait l'emploi et les salaires qui doivent rester la base de notre système.

La droite répète régulièrement que « la France est à la traîne de l'Europe »...à la traîne pour casser les travailleurs au profit du capital. OUI mais en pointe du mouvement social ! Le combat contre la réforme des retraites du gouvernement est important, justement parce que la France est un point de résistance dans toute l'Europe contre les plans d'austérité imposés par les gouvernements et parfois inspirés par l’UE et le FMI. Le gouvernement le sait et essaie de faire passer son projet sans débats politique ni concertation.

Le PCF – ses militants et ses élus – participent à l'assemblée et dans la rue au vaste mouvement social pour le retraite de la réforme. Nous soutenons les syndicats qui refusent de discuter dans les conditions imposées par le gouvernement. Comme une majorité de français, le PCF exige une remise à plat du projet et un véritable débat populaire.

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:09

Communiqué de Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes et républicains du 13 septembre 2010 :


Alors que se poursuit aujourd'hui à l'Assemblée nationale, la discussion sur le projet de réforme des retraites, les Député-e-s communistes, républicains, du Parti de Gauche ne baisseront pas la garde. Comme ils l'ont fait depuis le début de l'examen de ce texte, ils se battront, pied à pied, pour faire prévaloir une autre logique que celle consistant à faire les poches des salarié-e-s et des retraité-e-s pour mieux satisfaire aux exigences des marchés. Personne ne les fera taire. 

Comme en témoigne la proposition de loi déposée par les Député-e-s communistes et du Parti de Gauche, il est possible de financer le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, à taux plein, sans allongement de la durée de cotisation ni baisse des pensions.

Le vote par les Député-e-s de droite, en fin de semaine dernière, du recul de l'âge légal de départ à la retraite ne siffle pas la fin du match. Notre pays n'a pas connu depuis longtemps, une mobilisation sociale aussi forte pour demander une réforme des retraites juste et efficace. Les françaises et les français n'ont pas dit leur dernier mot. Le gouvernement et la majorité présidentielle seraient bien inspirés d'en tenir compte en ouvrant une véritable négociation avec l'ensemble des partenaires sociaux.

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 12:30

 

sous le signe de la mobilisation pour les retraites

les 10, 11 et 12 septembre au parc de la Courneuve

 

La bataille des retraites est le point de convergence décisif des luttes. Face à la diversion sarkozyste, la meilleure réponse est l’amplification de la mobilisation à la rentrée.

La Fête de l’Humanité tombe cette année à point nommé pour servir de puissant levier à cette contestation montante. Les communistes du 5e y tiendront, comme chaque année, un stand qui sera un point d’appui pour nos luttes mais aussi un lieu de rendez-vous convivial.

 

 

Retrouvez les communistes de votre arrondissement dans la Fête, dans le stand Paris Rive Gauche (5e, 6e, 7e arrdts), avenue Marcel Cachin, pendant les 3 jours et à l’occasion de 2 débats :

 

Samedi 11 septembre

  • 11h00 – 12h30 : « Réforme des lycées, bilan et perspectives de la mobilisation »
  • 15h00 – 17h00 : « De la lutte des sans-papiers à la lutte de tous les salariés »
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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 15:00

100906_defisaclisation_soutien_scolaire.jpgDéshabiller l’éducation nationale pour habiller la concurrence privée : toutes les méthodes sont bonnes pour le pouvoir.

De plus en plus souvent, jusqu’à la porte des collèges et des lycées publics, on distribue aux élèves et aux parents des dépliants vantant les mérites de sociétés privées de soutien scolaire.

Il ne s’agit plus des « petits cours » particuliers qui étaient donnés par des étudiants ou des enseignants de manière informelle ou d’initiatives d’associations en direction de certains enfants spécialement en difficultés. Non, il s’agit d’entreprises privées qui cherchent à occuper un nouveau secteur marchand lucratif (à côté de l’enseignement privé sous contrat, censé être non lucratif). Les plus connues affichent des chiffres d’affaires de 100 à 150 millions d’euros par an.

Le pouvoir ne lésine pas sur les moyens pour les aider, d’autant que la qualité de leurs enseignements est douteuse et que le développement de ce marché souffre des difficultés financières des ménages. Toutes les restrictions des moyens et des missions de l’école publique, doublées d’une véritable campagne de dénigrement font le lit du privé en général, y compris de ces officines. Mais l’Etat les aide aussi massivement financièrement.

  Comme les dépliants ne manquent jamais de le rappeler pour attirer les parents, le soutien scolaire bénéficie d’un crédit d’impôt à hauteur de 50%. C'est-à-dire que pour 100 euros de cours, 50 euros sont rendus par le fisc (que le ménage soit imposable ou non). Pour un enfant, les remboursements peuvent atteindre le plafond légal de 6.000 euros par an, à l’avantage des ménages les plus aisés.

Combien cela représente-t-il au total ? Le gouvernement prétend ne pas savoir quelle part est représentée par le « soutien scolaire » dans les 1,7 milliard d’euros (2009) que coûte au budget de l’Etat la défiscalisation des emplois à domicile. Assurément plusieurs centaines de millions d’euros. Différentes affaires ont terni encore l’image de ces mercenaires de l’éducation. Peu importe pour le gouvernement qui a maintenu en 2010 l’avantage fiscal malgré un vote de l’Assemblée nationale.

Il faut dénoncer ce scandale et y mettre fin! Voilà une « niche fiscale » totalement indéfendable pour le ministre Chatel.

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 10:00

 

Commençons à inverser la politique antipopulaire du pouvoir !

 

Ceux qui ont eu la chance de partir en vacances se sont serrés la ceinture. Pour le plus grand nombre, déjà, la rentrée est difficile. Le chômage, la précarité, la déqualification frappent de plus en plus de salariés. 257.000 emplois, notamment industriels, ont été détruits en 2009.

L’explosion des tarifs de gaz (+14,9%), d’électricité (+3 à 4,5%, le « cadeau » du 15 août !), des transports (+7% pour les Parisiens) va peser lourd. Ecoliers, familles, enseignants abordent la rentrée scolaire dans des difficultés encore aggravées à cause, entre autres, de la suppression de 16.000 postes. Partout, c’est la régression, à l’hôpital public comme au Pôle emploi.

Où va l’argent ? Pas dans les poches des Roms !

Ce que nous perdons en tant que salariés, retraités, usagers ou assurés sociaux n’est pas perdu pour tout le monde. Les profits des entreprises du CAC 40 renouent avec des chiffres record pour le premier semestre 2010, avec une palme pour L’Oréal, l’entreprise de Mme Bettencourt (1,41 milliard d’euros).

La banque BNP-Paribas (qui a bénéficié de 5,1 milliards d’euros d’aide de l’Etat en 2008), enregistre un profit de 4,4 milliards d’euros sur les 6 premiers mois de l’année, en hausse de 39%. Quant à nos factures de gaz, elles filent directement dans les poches des actionnaires de GDF-Suez qui vont toucher un « acompte » de 1,77 milliard d’euros sur leurs dividendes 2010. En août, 1,68 milliard d’euros ont été détournés aussi pour racheter le groupe anglais « International Power ».

Rarement le sens de la politique du pouvoir aura été aussi visible. 

Vider les caisses de l’Etat et de la Sécurité sociale au profit du patronat et du capital, faire payer la « crise » aux salariés, au plus grand nombre . Elle sape les bases du développement économique et social réel de notre pays.

Cette politique et ses effets sont profondément rejetés. La « popularité » du gouvernement est au plus bas. Depuis des mois, les luttes se multiplient dans les secteurs d’activité les plus divers de la chimie à la justice.

Salariés, retraités, jeunes, nous avons les forces pour inverser cette politique antipopulaire en mettant en échec la loi Woerth contre les retraites.

Le pouvoir veut faire de la fin de la retraite à 60 ans une défaite historique des travailleurs qui lui permette d’accélérer encore le démantèlement des acquis sociaux et démocratiques du pays. Il essaie de passer en force, en précipitant le calendrier, en multipliant les tentatives de division des salariés, de diversion, y compris les plus répugnantes avec les provocations xénophobes de Sarkozy.

Les conditions existent pour faire au contraire de la bataille des retraites le point de convergence de toutes les luttes, de la colère sociale, pour obtenir, enfin, une victoire qui ouvre la perspective de changement politique immédiat.

Pour des millions d’entre nous, c’est une nécessité vitale !

Encore plus nombreux le 7 septembre !

Les grèves et manifestations du 24 juin, à 2 millions dans les rues, montrent l’ampleur des capacités de mobilisation. La journée d’action interprofessionnelle du 7 septembre s’annonce au moins aussi forte. Dans beaucoup d’entreprises, la pression monte devant les diktats patronaux : assez de sacrifices, assez de mépris ! Dans les grands services publics, décisifs dans la victoire de 1995, la propagande ne prend pas selon laquelle les « régimes spéciaux » ne seraient pas concernés.

Nous avons l’expérience des luttes de 2003 contre la loi Fillon, des grandes mobilisations du premier semestre 2009, restées sans débouché (aussi du succès de la mobilisation contre le CPE en 2006).

Des objectifs clairs sont seuls efficaces pour faire monter le rapport de force jusqu’à la victoire.

Le mouvement des salariés pour les retraites porte ces objectifs clairs, partagés et rassembleurs: le retrait pur et simple du projet de loi Woerth, la défense et la consolidation de la retraite à 60 ans pour tous, du système de retraite par répartition et de son financement solidaire.

La recherche de l’unité des organisations politique et syndicales ne doit pas nuire au rassemblement des salariés, des jeunes, des retraités sur ces axes de fond.

On sait que le PS (les « écologistes », aussi la CFDT) accepte l’allongement de la durée de cotisation jusqu’à 41,5 annuités qui rendent virtuels pour beaucoup la retraite à 60 ans, que la « gauche plurielle » est responsable de la moitié des exonérations de cotisations sociales patronales. Etc.

Ne nous trompons pas de perspective.

C’est ici et maintenant, à partir des luttes, que tout se joue, pour nos retraites mais aussi pour une alternative politique. Pas dans les combinaisons pour les élections de 2012. On sait ce que valent les promesses électorales. La « gauche » après 1997 n’est pas revenue sur les lois Balladur-Veil de 1993. La social-démocratie partage la feuille de route de casse sociale de l’Union européenne.

Dans cet esprit, communistes, nous mettons nos propositions et nos actions à la disposition du rassemblement dans la lutte pour contribuer à la victoire, autour de ces mots d’ordre :

Le préalable: le retrait du projet de loi Woerth. Pour gagner la bataille des retraites, aucun recul social n’est acceptable ni négociable. Non, le projet Woerth n’est pas une solution, même mauvaise, à un supposé problème des retraites, c’est le problème lui-même. Il est la nouvelle étape des contre-réformes successives, qui depuis les lois Balladur de 1993, s’appliquent à casser les prestations de retraites, à détourner le financement solidaire (cotisations) vers les profits, à développer un système privé de retraite, prélevé sur les salaires nets, inégalitaire, peu sûr et contrôlé par la finance. Le retrait du projet de loi est la condition préalable à la défense et à la reconquête de notre système de retraite.

Défendre, consolider la retraite à 60 ans pour tous ! Retour aux 37,5 annuités pour une retraite à taux plein. 

Retraite à 55 ans pour les métiers reconnus pénibles. La prise en compte de la pénibilité doit être un progrès et non une moindre régression « négociable ». Les critères doivent être objectifs: pénibilité physique, environnement agressif, horaires décalés et espérance de vie en bonne santé à 60 ans.

Retour à l’indexation des retraites sur les salaires (et non sur le taux officiel d’inflation)

Maintien du code des pensions de la fonction publique.

Financement des retraites par la cotisation sociale. I l n’y a rien à concéder sur le financement solidaire de notre système de retraite par la cotisation sociale proportionnelle, qui constitue la part socialisée du salaire. Il n’est pas en crise. Il est saboté au profit du patronat.

Fin des 33 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales. Extension des cotisations à tous les modes de rémunérations.

 

 

MANIFESTATION

MARDI 7 SEPTEMBRE 2010

14h00— REPUBLIQUE—NATION

AUSSITOT APRES LE 7 SEPTEMBRE

La force de la mobilisation du 7 septembre déterminera les suites qu’ensemble les salariés pourront donner au mouvement. Nous savons tous qu’ne journée n’y suffira pas. La victoire ne se jouera pas non plus dans les joutes parlementaires. Le gouvernement va faire voter les députés dès le 15 septembre, toujours dans sa tactique de passage en force. Ce vote, acquis d’avance, doit être désavoué par le mouvement populaire, rapidement.

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6 septembre 2010 1 06 /09 /septembre /2010 15:14

Nous reproduisons dans la suite le tract du Syndicat Général des Agents de Police (SGAP-CGT) de la Préfecture de Police de Paris.

Paris, le 1er septembre 2010

  • Augmentation de 16% de la violence contre les personnes sur ces dernières années.

  • Désertification de la police d'état dans les quartiers au profit de création d'une police (Compagnies de sécurisation) dédiée au maintien de l'ordre. Par exemple, un seul véhicule équipé par trois fonctionnaires sur la commune de Bobigny alors que plus de 300 fonctionnaires alimentent la compagnie de sécurisation de Seine Saint-Denis.

  • La RGPP conduit à la suppression de 10 000 postes entre 2004 et 2012, dont 4000 rien que cette année. Il ne restera plus que 100 000 policiers à terme pour effectuer l'ensemble des missions de sécurité sur le territoire.

  • Culture du chiffre ("contractualisation" des chefs de service avec primes annuelles de plusieurs milliers d'euros quand les chiffres sont atteints)

Une fois de plus l’actualité démontre la dangerosité, la difficulté de l’exercice de nos missions que de trop nombreux collègues payent dans leur chair voire de leur vie.

 

L'insécurité dans notre pays est une réalité ! Force est de constater que la politique gouvernementale du tout répressif, de la culture du résultat et de la rentabilité à outrance n'est pas de nature à enrayer ce phénomène qui porte gravement atteinte au droit à la sécurité de nos concitoyens.

La sécurité pour tous est un enjeu de société au cœur des préoccupations de la population. Il est donc temps d’élaborer une politique ambitieuse au service de tous, construite sur les bases d’une réflexion collective.

Nous demandons des assises de la sécurité portant réflexion sur l’organisation des forces de sécurité de notre pays, sur de nouvelles orientations avec pour socle la prévention, la dissuasion et la répression, ainsi que la réelle prise en compte des moyens humains et matériels pour mener à bien et en toute sécurité des missions redéfinies s’inscrivant pleinement dans un grand service public rénové.

 

La CGT Police ne cessera pas de mener ce combat afin que la sécurité des citoyens et des fonctionnaires de police soit réellement assurée.

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 20:17

 

La mise en application dans les lycées de la « réforme » du ministre Chatel se traduit dès cette rentrée par de nombreux dysfonctionnements : en seconde, pas de manuels disponibles pour tous, des choix d’options réalisés à l’aveugle, des tentatives de chefs d’établissementpour flexibiliser les services ... Il s’agit en fait de gérer la pénurie organisée de moyens en diminuant la palette des enseignements et les heures de cours, en détériorant les conditions de travail des enseignants et en cassant le cadre égalitaire de l’Education Nationale par « l’autonomisation » croissante des établissements.

 

16.300 : c’est le nombre de postes d’enseignants que le gouvernement veut supprimer dans l’Education Nationale en 2010.

 

Au total, cela fera 80.000 postes liquidés entre 2007 et 2012 si on laisse faire. Les dernières annonces du gouvernement, suspendu au bon vouloir des marchés financiers, laissent présager de nouvelles saignées. Or, le dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’a aucune justification avouable. La population globale, la population scolaire (+ 45.000 dans le secondaire l’an prochain), les besoins de service public ne cessent au contraire d’augmenter.

L’argument budgétaire ne tient pas. La suppression des 16.300 emplois est censée faire « économiser » 400 millions d’euros à l’Etat, alors que le « bouclier fiscal » pour rembourser des impôts aux plus riches coûte 700 millions, que la baisse de la TVA dans la restauration diminue les recettes de l’Etat de 2,4 milliards, que le gouvernement trouve juste de dépenser chaque année 32 milliards pour exonérer le patronat de cotisations sociales !

Selon le ministère lui-même, les enseignants travaillent déjà en moyenne de 40 heures. Ils vont être pressés encore davantage de faire des heures supplémentaires, quand ce sera encore possible. On leur assigne de plus des missions des conseillers d’orientation-psychologues, métier dont la réforme acte le non-renouvellement et l’extinction inadmissible.

 

Vers une dégradation de la qualité des enseignements

 

La baisse des moyens, les « réformes » successives sont un choix politique : celui d’affaiblir l’Education Nationale, de remettre en cause ses missions et ses principes (égalité, objectif de réussite pour tous, pluralisme et laïcité), de développer peu à peu un marché privé lucratif de l’éducation.

Cela se fait d’abord aux dépens du volume d’enseignements proposé. En 1ère et en terminale, en L, moins de français, de langues, suppression des maths (facultatives) ; en ES, moins de SES, suppression des sciences politiques ; en S, moins de maths et de sciences, plus du tout d’histoire-géo en terminale. Dans l’enseignement professionnel, la réduction de la formation des élèves de 4 à 3 ans depuis la rentrée 2009 est une grosse ficelle qui ne trompe personne. Sous prétexte de « modernisation » et d’alignement sur les rythmes de l’enseignement général, en réalité pour économiser sur les postes d’enseignants, les lycéens pro voient ainsi leur formation amputée d’un an ! Les syndicats enseignants des lycées professionnels dénoncent déjà des classes de 1e surchargées.

L’autre menace concerne le contenu même des enseignements. Depuis la loi Fillon de 2005, la droite entend en fait réduire l’école publique à la transmission du « socle commun » en primaire et au collège et aux enseignements du « tronc commun » au lycée. Cette base commune consiste en une liste de « compétences » minimales que tous les élèves sont censés maîtriser à la fin de chaque cycle scolaire … « compétences » dont le seuil est fixé très bas. Pour une formation plus approfondie, le gouvernement entend laisser les familles, les établissements et les collectivités locales se débrouiller selon leurs possibilités. C’en est fini de la formation égale garantie à tous au niveau national ! On est aux antipodes de l’exigence d’acquisition d’une culture communecréant les conditions de la réussite et de l’émancipation de tous. En dispensant au plus grand nombre un enseignement au rabais, on ne fournira plus qu’un minimum culturel à ceux qui n’ont pas d’autre recours que l’école, l’accès à la culture étant dès lors réservé à ceux qui peuvent la trouver ailleurs, dans leur famille ou dans des cours privés.

 

L’objectif de la réforme Chatel des lycées est structurel, et s’inscrit dans un projet d’éclatement de l’Education Nationale.

 

A moyen terme, ces dispositions préparent d’autres contre-réformes. On s’achemine ainsi vers la généralisation de recrutements locaux de vacataires, souvent hors statut, correspondant à la remise en cause des concours nationaux. Demain, comme pour les universités, l’autonomie pourra être étendue jusqu’à intégrer des financements privés signifiant la mainmise du patronat sur le lycée. Ces évolutions pourront aller de pair avec une régionalisation des financements et de la gestion des personnels enseignants.

Avec « l’autonomisation » des établissements, on met le pied dans l’engrenage concurrentiel, dans le lycée à différentes vitesses, d’autant plus que la carte scolaire est quasiment supprimée. Les décrets « autonomisent » jusqu’à un tiers des cours, notamment les heures dédoublées et celles d’accompagnement personnalisé. Le développement de l’autonomie est facteur de développement des disparités et des inégalités selon, par exemple les options dispensées, les heures de soutien… dans un contexte général de pénurie de moyens  de personnels recrutés sur concours.

Articulée à la réforme des collectivités locales, qui accroît les compétences des départements et des régions dans la gestion des collèges et des lycées, cette politique ne peut qu’accroître les inégalités entre les territoires : d’un côté, quelques « pôles de compétitivité » avec des moyens importants qui choisiront leurs élèves, et de l’autre des zones délaissées où l’intervention des pouvoirs publics sera minimale. Or, pour que l’école soit accessible à tous, il faut des écoles partout ! Le service public doit assurer l’égalité d’accès aux savoirs sur le territoire national, avec un maillage scolaire renforcé, en particulier dans les zones rurales et les quartiers populaires.

L’éducation n’est ni un coût, ni une source de profits financiers, c’est la condition du développement de l’individu, du citoyen, de la société et de l’économie.

 

Pour ne pas laisser s’installer une école à deux vitesses, en fonction de la richesse de la collectivité territoriale ou des habitants du quartier, rétablissons une carte scolaire, affectons plus de moyens dans les zones les plus démunies et revenons à une gestion nationale de l’ensemble des personnels.

 

NON aux suppressions d’emplois à l’Education Nationale !

 

Défendons l’Education Nationale, l’école publique et laïque !



 
 

L’évolution de la société appelle une évolution de l’école. Mais le gouvernement fait le choix d’une évolution inégalitaire où tout le monde est perdant. Au contraire, les communistes s’engagent avec tous ceux qui veulent construire une nouvelle étape de démocratisation scolaire, pour conquérir l’égalité face au savoir et au programme, l’égalité pédagogique avec des enseignants en nombre et mieux formés, l’égalité entre établissements dans tout le pays !

Les élus communistes, à tous les niveaux, créent les conditions matérielles de l’étude (construction d’établissements…) et luttent pour une renationalisation de l’éducation. Ils s’opposent à l’embauche locale d’enseignants contractuels et alertent la population. Pour que les objectifs pédagogiques soient égaux dans tout le pays, il faut des enseignants fonctionnaires d’Etat. Nos élus régionaux se battent pour que les régions harmonisent leur politique en matière d’éducation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 20:15
Communiqué par la jeunesse communiste d'Autriche.
La Jeunesse communiste d’Autriche allume le feu pour la justice sociale !


Les militantes et militants de la Jeunesse communiste ont entamé la dernière ligne droite de la campagne des élections régionales de Styrie par une action spectaculaire sur le Schlossberg (colline du château) de Graz, le 3 septembre 2010. Ils y ont déployé une banderole de 15 mètres sur 5 avec la faucille et le marteau et l’inscription : « Justice sociale »et ont allumé des feux de Bengale. « Par ce moyen nous voulons attirer l’attention sur la violente détérioration de la situation sociale en Styrie : 142.000 habitants sont menacés par la pauvreté pendant que quelques uns s’enrichissent encore davantage », explique Robert Krotzer, jeune candidat du Parti communiste autrichien (KPÖ) de Styrie, à propos de l’initiative.
La Jeunesse communiste alerte dans le même temps sur l’écart qui va se creuser encore entre pauvres et riches avec les plans d’austérité prévus par le Parti social-démocrate et le Parti populaire.« La baisse des dépenses sociales, pour l’éducation, l’absence d’augmentation des salaires et toutes les mesures néfastes comparables signifient pour les jeunes la mise à mal de leur droit à un avenir décent », poursuit Krotzer. Au lieu de cela, il y aurait besoin d’une politique conséquente de redistribution des richesses, pour laquelle les grandes entreprises, les banques, les super-riches devraient passer à la caisse. Cela permettrait aussi de financer des investissements dans le secteur de la formation, une élévation des indemnités d’apprentissage ou bien une baisse des tarifs des transports publics, comme la Jeunesse communiste le réclame depuis des années.



Chaque voix pour le KPÖ de Styrie aux élections du 26 septembre sera une voix pour la justice sociale, pour une autre redistribution des richesses et pour la défense des intérêts des jeunes travailleurs, des élèves et des étudiants.

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 15:52

obamaswar

 

 

 

Traduction AC http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Les Etats-unis ont confirmé que le nombre de soldats présents en Irak aujourd'hui est inférieur à celui au moment de l'invasion du pays, en 2003. Ce fait va être utilisé dans le cadre d'une manœuvre de propagande qui a comme objectif de dissimuler le maintien d'une force occupante et le remplacement de soldats par des mercenaires.



La déclaration de Barack Obama, annoncant la fin de la mission de combat sur ce territoire et le début d' « opérations contre-terroristes » menées par une « force de transition » jusqu'au retrait « des troupes nord-américaines en 2011 », avait déjà fait la une des journaux début août. Mais ce qui a fait, avec un écho encore plus important, les unes des journaux des médias dominants, c'est la confirmation que les Etats-unis conservent en Irak un nombre de soldats inférieur à celui qu'ils avaient au début de la guerre contre ce pays.



Effectivement, avec le retrait de la quatrième brigade pour le Koweit et le transfert d'hommes et de matériels de guerre de ce pays du Moyen-Orient vers l'Afghanistan, également occupé, le nombre total de soldats de Washington tourne autour de 55 000, pouvant même être réduit à 50 000 d'ici au 31 août.



Mais quant aux faits correspondants à la réalité, arrêtons-nous ici. C'est que surfant sur la vague du départ d'une partie du contingent – il convient de ne pas oublier qu'il reste en Irak 50 000 militaires étrangers – le gouvernement des Etats-Unis en profite pour faire croire que la force qui restera cessera de réaliser des opérations de combat, se limitant à former les militaires irakiens, et que la date limite pour le départ définitif serait la fin de l'année 2011.




Déclarations occultées




Maintenant, la vérité est que pour les fonctionnaires ayant une responsabilité élevée, comme le commandement militaire David Patreus, les Etats-unis non seulement ne sont pas prêts à sortir d'Irak puisque ils conservent « une énorme capacité [opérationnelle]», a-t-il déclaré dans une interview à CBS.



Dans le même sens, l'Inter Press Service  a trouvé auprès de sources liées aux cercles gouvernementaux que les 50 000 soldats qui resteront ne se confineront pas à leurs missions de formation ou à des opérations de défense du personnel et des installations nord-américaines.



Un autre qui semble avoir ignoré les propos du président est l'attaché du presse du général Patreus, Geoff Morrell, soulignant « que je ne connais personne qui ait déclaré la fin de la guerre ».



De même, pour le vice-assistant du secrétaire à la Défense, Colin Khal, les Etats-Unis sont en Irak « pour y rester encore longtemps » et toute décision est suspendue jusqu'à « ce que l'on voie ce que le gouvernement va faire ».



La phrase, apparemment énigmatique, a été déconstruite par la presse nord-américaine, qui spécule sur la possibilité que le futur gouvernement du pays se prépare à demander aux Etats-unis de rester au pays.




Les entreprises de sécurité doublent leur nombre




Par ailleurs, le maintien de dizaines de milliers de soldats en Irak – dans les termes de ceux qui les voit encore y rester pour longtemps et avec toujours les mêmes fonctions – est accompagné de la substitution de soldats sur le départ par des milliers de mercenaires au service des entreprises de sécurité.



La décision de remplacer la force militaire par une autre « civile » a été prise dans une réunion de hauts-responsables militaires nord-américains, qui s'est déroulé le 19 juin, bien que cela n'ait été clairement reconnu qu'à partir du 16 août.



Le plan est de donner au Département d'Etat un rôle plus effectif dans la coordination des opérations et d'entretenir des relations étroites avec les entreprises de sécurité privées. Celles-ci vont disposer d'hélicoptères, de chars d'assaut et de la technologie pour faire fonctionner des radars, de manière à ce qu'elles puissent demander des attaques aériennes et elles vont pouvoir téléguider des drones de combat, a informé le New York Times.



Le doublement du nombre d'entreprises sous-traitantes en Irak n'est pas une hypothèse. Le porte-parole du département d'Etat, P.J.Crowley, a admis que le total d'entreprises sous-traitantes en Irak pourrait atteindre les 7 000, admettant, également, que les Etats-Unis « ont des plans très spécifiques pour assurer la sécurité quand les militaires partiront ».



Actuellement, il existe en Irak 112 000 mercenaires au service de diverses entreprises, auxquels s'ajoutent plus de 11 500 individus inscrits en tant que personnel de sécurité privé et au moins 1 200 au titre de conseiller en sécurité, a publié de son côté le Guardian.




Le nouveau rôle de la CIA




D'après le New York Times, l'agence des services secrets nord-américaine prend de plus en plus un caractère para-militaire, approfondissant, depuis l'entrée en fonctions de Barack Obama, la réalisation d'attaques avec des drones et l'élimination des personnes suspectées de terrorisme.



L'assistant du président des Etats-unis, John Brennan, qualifie les nouvelles lignes directrices comme un remplacement de la politique du marteau par celle du bistouri.



Par ailleurs, le lien avec les entreprises de services de sécurité s'est également intensifié, surtout au Pakistan et en Afrique du nord avec la mise en œuvre d'opérations clandestines de détention et d'arrestation de groupes présumés extrémistes.



Article d'Avante, hebdomadaire du PC Portugais

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 09:07
Ceux qui peuvent encore partir en vacances auront senti passer la note de transports.

Les tarifs de la SNCF s’envolent, suivant diverses formules, pour préparer une privatisation. Le prix de l’essence s’envole bien au-delà de l’augmentation des cours, pour nourrir les profits records des groupes privatisés comme Total (qui a englobé Elf), et augmenter le produit d’un des impôts les plus injustes : la taxe intérieure sur les produits pétroliers, la TIPP (avec la TVA 66% du prix du litre d’essence).

Pour compléter le tableau, les péages d’autoroutes ne cessent d’augmenter. Sont remis en cause, outre le pouvoir d’achat des ménages, le droit à la mobilité et l’aménagement du territoire.

Concernant les péages, les hausses ont pu atteindre jusqu’à 80% en 10 ans, sur certains tronçons, les plus fréquentés. Un aller-retour Paris-Marseille revient à 102,4 euros rien que pour l’autoroute.
Où va l’argent ? Directement alimenter les profits des sociétés privées qui ont en main depuis 2005 la gestion de la quasi-totalité des 8000 km d’autoroutes françaises.

Elles affichent des taux nets de rentabilité financière tout à fait exceptionnels : de 18 à 34% du chiffres d’affaires en 2006, soit 1,2 milliards d’euros, pris dans la poche des automobilistes.

Voilà qui n’est pas étonnant, l’entretien et le fonctionnement des sociétés représentent des sommes très faibles et l’amortissement de la construction est soit très avancé, soit déjà achevé. Le gouvernement a donné (vendu très avantageusement) en 2005 une véritable poule aux œufs d’or aux quelques « majors » du BTP.
Qui plus est, les sociétés d’autoroutes ont été autorisées par l’Etat à pratiquer d’importantes augmentations de péages. D’une part, alors que leurs coûts sont largement indépendants de l’évolution des prix, elles sont autorisées à suivre l’inflation (exactement à répercuter 70 à 85% de l’inflation automatiquement). Tous les ans, elles se voient en outre accorder un « coup de pouce » supplémentaire.
D’autre part, elles ont la possibilité de différencier cette hausse moyenne suivant les tronçons du réseau. Autrement dit, elles augmentent davantage les péages dans les secteurs les plus fréquentés. On appelle ce système le « foisonnement ».

La privatisation des autoroutes constitue un véritable scandale politique, aussi bien en termes de remise en cause du droit à la mobilité, de détournement de ressources publiques que d’aménagement du territoire.
L’opération qui s’est achevée en 2005 avait malheureusement été préparée par la « gauche » plurielle en 2001. Il est nécessaire de le rappeler pour l’avenir. Le ministre de l’économie Fabius et le ministre des transports Gayssot avaient alors décidé de privatiser 49% des Autoroutes du Sud de la France. Seuls quelques parlementaires et militants communistes avaient alors combattu la mesure. Le gouvernement de l’époque avait également mis fin au système de « l’adossement » qui permettait d’utiliser l’argent des péages sur les autoroutes déjà amorties pour financer la construction de nouvelles autoroutes, moins rentables financièrement, dans une logique de désenclavement des territoires. Cette péréquation prenant fin, où pouvait bien aller le bénéfice des péages sinon à de futurs actionnaires privés.

Le gouvernement actuel veut généraliser ce système de racket de la collectivité avec les soi-disant « partenariats public privé, PPP » qui consistent à laisser le privé gérer pendant une très longue durée à son profit des équipements publics qu’il aura participé à financer à l’origine.

Il n’est que plus temps de dénoncer le scandale de la privatisation des autoroutes.

A court terme, exigeons - la fin du « foisonnement » des tarifs et l’application d’un tarifs strictement kilométrique. - la baisse des péages sur tous les réseaux pour qu’ils correspondent aux frais réels, d’entretien, de remboursements des investissements de construction, quand il en reste.
A plus long terme, exigeons - la renationalisation de l’ensemble du réseau autoroutier, - le respect du principe de gratuité des voies publiques.

Cessons de payer nos autoroutes, trois, quatre, dix fois le prix ! Une « gestion » qui nourrit la rente privée aux dépens des citoyens n’est pas une bonne gestion !
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