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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 13:09

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



L'internationalisme prolétarien et la solidarité internationaliste sont au cœur même de notre engagement de communistes. Habitués sur ce site à exprimer notre solidarité avec la lutte des travailleurs, le combat des communistes, dans des circonstances parfois difficiles, dans le monde entier, il est revigorant de constater qu'une telle conception de l'internationalisme est encore dominante dans les mouvements ouvriers d'une bonne partie du globe.



Plusieurs partis communistes ont déjà adressé des messages de soutien aux travailleurs français en lutte, et aux organisations de classe qui mènent le combat. Le Parti Travail de Belgique (PTB)a adressé une « lettre de solidarité avec le peuple français »dans laquelle le PTB félicite « un exemple de détermination, de résistance et d'unité ». Pour le PTB, « la classe ouvrière française, une nouvelle fois à l'avant-garde de la lutte (…) nous montre la voie à suivre ». Le Parti communiste du Luxembourg (KPL)se joint également à « la lutte sans merci que vous menez pour défendre vos acquis sociaux et vos droits, eux mêmes conquis de haute lutte »et appelle à ce que « tous les travailleurs d'Europe (…) descendent eux aussi dans la rue pour exprimer leur colère et leur opposition à ces mesures. »




Des communistes les yeux tournés vers « l'exemple Français »




Les autres communistes européens suivent le mouvement par leur presse partisane, et en tirent des leçons pour leur mouvement.



Nos camarades portugais d'Avante!notent semaine après semaine la radicalisation du mouvement, son amplification et tentent ainsi de donner de la vigueur au mouvement analogue qui se dessine au Portugal avec la grève générale du 24 novembre en perspective. Certains communistes portugais, comme ceux dirigeant le site O Diarioparlent déjà d' « exemple de la France ». Nos camarades anglais du Morning Starconsacrent presque chaque jour leur une internationale à la France, et comparent avec regret le mouvement atone anglais sous hégémonie travailliste à l'ébullition sociale en France, où la tradition révolutionnaire représentée par le PCF et la CGT est encore vivace. Jusqu'à nos camarades grecs du KKE, et leur organe Rizospastis, qui ont désormais les yeux tournés vers la France, et y voient plus qu'un relais à la lutte qu'ils ont entamé il y a un an de cela et qui ne s'essouffle toujours pas.



Mais les échos du mouvement traversent les mers. Sur le continent américain, les communistes colombiens évoquent une grève contre le néo-libéralisme qui pourrait bientôt devenir un nouveau « Mai 68 ». Nos camarades péruviens, vénézueliens, cubains, états-uniens – dans les contextes nationaux divers dans lesquels se déploie leur lutte et pour laquelle ils essaient de dresser des parallèles – suivent également avec attention les événements en France.



Le Parti communiste brésilien (PCB)vient même de publier une note politique où il exprime « son soutien total à la lutte des travailleurs français »et caractérise également le mouvement français « d'exemple pour les travailleurs de toute l'Europe et du monde entier ».




« Faire comme en France », ou comment la base secoue des directions syndicales timorées en Espagne et en Italie




En Espagne et en Italie, le mouvement français est mis en avant par les forces révolutionnaires, pour faire bouger les lignes dans le mouvement politique et syndical représentant cette tradition.



Plusieurs fédérations politiques du PCE et syndicales des CC.OO appellent à amplifier le mouvement après la grève du 29 septembre et à prendre comme exemple. Le journal reconstructeur (cad, pour la reconstruction du PCE) La Republicatitrait même dernièrement, en français dans le texte: « Vive la classe ouvrière française! » après la journée du 15 octobre. Malgré un message de soutien du secrétaire-général des CC.OO Ignacio Toxo le 7 septembre adressé à la CGT, depuis ce dernier ne cesse de répéter que les conditions ne sont pas les mêmes en France et en Espagne et récuse toute radicalisation du mouvement en Espagne.



En Italie, le mot d'ordre « Fare come in Francia »(Faire comme en France) monte de plus en plus depuis la base des partis communistes et des syndicats de tradition révolutionnaire. Il trouve désormais un écho tant à la direction du PdCI(Parti des communistes italiens) qu'à celle du PRC(Parti de la refondation communiste). Face à une direction syndicale de la CGIL trop timorée, c'est sa branche métallurgiste de la FIOMqui a montré l'exemple le 16 octobre dernier, portant plus d'un million de métallos dans les rues de Rome.



Chez les métallurgistes, le mot d'ordre de la « grève générale », désormais adopté par les directions de la FIOM et de la CGIL, a pris de l'ampleur à partir du moment où le mouvement s'est développé en France et a prouvé la possibilité d'une victoire face aux politiques du capital.




De la Belgique au Brésil, de l'Allemagne à l'Afrique noire: la lutte des travailleurs français suscite solidarité syndicale et aiguise l'esprit de lutte!




Les syndicalistes apportent aussi désormais leur soutien, notamment par la voix d'un communiqué de la Fédération syndicale mondiale (FSM)dans lequel la FSM « salue la lutte grandiose des travailleurs, des jeunes travailleurs, des lycéens en France, qui se renforce jour après jour, et elle exprime sa solidarité internationaliste et profonde avec cette lutte ».



Sans surprise, le PAMEgrec et la CGTP-IN portugaise ont déjà exprimé leur entière solidarité avec le mouvement en cours. Le premier syndicat allemand DSBavec ses 7 millions de membres a adressé le 21 octobre dernier une lettre de soutien au secrétaire-général de la CGT dans laquelle nos camarades allemands tiennent à nous confirmer que « les expériences en Allemagne ont montré que l'allongement de l'âge de départ à la retraite n'a pas rendu la retraite plus sûre ». Pour la DSB, travailleurs allemands et français doivent mener une lutte commune contre cette politique « socialement injuste et qui conduit à la privatisation des systèmes de sécurité sociale ».



En Belgique, la FGTB,et sa branche CGSP,ont déjà dépassé la simple solidarité verbale avec le mouvement des travailleurs français et sont passés aux actes, en contribuant au blocage de plusieurs dépôts pétroliers dans le pays.



Encore une fois, la solidarité va bien au-delà du continent européen. Du syndicat de masse brésilien (3 millions d'adhérents) critique envers le lulisme Conlutasau LKPguadeloupéen qui avait montré la voie aux travailleurs métropolitains en passant par la DISK(Confédération des syndicats révolutionnaires) turque et ses 400 000 syndiqués. Tous ont déjà envoyé un message de solidarité adressé à la CGT. Tout comme des dizaines de syndicats d'Afrique noire francophone – de Madagascar, de Djibouti, de la Cote d'Ivoire, du Sénégal, du Burundi, du Tchad ou encore du Burkina Faso – ont également exprimé leur soutien et leur solidarité au syndicat représentant historiquement la lutte de classe en France.



Car tous y voient une lutte menée sur territoire Français au nom des travailleurs du monde entier.

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 13:30

Plus de 70% contre la « réforme », 3,5 millions dans la rue pour le crier

  

 

Le déchaînement des media au service du pouvoir sont à la hauteur du mouvement de fond qui s’élève contre la loi de casse des retraites et la politique du gouvernement. Intoxication, diversion, intimidation, voilà les moyens auxquels est réduit le gouvernement.

 


Loin de s’essouffler, la mobilisation s’est élargie de semaine après semaine : 3,5 millions de manifestants le 12 octobre atteignant des sommets historiques. Le soutien massif de la population ne se dément pas.

 

Loin de sonner la fin de la lutte, le vote du Sénat n’était  qu’une formalité pour le pouvoir et  celui-ci est en grave difficulté.

 Le travail conséquent  de démystification, et d’alternatives  , des députés et sénateurs communistes, et Front de gauche, aura participé à la lutte pour le retrait de ce projet de casse de nos retraites par répartition  et à la construction d’une réforme de progrès et d’efficacité sociale. Le processus parlementaire doit finalement  se poursuivre  jusqu’à la fin du mois au moins malgré les pression du pouvoir. Mais comme l’ont déjà montré les luttes victorieuses  pour le retrait du CPE, la bataille va continuer et s’intensifier  après le vote du Parlement.

 

Loin de se « fissurer », le mouvement rassemble, permet la convergence des luttes.

Les jeunes ont fait irruption en masse dans le mouvement parce qu’ils ont vu le lien entre les questions d’emploi, de formation et de droit à la retraite. Les parents d’élève se mobilisent. Les batailles pour l’hôpital public affrontent la même attaque contre le financement de la Sécurité sociale. Les luttes pour la défense de l’industrie, pour les salaires sont aussi, solidairement, des luttes pour le financement des retraites. La lutte commune, la victoire possible rejailliront sur toutes les luttes locales ou sectorielles. Oui « tous ensemble »

 

 

Loin des media : Où est passé le MEDEF ?

Mme Parisot est-elle aux champignons ? Tout est fait pour que les véritables commanditaires et profiteurs de la casse des retraites n’apparaissent pas, pour déplacer le lieu de l’affrontement hors de l’entreprise. N’oublions pas que les firmes du CAC 40 ont engrangé 41,6 milliards d’euros de profits sur les six premiers mois de l’année, en hausse de 86%. Guillaume Sarkozy frère du président pousse les feux des régimes par capitalisation C’est là qu’il faut frapper, au cœur du système de l’argent pour l’argent.

 

La perspective est loin de se réduire l’alternative entre une version UMP et une version PS de la « réforme » des retraites.

 Les media mettent en avant le PS et son projet.

La diversion : la question immédiate, ce n’est pas ce que « la » gauche ferait en 2012 mais comment on gagne aujourd’hui.

 

L’enfermement du débat dans le prétendu  consensus des partis de l’alternance : le mouvement ne  peut gagner sur les propositions officielles actuelles ,contradictoires et ambigues,  du PS.

En prévoyant l’allongement de la durée de cotisation, le PS rend illusoire pour le plus grand nombre la retraite à 60 ans. Il s’inscrit dans les orientations de l’UE. Martine Aubry reproche surtout au gouvernement sa méthode et vante l’exemple allemand d’une « réforme concertée » qui a abouti à la retraite à 67 ans ! Le projet PS veut augmenter la CSG et dégager encore plus le patronat en la fusionnant avec l’impôt sur le revenu.

Toute l’intox médiatique, la campagne idéologique du pouvoir visent à détourner des possibilités de gagner tout de suite, sur la base d’un rapport de force inédit depuis 1995 voire 1968. Communistes, nous mettons toute notre action dans cet objectif pour ouvrir la perspective politique.

 

Retrait du projet de la loi Woerth ! Plus que jamais le mot d’ordre !

C’est la revendication fédératrice immédiate. Peu importe les mots : que l’on « rejette » le projet de loi, que l’on « s’y oppose », que l’on soit « contre », qu’on demande « l’arrêt de son examen au Parlement » : tout cela revient à revendiquer le retrait. Il faut le dire clairement.

C’est un préalable indispensable à toute alternative de progrès pour les retraites. Aucune n’est imaginable sans la mise en échec du cœur du projet : la fin de la retraite à 60 ans, le report des âges de départ à 62 et 67 ans. Aucun point n’est négociable, pas plus la remise en cause de la médecine du travail que la baisse des salaires nets des fonctionnaires…

 

Gagner le maximum à l’action

Avec 71% de soutien à la lutte, déjà 3,5 millions de manifestants, le potentiel existe pour des actions de masse, encore plus fortes, qui touchent aux intérêts économiques du patronat, en particulier la grève. A l’inverse, le gouvernement ne manquera pas d’exploiter les initiatives isolées, sans issue, les opérations commandos, de petits groupes qui se croient « radicaux » mais se coupent en fait des travailleurs, des collègues.

Certains secteurs ont ouvert la voie en engageant déjà la grève reconductible à un haut niveau notamment les ouvriers des raffineries et les cheminots. Ces derniers jours, des actions symboliques ont montré la permanence de la lutte avant le 19 octobre, journée qui peut et doit être le point de départ de la bataille décisive pour faire plier le gouvernement.

Après, après celle du 2, le succès de la manifestation du samedi 16 octobre, la question se pose encore davantage de créer les conditions d’une entrée en grève, sous des formes adaptées, des salariés pour qui c’est encore plus difficile ou plus inhabituel.

Une impulsion nationale sur des objectifs clairs peut aussi raviver la mobilisation dans des secteurs qui se sont beaucoup battus, qui ont « beaucoup donné » ces dernières années.

 

L’alternative politique est dans les luttes de résistance et la construction de l’alternative à partir de rassemblements sur des contenus novateurs .

Pour les retraites, l’alternative, c’est la défense, la reconquête et la promotion du système solidaire par répartition. Le droit effectif à la retraite à 60 ans (à taux « plein » - 75% avec les régimes  complémentaires obligatoires par répartition) pour tous passe par le retour aux 37,5 annuités ou moins avec l’exigence de la réducion du temps de travail pendant toute la vie (55 ans avec bonifications pour les métiers reconnus pénibles).

Cela correspond à une réalité. La durée des carrières est actuellement (hors bonifications) de 36 ans. Elle ne s’allongera pas, selon le COR lui-même (37 ans dans les années 2020). L’âge moyen d’entrée sur le marché du travail se situe entre 21 et 22 ans.

Cette référence renvoie aussi au rôle central de la cotisation sociale, part socialisée du salaire et contribuant à la reproduction de la force de travail, en dehors de la sphère marchande.

Liée solidairement à l’emploi et aux salaires, la cotisation sociale constitue un prélèvement direct, sans accumulation financière, sur la création de richesses. Abaisser le chômage et la précarité, augmenter les salaires,  augmenter les cotisations patronales, supprimer les exonérations (33 milliards d’euros par an) : c’est le plus sûr moyen de prendre sur les profits, de financer nos retraites en réorientant l’argent.

 

Gagner le retrait de la loi Woerth, le maintien de la retraite à 60 ans, à taux plein,  c’est un enjeu politique général. En revenant sur cet acquis historique, le pouvoir veut avoir les mains libres pour accélérer encore sa politique antisociale.


 

Les travailleurs, en gagnant, peuvent commencer à inverser sa politique au service du capital. C’est vital pour le plus grand nombre.  La retraite est un véritable enjeu de civilisation , la réduction du temps de travail pendant toute la vie est une exigence historique. Les progrès de la productivité rendent possible de  financer les retraites et de  réduire   le temps passé au travail salarié, en permettant l’irruption du temps libre pour la culture , la formation, les activités sociales émancipées de la subordination à l’employeur, à l’âge de la retraite mais aussi à tous les âges de la vie

L’intensification, encore, de notre lutte, à partir du 19 octobre, du 20, du 21, sera décisive !

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 22:44

Le gouvernement tente de nous intimider. A Montreuil, un lycéen a été grièvement blessé au flashball. A Saint-Denis, deux lycéens ont été placés en garde à vue, simplement pour avoir manifesté ! Dans les manifestations, le pouvoir multiplie les provocations policières.

C’est intolérable ! Renforçons notre mobilisation ! Organisons-nous avec les travailleurs ! Montrons notre sens de la responsabilité ! Pour le retrait de la « réforme » des retraites.

Notre lutte est décisive !

Rassemblement, à l’Arc de Triomphe, lundi 18 octobre 2010, de 14h00 à 18h00.

Manifestation avec les syndicats de travailleurs, mardi 19 octobre, à 13h30 de la place d’Italie.


Encore plus nombreux, encore plus déterminés, encore plus forts. Loin de s'essouffler, la lutte contre le projet de loi Woerth a franchi une nouvelle étape.

Le 12 octobre, plus de 3 millions et demi de personnes sont descendues dans les rues. La lutte monte en puissance. Dans les usines, dans les services publics, les assemblées de salariés mettent en discussion et préparent la grève reconductible à partir du mardi 19 octobre. C'est le cas à la SNCF, dans les 12 raffineries de France, à la RATP ou encore chez les dockers!

Le 12 Octobre a aussi vu la jeunesse innonder les manifestations, les lycéens bloquer leur lycée et les étudiants se rendre massivement en AG! Certains trouvent que c'est irresponsable. Nous leur répondons que le gouvernement a abaissé la responsabilité pénale à 13 ans, que l'apprentissage commence pour les plus jeunes à 14 ans! Le droit d'aller en prison à 13 ans mais pas de manifester à 15, 16 ou 17 ans?!

Et puis nous savons pourquoi nous nous battons, nous savons que cette réforme aura des conséquences sur nos vies :

Les effets de cette réforme seront immédiats pour la jeunesse comme pour l'ensemble des salariés. Il y a au moins 4 millions de chômeurs dans le pays et ils veulent laisser les vieux travailleurs, fatigués souvent abîmés, sur le marché du travail jusqu'à 62 voire 67 ans.

Pour mettre la main sur le financement des retraites, le Medef veut mettre les jeunes dans la précarité, en concurrence avec les anciens, ballotés entre RSA et CDD. Pour nous, c'est inacceptable.

Cette contre-réforme renforcera l'exploitation dans la société. Elle va frapper les femmes encore plus victimes de la précarité et de carrières interrompues. Les ouvriers et tous les travailleurs qui exercent un métier pénible seraient obligés de travailler 2 ans de plus. Pour continuer à avoir le droit à partir à 60 ans, il faudrait être amputé de deux doigts: ne plus être rentable pour les patrons.

Les indemnités chômage jusqu'à 62 ans ou le travail forcé jusqu'à 67 ans : voilà la société qu'ils veulent nous imposer, alors que le pays n'a jamais autant regorgé de richesses.

La mobilisation massive de la jeunesse est déterminante non seulement pour retirer le projet de réforme des retraites mais aussi pour porter nos revendications dans les lycées les facs et dans les entreprises.

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 12:15

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



« Nous ne donnons pas de chiffres, comptez-les vous-mêmes », en répondant ainsi samedi, le dirigeant de la FIOM laissait les journalistes submergés par la marée humaine qui avait envahi Rome ce samedi 16 octobre. Même la préfecture de police, pourtant encline à la minimisation systématique, en a tout de même compté 200 000.



La FIOM est finalement sortie de sa réserve en fin de journée pour annoncer que le cap du million de manifestants était atteint.



Peu importe les chiffres exacts, le fait que plusieurs centaines de milliers de métallurgistes italiens se soient déplacés dans la capitale italienne à l'appel de leur syndicat de classe, la FIOM, avec comme mot d'ordre la défense de leurs conditions de travail (« Oui aux droits, non au chantage: le travail est un bien commun ») était déjà une réussite en soi.



D'autant plus que le syndicat des métallurgistes, branche autonome de la CGIL ayant conservé des positions de classe que la maison-mère a délaissé depuis, exclut tout corporatisme. Au contraire, la manifestation de jeudi était axée sur l' « unité dans les luttes », la convergence des luttes, avec présence de diverses corporations industrielles, d'ouvriers en bleu de travail mais aussi d'étudiants, de précaires, de chômeurs, de retraités et d'immigrés dans le cortège.



Au-delà de simples revendications catégorielles liées à leurs conditions de travail, les métallurgistes italiens ont manifesté en bloc contre l'ensemble de la politique du gouvernement italien: remise en cause des conventions collectives; chômage de masse, chantage à l'emploi et délocalisations comme dans le cas de l'usine FIAT de Pomigliano (Chantage du patron de FIAT à l'usine de Pomigliano: alignement sur les conditions de travail des ouvriers polonais ou fermeture de l'usine); plan d'austérité pour les travailleurs et renflouements pour l'industrie (Détail du plan d'austérité du gouvernement Berlusconi: la « manœuvre »); jusqu'à la revendication de la sortie des troupes d'Afghanistan.



Toutes ces revendications étaient articulées entre elles par les manifestants et convergeaient vers la mise en échec des plans du gouvernement et du patronat.



Pour les participants et les organisateurs de la manifestation, il ne peut y avoir d'alternative politique sans lutte dans la rue, et le mot d'ordre simple scandé par les manifestants: « Grève! Grève! Grève »posait la perspective immédiate.



Ainsi était mise à l'ordre du jour la question du passage de la mobilisation à une autre étape en Italie, et ensuite de la grève générale.




La FIOM et même la CGIL pose désormais la question de la grève générale après la manifestation du 27 novembre




Point d'unité syndicale en Italie dans un mouvement divisé en trois tendances majeures et gangréné par le réformisme. D'une part, les syndicats jaunes que sont la CISL et l'UIL qui collaborent ouvertement avec le gouvernement. D'autre part, la CGIL, syndicat à tradition communiste, tiraillé entre une direction réformiste et une base de classe plus combative. En son sein, la FIOM, branche autonome des métallurgistes, ayant donc maintenu des positions de lutte de classe.



Les métallurgistes semblaient avoir pris acte de l'impossibilité d'une action unitaire avec la CISL et l'UIL et les insultes fusant envers les dirigeants de ces deux centrales, en particulier pour Rafaelle Bonnani, secrétaire-général de la CISL, qui n'a cessé de discréditer le mouvement dans les médias acquis au gouvernement.



Événement historique, le secrétaire-général de la CGIL Guglielmo Epifani s'est par contre joint à l'appel lancé par le secrétaire-général de la FIOM, Maurizio Landini et les deux leaders syndicaux ont défilé à la tête du cortège romain.



fiomLa question de l'amplification de la mobilisation et d'un point de chute pour une grève générale a été posée par les deux leaders syndicaux.Pour Epifani, cela reste avec prudence, en effet celui-ci a évoqué « la possibilité d'une grève générale bien que ce ne soit pas notre seule arme ». Il a tenu à exprimer encore une fois son optique « gradualiste » et son ouverture aux négociations avec le gouvernement, toutefois: « Si nous n'avons pas obtenu de réponses du gouvernement d'ici la manifestation du 27 novembre, alors nous enchaînerons avec la grève générale ».




Alternative politique et attente déçue d'une organisation de classe et de lutte, du Parti communiste italien historique




fiom3Landini s'est montré plus offensif lors du discours de clôture, place San Giovanni. Face aux cris venant de la foule« Grève! Grève! Grève », celui-ci leur a répondu: « Nous avons le devoir de continuer cette bataille et pour continuer il faut que nous arrivions à déclarer la grève générale. »In fine, c'est la question de l'alternative politique qui a été posée par le leader métallurgiste: « Nous n'avons pas peur des mots. Nous voulons changer cette société ».



Mais avec qui à gauche?Certains observateurs ont parlé de « Parti FIOM », sortant de son rôle syndical et se substituant à l'impuissance de la gauche parlementaire, capable seul de mobiliser l' « Italie rouge » orpheline du PCI, d'une organisation de classe, de lutte, révolutionnaire.



Entre un PD complice du gouvernement, des partis personnels tentant la formule du berlusconismede gauche (Nichi Vendola, Beppe Grillo ou Antonio Di Pietro) et des communistes empêtrés dans une Fédération de gauche qui se dirige de plus en plus vers un Die Linke à l'italienne que vers la nécessaire reconstruction du Parti communiste, la gauche italienne est tout sauf ce que le million de métallurgistes descendus dans les rues de Rome attendent.



On pourrait rajouter que là réside tout le drame de la gauche italienne depuis la dissolution du PCI en 1991.

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 17:22

 

Le gouvernement a fixé l’âge de la responsabilité pénale des mineurs à 13 ans. C’est l’âge à partir duquel ils peuvent être incarcérés. A partir de 16 ans, ils encourent les mêmes peines que les majeurs.


Depuis 2006, les patrons peuvent faire travailler des jeunes en apprentissage dès l’âge de 14 ans. Mais la plupart des trimestres d’apprentissage ne sont pas validés pour le calcul de la retraite.

 

Le 1er janvier 2011, le gouvernement étend aux jeunes de 16 à 18 ans le statut « d’auto-entrepreneurs ». Ils pourront s’exploiter eux-mêmes pour le compte de patrons donneurs d’ordre qui seront encore exonérés de cotisations sociales.

 

A 15 ans, 16 ans, 17 ans : on aurait le droit d’être exploité, d’aller en prison mais pas de manifester pour la formation, l’emploi, les retraites !

 

Messieurs Woerth, Copé et cie, experts en niches et autres planques fiscales pour les capitalistes, vous jugez les jeunes « irresponsables ». Attendez-vous à que le peuple, jeunes et moins jeunes unis, vous mettent devant vos responsabilités !

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 18:06

Encore plus nombreux, encore plus déterminés, encore plus forts. Loin de s’essouffler, la lutte contre le projet de loi Woerth a franchi une nouvelle étape le 12 octobre 2010.

 

101012 manif JC

3,5 millions : les manifestations ont été encore plus puissantes aussi bien que celles du samedi 2 octobre que celles du jeudi 23 septembre. Les banderoles étaient plus nombreuses, témoignant de l’extension de la mobilisation à de nouvelles entreprises, notamment du secteur privé où la grève et les débrayages se sont multipliés.

 

Les mots d’ordre se font de plus en plus clairs: faire lâcher le pouvoir, gagner le retrait du projet de loi, défendre la retraite à 60 ans, gagner une véritable prise en compte de la pénibilité, souvent aussi revenir aux 37,5 annuités…

 

Les jeunes ont fait irruption en masse dans le mouvement, faisant logiquement le lien entre les questions immédiates d’emploi et de formation et le droit à la retraite. Hôpitaux, éducation, industrie, transports… : la convergence des luttes se produit autour d’une bataille qui concerne tout le monde du travail. La lutte commune, la victoire rejailliront sur toutes les luttes locales ou sectorielles.

 

Cette mobilisation, inédite depuis 1995 voire 1968, peut et doit permettre de gagner. Le gouvernement joue l’intransigeance. Il continue à vouloir passer en force. Pour lui, c’est une nécessité. S’il retire son projet sur les retraites, la mise à mort de l’acquis historique de la retraite à 60 ans, il devra reculer sur tout le reste de son programme de casse sociale, de privatisations.

Quant à Laurence Parisot, elle semble avoir perdu sa langue. A l’exception du patronat marseillais qui n’a pu s’empêcher d’éructer contre les dockers et les ouvriers des raffineries, le MEDEF prend garde de jeter de l’huile sur le feu. Le commanditaire et profiteur de la contre-réforme des retraites veut faire oublier que dans les 6 premiers mois de l’année, les entreprises du CAC 40 ont engrangé 41,6 milliards d’euros de profits, en hausse de 86% sur 2009, presque le triple du « déficit » fabriqué de la Sécurité sociale.

 

C’est là qu’il faut frapper ! Au cœur du système : les patrons et les capitalistes. C’est la condition de la victoire pour nos retraites. Ils ne comprennent que le langage de la lutte des classes, en particulier la grève.

7 septembre, 23 septembre, 12 octobre : tout le monde sent qu’il faut encore passer à une étape supérieure.

 

Plusieurs initiatives depuis le 12 octobre, souvent fortement symboliques, assurent la permanence du mouvement. Après le succès des manifestations du samedi 2 octobre, les manifestations prévues le samedi 16 octobre doivent à nouveau permettre de gagner d’autres catégories à l’action.

 

Les ouvriers des raffineries (10 sites sur 12 en grève totale), les cheminots (40 à 50%) et d’autres ont déjà engagé courageusement la grève reconductible.

La lutte monte en puissance. 

Les assemblées générales d’étudiants sont de plus en plus nombreuses. Dans les grands services publics, dans les usines, les assemblées de salariés mettent en discussion et préparent la grève reconductible. La grève générale illimitée ne se décrète pas.

Il ne s’agit pas d’y appeler pour se retrouver à quelques éléments « radicalisés », entre soi. Il s’agit de la construire, de gagner à l’action décisive tous ceux, des millions, une majorité de nos collègues, de nos voisins, qui soutiennent le mouvement. 

 

Il est de la responsabilité des confédérations syndicales, de chacune d’entre elles, d’aider nationalement à l’entrée en action, en grève de ceux pour qui c’est encore plus difficile ou plus inhabituel.

 

La nouvelle journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation, entre le 19 et le 21 octobre, peut et doit être le point de départ de la bataille décisive pour faire plier le gouvernement.

 

Communistes, nous plaçons toutes nos analyses, nos propositions, nos actions dans cette perspective.

Nous écartons toutes les tentations de diversion vers 2012, vers les élections cantonales (!), ou vers un illusoire vote référendaire.

Nous savons que le PS et une partie de la gauche partagent largement l’analyse du gouvernement et acceptent, par exemple, l’allongement de la durée de cotisation, dans le cadre des orientations de l’UE. Ce n’est pas non plus au Sénat, où les dés sont jetés, malgré l’opposition des sénateurs PCF, qu’un espoir est permis.

 

Non, l’alternative politique se trouve dans les luttes.

Elle est vitale pour tous ceux, une majorité, qui n’en peuvent plus d’être pressurés de tous les côtés : chômage et précarité, bas salaires, vie chère, hauts loyers, hausses des tarifs publics…

 

Ensemble, gagnons sur les retraites contre le gouvernement et le MEDEF ! Gagnons le retrait du projet de loi Woerth, le maintien du droit à la retraite à 60 ans, la reconquête du droit effectif à la retraite à 60 ans pour tous (37,5 annuités), la prise en compte de la pénibilité… L’argent pour les financer existe : c’est celui des cotisations sociales détournées par le patronat, des profits.

 

La semaine du 18 octobre sera décisive. Notre lutte, tous ensemble, sera décisive !

 

 

SAMEDI 16 OCTOBRE : MANIFESTATION

14h30 de REPUBLIQUE A NATION PAR BASTILLE 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 18:11

« La catastrophe naturelle la plus importante du capitalisme hongrois »


  hongrie

Communiqué de la présidence du Parti Communiste Ouvrier Hongrois (Munkáspárt : http://www.munkaspart.hu/).


 

Budapest, le 7 octobre 2010


 

Traduction BL


 

Le Parti Communiste Ouvrier Hongrois a été choqué par la catastrophe des « boues rouges » qui a touché les environs d’Ajka. Il présente ses sincères condoléances aux proches des victimes et exprime sa sympathie à tous ceux qui ont souffert de cette catastrophe. Le PCOH organise une collecte pour venir en aide aux sinistrés et lance un appel à la solidarité pour ces hommes en détresse.

 

Le PCOH trouve scandaleux que les personnes responsables défendent l’honneur de leur boutique, alors que la vie de nombreux êtres humains a été brisée et mise en danger par la faute d’autrui.

 

Le PCOH soutient le gouvernement dans son intention de chercher les responsabilités individuelles de la catastrophe et tous ceux dont les négligences et l’irresponsabilité ont entraîné la perte de plusieurs vies humaines et de graves dégâts matériels.

 

Mais le PCOH pense que la responsabilité ne s’arrête pas là ! La catastrophe des boues rouges d’Ajka est la plus grande catastrophe naturelle qu’a provoquée le capitalisme hongrois. Les inondations récentes et la crise actuelle montrent que des fautes commises par quelques-uns ne sont pas seules en cause.

 

C’est au sein du système capitaliste hongrois que se situe le problème. L’économie a été privatisée de manière irresponsable et inconsidérée, les entreprises privées se contentent de recevoir des bénéfices et se sont débarrassées de toute obligation en polluant l’environnement en toute impunité.

 

L’État n’est pas maître de la situation. Il a abandonné progressivement les missions publiques de base. A cause de lois confuses, il est aujourd’hui difficile de distinguer entre les domaines qui relèvent de la compétence de l’État, des collectivités ou de la sphère privée. De ce fait, de nombreux services d’intérêt public ne sont plus assurés.

 

Depuis deux décennies, les gouvernements ont balayé sous le tapis tous les problèmes que les scientifiques, les spécialistes et, surtout, la population pointaient du doigt car ils auraient pu être résolus et leurs conséquences néfastes auraient dû être évitées. Le pays avait suffisamment d’argent pour tout régler mais les crédits alloués à la prévention, à la construction des barrages et à l’entretien des canaux n’ont jamais été suffisants.

 

Les forces armées ont été réduites, le service militaire a été supprimé et les soldats ont été formés à des missions extérieures plutôt qu’à des tâches intérieures. Tout cela a conduit le pays devant l’incapacité de porter secours aux sinistrés à l’aide d’une force militaire compétente.

 

Le capitalisme hongrois est aussi responsable de la domination de l’égoïsme sur la solidarité dans tous les domaines de la vie, de l’effacement des intérêts publics derrière les intérêts privés. Ce sont les parlements et les gouvernements qui, depuis 20 ans, portent la responsabilité de la banalisation croissante de ces comportements.

 

Le PCOH attend du gouvernement qu’il prenne des mesures déterminées. L’État doit dédommager intégralement les victimes qui ont perdu leur maison, leurs terres et le résultat de toute une vie de travail. Il faut punir ceux qui ont des responsabilités individuelles dans la catastrophe ! L’État doit veiller à la prévention des catastrophes en édictant des lois claires et en les faisant respecter ! Cette politique requiert plus d’argent et plus de considération ! L’armée doit être renforcée ! Il faut lutter contre l’égoïsme dominant dans la société !

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 18:10

 

Le président du Sénat s’affiche dans les média. A l’occasion de l’examen de la loi Woerth, M. Gérard Larcher se dit prêt à des concessions notamment en faveur des femmes, mère de trois enfants ou plus, si, du moins elles sont nées entre 1950 et 1963.

Cette pichenette de poudre aux yeux montre à quel point la force de la mobilisation populaire, encore ce samedi 2 octobre, oblige le pouvoir à donner quelques signes de conciliation.

Plus il donnera de gages, plus il apparaîtra que c’est l’ensemble de sa loi qu’il doit retirer.

 

Le report à 62 ans de l’âge du droit au départ à la retraite et surtout à 67 ans de l’âge de départ au taux dit « plein » pénaliseront encore plus violemment les femmes.

Elles sont et seront aussi proportionnellement les premières victimes de la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation, acceptée par le PS et la CFDT, passée de 37,5 à 40 ans puis à 40,5 actuellement, puis 41,5 en 2016.

 

Les femmes seront encore davantage touchées parce qu’elles ont connu et connaissent des carrières en moyenne plus chaotiques. A l’heure actuelle, seulement 40% des femmes liquident leur retraite à taux « plein ».

Leur situation moyenne souligne le caractère profondément injuste du projet de la loi Woerth contre tous, femmes ou hommes, qui se retrouvent à 60, 62 ou 65 ans dans cette situation défavorable que presque jamais ils n’ont choisie.

 

Cette situation pose encore plus fortement la question de la prise en compte, dans les dispositifs de solidarité, des années de congé parental.

 

Elle montre encore davantage la nécessité du retrait pur et simple du projet de loi Woerth.

 

Tous ceux, une majorité de femmes mais aussi des hommes, victimes de l’exploitation au point de se retrouver démunis à l’aube du 3ème âge, ne doivent pas être laissés dans la pauvreté, parfois extrême, dans l’attente du si faible minimum vieillesse, alors qu’ils ont travaillé, le plus souvent plus de 30 ans, élevé un ou plusieurs enfants.

 

La situation critique de nombreuses femmes, à laquelle même la majorité réactionnaire du Sénat ne peut être indifférente, doit alimenter le combat général.

 

NON à la remise en cause de la retraite à 60 ans !

Retour aux 37,5 annuités correspondant à la durée moyenne des carrières professionnelles en France !

Retrait du projet de loi Woerth !

 

Dans cette bataille, nous ne laisserons personne établir une division entre hommes et femmes !

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 17:03

 

Combien le MEDEF et l’UMP rassembleraient-ils de manifestants pour défendre Eric Woerth ? Même un dimanche après-midi.

 

 Le 2 octobre 2010, à nouveau, près de 3 millions de personnes ont défilé dans les rues du pays pour exprimer leur rejet de son projet de casse des retraites. En nombre, dans la plupart des villes, elles étaient plus qu’en 1995 ou en 1968. ? 

 Un samedi, des salariés pour lesquels il est encore plus difficile et plus inhabituel de faire grève se sont joints au mouvement. Cette immense mobilisation confirme l’opposition très largement majoritaire à la politique du gouvernement : 3 Français sur 4 soutiennent la lutte.

 Nous sommes le nombre. Maintenant, il s’agit de nous faire respecter, de gagner,  de construire par la lutte une réforme de progrès social .  

 


Le pouvoir prétend toujours rester inflexible. Il continue à spéculer sur un épuisement du mouvement comme en 2003 contre la loi Fillon au fil des journées d’action espacées. Il espèce réduire le débat aux joutes politiciennes qui vont commencer le 5 octobre au Sénat, bien loin du pays réel.

Les organisations syndicales ont appelé à des grèves massives dans tout le pays et toutes les professions le 12 octobre.

Les media s’évertuent à expliquer que faire grève, ça coûte cher au budget du ménage à la fin du mois. C’est vrai, mais laisser passer la politique du pouvoir coûte très cher tous les jours et menace notre avenir.

La loi Woerth : c’est 25 milliards d’euros par an pris dans les poches des salariés, c’est 2 ans de plus à travailler ou à végéter au RSA ou au chômage. Le budget 2011 de le Sécu : c’est des milliards de remboursements en moins, la fermeture de presque tous les services (publics) d’urgences chirurgicales. La privatisation de GDF et d’EDF, c’est l’explosion des factures.

Le gouvernement ne reculera pas si ses commanditaires, les profiteurs de sa politique de casse sociale et économique, ne sont pas touchés : le patronat, les gros actionnaires, les capitalistes. Ils ne comprennent que le langage de la lutte, de la grève.

Appréciant le rapport de force considérable dans le pays pour mettre en échec la loi Woerth, de nombreux syndicats, la CGT chimie, la CGT Cheminots, la CGT finances … mettent en débat parmi les salariés la grève reconductible à partir du 12 octobre. Un tel choix ne se décrète pas mais il se construit.

Ce qui est train de se construire aussi, c’est la convergence des luttes autour de la question des retraites,parce qu’elle concerne tous les salariés, parce que le système solidaire par répartition lie indissociablement la lutte pour la retraite à la lutte pour l’emploi et les salaires.

Des emplois stables et bien rémunérés font des retraites assurées.

Les jeunes, salariés ou étudiants, sont directement concernés. La lutte pour la retraite à 60 ans est liée directement au refus du chômage et de la précarité, pendant 5 ans, 10 ans, en début de carrière.

Les luttes pour l’emploi, pour le maintien des activités, dans l’industrie, dans l’automobile cette semaine à l’occasion du « Mondial », dans les services publics rejoignent la bataille des retraites.

Le gouvernement veut faire croire aux retraités actuels qu’ils sont épargnés. Si la loi Woerth passe, dès décembre, leur CSG va s’envoler au nom de la dépendance.

Tous les salariés sont concernés par le démantèlement de la médecine du travail inscrit dans la loi Woerth.

Le rassemblement des salariés, jeunes, retraités, sur la base d’une colère sociale profonde, va très au-delàdes objectifs de certaines s organisations politiques de gauche comme le PS. Elles soutiennent l’action, c’est bien. Mais leur accord va très loin avec le gouvernement sur l’allongement de la durée de cotisation et les exonérations de cotisations patronales.

L’objectif, ce n’est pas « l’ouverture de véritables négociations », un « dialogue social de qualité », de « belles bagarres au Sénat » et en fin de compte de mettre en piste untel ou untel pour les présidentielles dans vingt mois.

Non, l’objectif, c’est de gagner tout de suite, de mettre un coup d’arrêt à la politique violemment antisociale du gouvernement.

 

Le préalable, c’est de gagner le retrait de la loi Woerth.

Pour les retraites, seuls des objectifs clairs seront rassembleurs et efficaces : la défense du droit effectif pour tous à la retraite à 60 ans, sa reconquête en revenant aux  sur l’augmentation des durées 37,5 annuités de cotisations, une véritable prise en compte de la pénibilité… (voir au dos), une véritable réforme du financement appuyée sur le développement de l’emploi et des salaires,.

Dans cet état d’esprit, communistes, nous appuierons par tous les moyens politiques les actions qui seront décidées à partir du 12 octobre.

 


 

La retraite, c’est aussi une affaire de jeunes !

 


Le 23, les étudiants, les jeunes en général étaient plus nombreux dans les cortèges que le 7.

 

La propagande officielle essaie de leur mettre dans la tête qu’ils n’auront pratiquement pas de retraite parce qu’ils commenceront à cotiser à 25 ou 30 ans. D’ici cet âge, que vont-ils faire ?

Etudier pour quelques uns, travailler pour la plupart, souvent les mêmes. L’âge réel moyen d’entrée dans la vie active se situe entre 21 et 22 ans, mais dans des conditions inacceptables de précarité, de chômage. C’est là le problème véritable.

 

Le gouvernement propose de mettre en concurrence les salariés âgés de 60 à 62 (voire 67 ans), avec les jeunes. Il veut continuer à précariser les débuts comme les fins de carrière. Il a déjà réduit par décret à un trimestre sur deux la prise en compte des années d’apprentissage pour le calcul des retraites.

 

Jeunes, étudiants, salariés, le combat est bien le même contre la loi Woerth, pour le droit effectif à la retraite à 60 ans (une retraite décente à taux plein), pour le retour aux 37,5 annuités l’arrêt de l’augmentation de la durée de cotisation, la prise en compte des années d’ études , de formation, d’ interruption  contrainte d’ activité, pour l’emploi stable et bien rémunéré. Une participation massive des lycéens et des étudiants peut être décisive. Le pouvoir en a peur. Nicolas Sarkozy ne déclarait-il pas en juillet qu’ « il fallait à tout prix éviter une mobilisation des jeunes » ?

 


Refusons toute augmentation de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein !


 

Exigeons le retour aux 37,5 annuités, qui correspondent à une carrière moyenne !

 

Exigeons l’abrogation des réformes Balladur et Fillon qui ont organisé la baisse du pouvoir d’ achat des pensions, l’augmentation du nombre d’annuités qui pénalise notamment les femmes

 

Battons-nous pour une hausse des salaires, à rebours de la politique de compression salariale encouragée par les « baisses de charges » !

 

Text Box: Faisons encore monter la pression ! Jusqu’à ce qu’ils lâchent ! Mobilisons-nous massivement le mardi 12 octobre Pour une politique de l’emploi et de la formation ambitieuse, imposons la création d’un pôle public bancaire, exigeons la taxation des revenus financiers des entreprises, l’augmentation des cotisations patronales ! 

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 20:37

 

Le président Equatorien remercie son peuple à la tribune du palais présidentiel

 

 

Article AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/


 

« Des nouvelles invraisemblables », c'est ainsi que le commandant de la Révolution cubaine, Fidel Castro a perçu les nouvelles venant d'Equateur, et le coup de force tenté par plusieurs centaines de policiers sous prétexte de suppression de primes mais avec l'intention plus profonde d'en découdre avec le président « socialiste » Rafael Correa.


 

Derrière ce mouvement présenté comme spontané, se cachent les hommes de l'ancien président de droite déchu en 2005, Lucio Gutierrez. Comme il l'a déclaré un peu hâtivement à la presse: « Je crois que la fin de la tyrannie de Correa est proche ».


 

operativo-policial-correa-4-580x442Agressé physiquement dans la journée du jeudi 30 septembre au moment où il affichait sa fermeté à défendre sa patrie et le mandat suprême que le peuple Equatorien lui a confié, contraint à se réfugier dans l'hôpital de la police national, le président Rafael Correa a su conserver toute sa dignité et son sens des responsabilités, faisant siens les mots de Pablo Neruda: « Ils me tueront, ils peuvent couper les fleurs, mais ils ne seront jamais maîtres du printemps ».

 

 

 

 

 

Finalement, les policiers rebelles se retrouvés isolés. Seuls face à des forces armées qui sont restées fidèles au chef de l'Etat. Selon les propres termes du commandant en chef des Forces Armées, Luis Ernesto Gonzales: « Nous sommes dans un Etat de droit et nous sommes subordonnées à la plus haute autorité qu'est le président de la République ».



 

Seuls face à la réprobation presque unanime du coup d'Etat par la communauté internationale, et des autres présidents latino-américains en particulier. Dans les heures suivant le coup d'Etat était publiée une une résolution de l'Organisation des Etats américains (OEA), adoptée à l'unanimité par acclamation, affichant « son soutien total au Gouvernement constitutionnel de Rafael Correa et rejète toute tentative de changer l'ordre institutionnel démocratique en Equateur. »



 

Seuls, surtout, face à la réaction du peuple équatorien, descendu dans la rue pour manifester son soutien au président qu'il a élu. Dans l'après-midi, des affrontements entre sympathisants du président Correa et policiers avaient fait 1 mort et 51 blessés dans le quartier de la « Cruz Roja » de Quito. Le bilan total des affrontements, plus lourd vraisemblablement, est encore à faire.

 

 

 


 

correa-palacio-12-580x386Après l'annonce de la libération du président Rafael Correa par les Forces Armées, ce sont plusieurs milliers d'Equatoriens qui ont spontanément entamé une procession démocratique vers le Palais du Gouvernement où le président démocratiquement élu était annoncé.


 

 

 

 

 

 

 

Dans la soirée, Rafael Correa a alors prononcé un discours dans lequel il remerciait le peuple Equatorien de son soutien sans failles dans ces moments décisifs pour l'avenir de la patrie équatorienne, et de la « Révolution citoyenne » qui a déjà transformé le pays en profondeur depuis 2005.


 

Voici le discours dans son intégralité:


 

correa-palacio-7-580x387« A tout le peuple d'Equateur, un grand merci »


 

« Par l'infamie des conspirateurs de toujours et pour le Président sont morts nombre de nos frères Equatoriens.

 

C'est un jour de profonde tristesse que je n'aurais jamais cru possible sous mon gouvernement de paix, de justice, qui cherche seulement à aider, avant tout, les peuples, la police qui a été manipulée.

 

Vous savez bien que l'on ne m'effraie pas facilement, et si c'est le cas, je contrôle ma peur; mais croyez-moi quand j'ai été libéré et que l'on m'a dit qu'il y avait, au moins, un policier abattu, j'ai versé des larmes de tristesse, comme a coulé ce sang équatorien, sang de frères, inutilement.

 

Pour les nôtres qui sont tombés, nous ne savons pas combien ils sont, faisons une profonde et sincère minute de silence.

 

Au peuple tout entier, je vous adresse un grand merci. Que cela serve d'exemple à ceux qui, pas par les urnes, mais par la conspiration, veulent arrêter la Révolution citoyenne. Un remerciement aussi aux milliers de camarades qui sont venus me voir, pour tenter de me libérer des forces de police, à l'hôpital et qui ont été accueillis lâchement par des gaz poivre, des gaz lacrymogènes et des pierres. Comment diable peut-on appeler policiers des gens qui se comportent de cette manière?

 

 

correa-palacio-11Un grand merci à ceux qui se mobilisés pour soutenir le Gouvernement national, la Révolution citoyenne, la démocratie en notre patrie. Merci à ces héros qui m'ont accompagné, à ma Garde personnelle qui a été maltraitée, rouée de coups. Bravant le danger, ont commencé à arriver ministres, fonctionnaires du gouvernement, parlementaires à la porte de l'hôpital, prêts à mourir si cela était nécessaire. Avec cette valeur et cette loyauté, rien ni personne ne pourra nous battre.

 

 

Des remerciements aussi pour l'immense soutien apporté à tous les niveaux de l'Etat équatorien. Nous n'avons jamais cédé, nous n'avons jamais rien accepté sous pression. Un remerciement à presque tous les présidents d'Amérique Latine et du monde, je pourrais citer le président de l'Espagne, l'OEA, le Chili, l'Argentine, le Pérou, la Colombie, le Vénézuela, la Bolivie, le Mexique; en fait l'UNASUR qui se réunit en ce moment pour analyser la situation du pays.



Il est incroyable, impressionnant que se soulève, non pas tout le corps des policiers, une partie, et ce non pas pour lutter contre un gouvernement tyrannique; ils se soulèvent pour revendiquer des primes soi-disant supprimées, ce qui n'est pas vrai.Comment peuvent-ils mettre en jeu l'avenir de la patrie pour quelque chose d'aussi banal?



Nous étions ce matin quand on m'a informé qu'il y avait des problèmes dans certaines casernes de Quito, nous sommes allés dialoguer pour leur expliquer ce que nous voulions faire. Personne n'a soutenu autant la police que ce gouvernement, personne n'a autant augmenté leurs salaires. Quand j'ai vu autant d'agressivité et de haine, j'ai ressenti une profonde tristesse, comme un coup de poignard dans le dos. Comment après tout ce que l'on a fait, ils peuvent nous faire cela?



Puis nous nous sommes rendus compte de ce que c'était réellement. Quand nous demandions qui avait plus que la police pour ce gouvernement, ils m'ont crié, mensonge, c'était Lucio. C'est donc les hommes de Lucio, infiltrés, excitant les autres, incitant à la violence. Quelle irresponsabilité!



Quand j'ai vu que l'on ne pouvait pas dialoguer – avec le prétexte des primes et des gratifications diverses – et que nous avons voulu nous retirer, ils s'en sont pris au Président, ils nous ont lancé des grenades lacrymogènes en plein visage, j'ai dû être emmené à l'hôpital, ils m'ont séquestré, m'ont couvert de menaces. De soi-disant policiers ont couvert de honte l'Institution nationale.



Le plus triste dans tout cela, lorsque je me trouvais à l'hôpital... j'ai reçu trois délégations qui ont tenté de parler poliment avec moi. Je leur demandais: vous avez déjà connu mieux? Et ils me disaient: non, votre gouvernement nous a aidé plus que quiconque. La seconde question que je leur ai posée: Avez-vous lu la loi pour laquelle vous vous battez? Je vous donne ma parole que j'ai parlé avec près de 15 policiers et qu'aucun d'entre eux n'avait lu la loi, tous se sont laissés emporter par les rumeurs des traitres à la patrie et des conspirateurs, et ils se sont fait trompés comme ça.



Qu'avons-nous fait, pour qu'ils soient sûrs de la manière dont le gouvernement agit. C'est une loi pour éviter les abus, les bonus à discrétion, les super-salaires tous les trois mois, ces récompenses en monnaie sonnante et trébuchante, c'est tout cela que nous interdisons.



Vous savez combien gagnait un policier, avec ces récompenses, après 5 ans de service? 800 dollars et pour cela ils ont risqué la vie de leures frères. Aujourd'hui le policier gagne au minimum 700 dollars. Comment est-ce possible qu'ils se permettent de telles actions barbares?



Ils disent que nous ne prenons pas en compte leurs conditions spéciales de travail, au contraire, pour la première fois on les a pris en compte et on a inscrit dans l'article 115 le fait que l'on reconnaîtra pour les Forces Armées, la police, les pompiers: les heures supplémentaires, les journées spéciales et les rémunérations correspondantes. Ils n'ont même pas lu la loi pour laquelle ils ont subordonné et trahi leur patrie.



La faute de tout cela revient essentiellement aux conspirateurs de toujours qui voulaient voir si par ce moyen ils pouvaient réussir là où ils avaient échoué dans les urnes. Hier, les misérables de cette opposition ont déclaré à l'Assemblée qu'ils ne soutiendraient pas la loi parce qu'elle diminuait les primes. Il faut nous unir pour vaincre ces traîtres et faire avancer notre patrie.



Aujourd'hui, le Président n'a pas hésité comme le firent tant d'autres lâches. Quand ils ont exigé de moi que j'annule la loi, ce que je ne pouvais par ailleurs pas faire, cela relève de l'Assemblée, pour me laisser sortir, je leur ai dit de ne pas perdre leur temps, ou je sors comme Président d'une nation digne ou je sors comme cadavre mais je ne perd pas ma dignité. Nous sortons avec la tête haute.



Merci à tous ceux qui ont risqué leur vie pour le président. Merci frères et sœurs du « Mouvement Pays », avec vous nous nous sentons en sécurité.



Les Forces de l'ordre, tenues à maintenir l'ordre justement, ont séquestré leur Commandant en chef et attaqué leurs propres citoyens. Aujourd'hui est un jour triste. Attention. Il faut soutenir aujourd'hui plus que jamais ces dizaines de milliers de bons éléments de la Police nationale. Il y en aura qui seront sanctionnés. Il n'y aura ni pardon ni oubli ici et, évidemment, la loi ne sera pas annulée. Tout par le dialogue, rien par la force.



correa-palacio-9-580x383Regardez vers l'avenir. Cela a été une dure épreuve. L'Hôpital est dévasté, de nombreux malades ont souffert à cause d'irresponsables. Aujourd'hui, il faut regarder devant nous et avec beaucoup plus d'enthousiasme, avec beaucoup plus de courage pour faire en sorte que notre Révolution citoyenne, personne ni rien ne puisse l'arrêter.



Hasta la Victoria Siempre! »

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