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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 20:17

 

La mise en application dans les lycées de la « réforme » du ministre Chatel se traduit dès cette rentrée par de nombreux dysfonctionnements : en seconde, pas de manuels disponibles pour tous, des choix d’options réalisés à l’aveugle, des tentatives de chefs d’établissementpour flexibiliser les services ... Il s’agit en fait de gérer la pénurie organisée de moyens en diminuant la palette des enseignements et les heures de cours, en détériorant les conditions de travail des enseignants et en cassant le cadre égalitaire de l’Education Nationale par « l’autonomisation » croissante des établissements.

 

16.300 : c’est le nombre de postes d’enseignants que le gouvernement veut supprimer dans l’Education Nationale en 2010.

 

Au total, cela fera 80.000 postes liquidés entre 2007 et 2012 si on laisse faire. Les dernières annonces du gouvernement, suspendu au bon vouloir des marchés financiers, laissent présager de nouvelles saignées. Or, le dogme du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite n’a aucune justification avouable. La population globale, la population scolaire (+ 45.000 dans le secondaire l’an prochain), les besoins de service public ne cessent au contraire d’augmenter.

L’argument budgétaire ne tient pas. La suppression des 16.300 emplois est censée faire « économiser » 400 millions d’euros à l’Etat, alors que le « bouclier fiscal » pour rembourser des impôts aux plus riches coûte 700 millions, que la baisse de la TVA dans la restauration diminue les recettes de l’Etat de 2,4 milliards, que le gouvernement trouve juste de dépenser chaque année 32 milliards pour exonérer le patronat de cotisations sociales !

Selon le ministère lui-même, les enseignants travaillent déjà en moyenne de 40 heures. Ils vont être pressés encore davantage de faire des heures supplémentaires, quand ce sera encore possible. On leur assigne de plus des missions des conseillers d’orientation-psychologues, métier dont la réforme acte le non-renouvellement et l’extinction inadmissible.

 

Vers une dégradation de la qualité des enseignements

 

La baisse des moyens, les « réformes » successives sont un choix politique : celui d’affaiblir l’Education Nationale, de remettre en cause ses missions et ses principes (égalité, objectif de réussite pour tous, pluralisme et laïcité), de développer peu à peu un marché privé lucratif de l’éducation.

Cela se fait d’abord aux dépens du volume d’enseignements proposé. En 1ère et en terminale, en L, moins de français, de langues, suppression des maths (facultatives) ; en ES, moins de SES, suppression des sciences politiques ; en S, moins de maths et de sciences, plus du tout d’histoire-géo en terminale. Dans l’enseignement professionnel, la réduction de la formation des élèves de 4 à 3 ans depuis la rentrée 2009 est une grosse ficelle qui ne trompe personne. Sous prétexte de « modernisation » et d’alignement sur les rythmes de l’enseignement général, en réalité pour économiser sur les postes d’enseignants, les lycéens pro voient ainsi leur formation amputée d’un an ! Les syndicats enseignants des lycées professionnels dénoncent déjà des classes de 1e surchargées.

L’autre menace concerne le contenu même des enseignements. Depuis la loi Fillon de 2005, la droite entend en fait réduire l’école publique à la transmission du « socle commun » en primaire et au collège et aux enseignements du « tronc commun » au lycée. Cette base commune consiste en une liste de « compétences » minimales que tous les élèves sont censés maîtriser à la fin de chaque cycle scolaire … « compétences » dont le seuil est fixé très bas. Pour une formation plus approfondie, le gouvernement entend laisser les familles, les établissements et les collectivités locales se débrouiller selon leurs possibilités. C’en est fini de la formation égale garantie à tous au niveau national ! On est aux antipodes de l’exigence d’acquisition d’une culture communecréant les conditions de la réussite et de l’émancipation de tous. En dispensant au plus grand nombre un enseignement au rabais, on ne fournira plus qu’un minimum culturel à ceux qui n’ont pas d’autre recours que l’école, l’accès à la culture étant dès lors réservé à ceux qui peuvent la trouver ailleurs, dans leur famille ou dans des cours privés.

 

L’objectif de la réforme Chatel des lycées est structurel, et s’inscrit dans un projet d’éclatement de l’Education Nationale.

 

A moyen terme, ces dispositions préparent d’autres contre-réformes. On s’achemine ainsi vers la généralisation de recrutements locaux de vacataires, souvent hors statut, correspondant à la remise en cause des concours nationaux. Demain, comme pour les universités, l’autonomie pourra être étendue jusqu’à intégrer des financements privés signifiant la mainmise du patronat sur le lycée. Ces évolutions pourront aller de pair avec une régionalisation des financements et de la gestion des personnels enseignants.

Avec « l’autonomisation » des établissements, on met le pied dans l’engrenage concurrentiel, dans le lycée à différentes vitesses, d’autant plus que la carte scolaire est quasiment supprimée. Les décrets « autonomisent » jusqu’à un tiers des cours, notamment les heures dédoublées et celles d’accompagnement personnalisé. Le développement de l’autonomie est facteur de développement des disparités et des inégalités selon, par exemple les options dispensées, les heures de soutien… dans un contexte général de pénurie de moyens  de personnels recrutés sur concours.

Articulée à la réforme des collectivités locales, qui accroît les compétences des départements et des régions dans la gestion des collèges et des lycées, cette politique ne peut qu’accroître les inégalités entre les territoires : d’un côté, quelques « pôles de compétitivité » avec des moyens importants qui choisiront leurs élèves, et de l’autre des zones délaissées où l’intervention des pouvoirs publics sera minimale. Or, pour que l’école soit accessible à tous, il faut des écoles partout ! Le service public doit assurer l’égalité d’accès aux savoirs sur le territoire national, avec un maillage scolaire renforcé, en particulier dans les zones rurales et les quartiers populaires.

L’éducation n’est ni un coût, ni une source de profits financiers, c’est la condition du développement de l’individu, du citoyen, de la société et de l’économie.

 

Pour ne pas laisser s’installer une école à deux vitesses, en fonction de la richesse de la collectivité territoriale ou des habitants du quartier, rétablissons une carte scolaire, affectons plus de moyens dans les zones les plus démunies et revenons à une gestion nationale de l’ensemble des personnels.

 

NON aux suppressions d’emplois à l’Education Nationale !

 

Défendons l’Education Nationale, l’école publique et laïque !



 
 

L’évolution de la société appelle une évolution de l’école. Mais le gouvernement fait le choix d’une évolution inégalitaire où tout le monde est perdant. Au contraire, les communistes s’engagent avec tous ceux qui veulent construire une nouvelle étape de démocratisation scolaire, pour conquérir l’égalité face au savoir et au programme, l’égalité pédagogique avec des enseignants en nombre et mieux formés, l’égalité entre établissements dans tout le pays !

Les élus communistes, à tous les niveaux, créent les conditions matérielles de l’étude (construction d’établissements…) et luttent pour une renationalisation de l’éducation. Ils s’opposent à l’embauche locale d’enseignants contractuels et alertent la population. Pour que les objectifs pédagogiques soient égaux dans tout le pays, il faut des enseignants fonctionnaires d’Etat. Nos élus régionaux se battent pour que les régions harmonisent leur politique en matière d’éducation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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