Le 15 octobre, en plein pendant le mouvement, le Parlement européen adoptait un rapport planifiant le déclin des systèmes de retraite publics par répartition et l’avènement d’un « pilier » de retraite par capitalisation dans les mains de la finance. Les députés PS (Harlem Désir, Pervenche Bérès…) ou « écologistes » (Eva Joly, Cohn-Bendit…) ont voté pour avec la droite.
Le PS s’est littéralement posé le long des manifestations attendant que le mouvement atterrisse, attendant que l’objectif 2012 revienne en haut de l’actualité. Il s’est à peine caché de partager sur le fond tous les présupposés de la loi Woerth, laissant son aile « gauche » préférer 40,5 annuités plutôt que 43.
Concernant la précarité, les autres forces politiques s'apitoient mais ne font rien ou aggravent la situation : extension des possibilités d'intérim ou de sous-traitance par la droite au cours de cette législature ou encore annualisation du temps partiel par Martine Aubry, ou recours aux exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires, aggravant le recours aux emplois précaires, à temps très partiel.
Les médias ont joué à fond le virage du mouvement vers un antisarkosysme simpliste plutôt que sur la convergence des luttes pour le retrait de la loi Woerth et l’élaboration par les forces de progrès d’une réforme en rupture avec le libéralisme. Cela fait monter l’exigence d’ une perspective politique de rassemblement autour d’un projet en rupture avec le capitalisme et sa crise. Cela se gagnera par les luttes et le travail de construction de ce projet. Le PCF peut jouer un rôle mobilisateur à partir de ses propres propositions.
Les communistes proposent une discussion publique, la plus large possible, partout, d’un projet populaire et partagé commun aux forces de progrès, exigeant des transformations démocratiques, économiques et sociales, profondes.
Il faut battre Sarkozy, battre sa politique et créer une issue politique à la crise ! Le PCF appelle tous les citoyens soucieux d’imposer des transformations de progrès social, écologique, économique, culturel, à participer activement, dès maintenant à l’élaboration d’un projet commun de gauche, fondé sur l’expression des besoins populaires par les citoyens eux-mêmes, et décidé à porter des coups au capital et à ceux qui le servent
Exigeons une véritable sécurisation et un développement de l’emploi , des salaires et de la formation:
Sur l’intérim et le CDD : Le contrat à durée indéterminée doit redevenir la norme obligatoire des contrats de travail, Les autres contrats de travail doivent être graduellement transformés en CDI, sous réserve d'exceptions très strictement limitées. Des mesures seront prises pour favoriser ces conversions.
- De limiter dès aujourd’hui l’intérim à 5% par entreprise maximum pour casser l'intérim comme mode de gestion.
- Le pouvoir de contrôler le recours à ces contrats pour les C.E., ainsi que le contrôle de la conversion des contrats aidés et des contrats précaires, ou atypiques, en CDI sécurisés à temps plein
- Un droit à la formation continue rémunérée et suffisamment longue, accrue d'année en année, avec des dépenses publiques et des prélèvements mutualisés sur les entreprises.
Sur la casse du service public et contre l’imposition de la « loi » du capital :
- De mettre un coup d’arrêt à la R.G.P.P. qui remet en cause le statut de la fonction publique et désorganise les services de l’État et l’abrogation de la L.R.U.
- D’orienter l’argent vers les moteurs de la croissance en dirigeant la constitution d’un pôle public financier dirigeant l’épargne populaire et le crédit ver le développement économique.
- La défense et la reconquête des monopoles publics pour les activités d’intérêt général relevant des services publics (énergie, transports, eau, courrier et télécommunications…)
- La non-application des directives européennes de déréglementation et de libéralisation.