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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 23:47

Dimanche 7 mars 2010, le premier ministre grec, Georges Papandreou est venu à Paris rencontrer Nicolas Sarkozy, après Angela Merkel. Il est venu chercher un soutien et une caution à la politique violemment antipopulaire qu’il veut imposer au peuple grec.

 manif_kke1.jpg

A cette occasion, une première manifestation de soutien en France aux travailleurs grecs a été organisée devant le consulat général de Grèce, rue Galilée dans le 16e arrondissement.

A l’initiative notamment de la Jeunesse communiste de Grèce (KNE, organisation de jeunesse du Parti communiste grec, KKE), une cinquantaine de personnes, notamment des étudiants, ont repris les mots d’ordre des manifestations de Grèce : « Aucun sacrifice au profit du capital ! Au capital de payer pour la crise ! » ou bien « Ne devenons pas les esclaves du 21e siècle ! ».

manif kke2

 

Des communistes de plusieurs sections du PCF Paris, dont la nôtre, se sont joints au rassemblement. L’annonce tardive et un changement d’horaire n’ont pas permis d’appeler largement à cette initiative. Sa signification n’en est pas moins très importante et elle en appelle d’autres.

 

Car ce qui se passe en Grèce concerne pleinement les Français.

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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 23:30

Article de Guy Rundle, sur place à Athènes, pour le Morning Star, quotidien du PC de Grande-Bretagne

 

Traduit par AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 


La Grèce a été paralysée aujourd'hui (mercredi 24 février) par une grève générale, avec les syndicats principaux – GSEE, ADEDY et PAME – emmenant près de deux millions de travailleurs à 24 heures d'arrêt de travail contre le programme d'austérité du gouvernement.



Des dizaines de milliers de manifestants ont envahi la Place Syntagma, dans le centre-ville d'Athènes, et ses alentours, mené par les syndicats, des groupes d'activistes et surtout le Parti Communiste Grec (KKE), ainsi que, de manière plus marginale, la coalition de gauche SYRIZA.



Partant du nord d'Athènes, de la place Omonia, le défilé a descendu le boulevard Stadiou, mettant plus d'une heure à atteindre le centre-ville.



Plus de 40 000 manifestants ont scandé « Nous ne paierons pas pour leur crise » avec des chants révolutionnaires hurlés depuis des fourgonnettes suivant le cortège, et munies de haut-parleurs.



La grève a paralysé l'ensemble du secteur public, y compris les écoles, les aéroports, les transports et les administrations publiques.



Les hôpitaux fonctionnaient avec des effectifs très réduits, et de nombreux grands magasins et commerces étaient fermés.



Les journalistes se sont aussi mis en grève, ainsi qu'un large éventail de travailleurs indépendants tels que les chauffeurs de taxi.



Bien que la police ait tiré des gaz lacrymogènes sur un cortège anarchiste séparé près du Parlement, l'événement s'est globalement déroulé pacifiquement et dans le calme.



Toutefois, certaines sources ont indiqué que la perspective d'une action anarchiste séparée ne pouvait pas être exclue, en particulier après qu'un rassemblement anti-fasciste a été planifié place Amerikis, dans un quartier dominé par les supporteurs du parti anti-immigrés LAOS.



La grève et les protestations ont éclaté alors que des délégations de l'UE, du FMI et d'autres organisations financières sont à Athènes, à l'invitation du Premier Ministre Georgios Papandreou pour apporter des conseils sur la poursuite des efforts de mise en œuvre de mesures d'austérité dans le pays, dans une tentative de restructuration de l'économie grecque en fonction des impératifs de l'UE.



Lundi, dans la soirée, l'agence de notation financière Fitch a déclassé les quatre grandes banques Grecques, en conséquence « de l'affaiblissement de la qualité des actifs due à l'anticipation d'ajustements fiscaux en Grèce ».



Cette décision va à son tour emmener à une augmentation des taux d'intérêts sur les bonds levés par le gouvernement Grec, creusant encore plus le déficit.



« Nous ne nierons pas qu'il y ait une crise », a déclaré le député du KKE Yanis Ghiokas au Morning Star.



« Cependant ce n'est pas notre crise et ne devrions pas avoir à la payer »



« Pendant que Papandreou parle d'évasion fiscale, le taux d'imposition sur les sociétés a été baissé de 45 à 25% »



« Nous voulons qu'il soit ramené à son niveau initial pour combler le déficit, et pour réduire cette dépendance envers les impôts indirects ».



Ghiokas a également rejeté les affirmations largement diffusées selon lesquelles Papandreou jouirait du soutien de près de 70% des Grecs, dans la mise en œuvre de ces mesures.



« Les gens sont interrogés et on leur demande: 'est-ce qu'on doit faire quelque chose', et ils répondent Oui. Et on considère ça comme un soutien » riait-il jaune.

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 12:00

« le monde développé est responsable de ce qui s’est passé en Haïti »

Lula, président du Brésil

Pourquoi est-ce toujours dans ces régions où la vie est le plus difficile, que ces événements se produisent et pourquoi y sont-ils tellement meurtriers ? Des milliers de morts, de disparus, des centaines de milliers  de sans-domicile, après le tremblement de terre du 12 janvier dernier en Haïti, et on découvre aussi combien il était dur et aléatoire d’y vivre avant le séisme. Pourquoi tremblements de terre et tsunami sont-ils si destructeurs et meurtriers en Haïti, comme dans l’Océan indien (2004) ou aux Iles Samoa (2009) ?

Certes, la Terre est un lieu fragile, mais les hommes y ont des responsabilités et pas seulement sur le CO2. Pourquoi, en Haïti,  les habitations, les écoles, les hôpitaux, les bâtiments administratifs se sont-ils écroulés si aisément sur leurs occupants? Qui les a construits, avec quels matériaux, selon quels critères anti-sismiques, à quel prix, avec quels profits,  pour qui ? Pourquoi tant de blessés agonisant  sous les décombres pendant 2 semaines ?   Quelles secours existait-il ? Cela ne concerne pas que le tremblement de terre, c’est de l’équipement qu’il est question pour toute la vie sociale  du pays.

Haïti est depuis des siècles dépendant des colonisateurs qui l’ont exploité pour leur seul profit; parmi eux, des entreprises françaises, qui s’enrichirent de la culture du tabac, du sucre et du café dès le XVIIe siècle et profitèrent de l’esclavage, qui provoqua  le puissant soulèvement  conduit par Toussaint Louverture à la fin du XVIIIe siècle, ce qui fait de Haïti le premier Etat à s’affranchir de l’esclavagisme.

Ensuite, pour reprendre les propos de Marie-George Buffet au meeting de Toulouse (28 janvier), « ce que vit Haïti est  un condensé de l’histoire du capitalisme mondial. Les ‘grands’, ces hommes si responsables du FMI, de la Banque mondiale, tous, un jour, se sont penchés au chevet d'Haïti. Ils lui ont appliqué consciencieusement le bon vieux remède de cheval du capitalisme libéral. Les services publics ont été privatisés, l'agriculture, la forêt ont été traitées comme des marchandises. En trente ans, le bilan  est sans appel : c’est l’échec, et cet échec se compte en vies humaines. J’accuse le FMI, la Banque mondiale, l’OMC, de crimes économiques. Oui, j’accuse les politiques libérales de crimes contre Haïti ».

Sous couvert d’aide humanitaire, les Etats-Unis ont investi l’île pour des raisons économiques mais aussi de protection contre  l’immigration. Nous ne pouvons laisser les Haïtiens seuls devant le néo-colonialisme qui va aggraver  la situation du pays et peser sur cette région en quête de ruptures démocratiques dans  sa vie économique et politique. 
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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 16:38
 

 

Le 2 décembre 2009, Barak Obama, juste honoré du prix Nobel de la paix, annonçait l’intensification de la guerre américaine en Afghanistan et l’envoi de 30.000 soldats supplémentaires. Dans le même temps, il demandait un effort subséquent à ses vassaux. Les gouvernements de plusieurs pays, qu’ils soient sociaux-démocrates ou de droite, dont ceux de Grande Bretagne et d’Italie, s’exécutèrent aussitôt.


Tout en assurant Obama de son allégeance, Sarkozy est apparu gêné. Devant l’opposition croissante de l’opinion publique, il venait de s’engager à ne pas renforcer les troupes françaises.


Au bout de quelques semaines toutefois, la presse a commencé à évoquer l’envoi de « conseillers techniques » supplémentaires. Lors de ses vœux télévisés du 31 décembre, Sarkozy a imité le président américain en vantant les « valeurs » que défendraient nos soldats en Afghanistan.


Maintenant, ça y est. Le 28 janvier prochain, à l’occasion d’une conférence internationale à Londres, il doit annoncer l’envoi des renforts exigés par les Etats-Unis, peut-être jusqu’à 1500 hommes. Le retour imposé, contre la volonté populaire, dans le commandement militaire intégré de l’OTAN prend tout son sens.

 

A cela, nous devons dire NON encore plus fortement et sans nuance ! hors-d-Afgha.jpg

Non à la guerre en Afghanistan ! Non à la participation française ! Retrait immédiat des troupes françaises !

 

La guerre et l’occupation de l’Afghanistan depuis 8 ans n’ont amenés que désolation, chaos économique, social et politique. Des dizaines de milliers d’habitants sont morts, de « bavures » en opérations spéciales. L’occupation nourrit quotidiennement la colère et l’exaspération populaires. Le gouvernement fantoche, fraudeur, de Karzaï perd le peu de crédibilité qu’il a jamais eu. Les « seigneurs de la guerre » appointés par l’occupant tendent la main aux talibans, politiquement renforcés.

 

Côté français, la guerre US coûte, selon les chiffres du budget pour 2010, 396,7 millions d’euros par an au rythme actuel. Cela représente déjà juste l’équivalent des 16.000 postes d’enseignants qui doivent être supprimés en 2010.

Elle a aussi coûté, de façon irréparable, la mort de 39 hommes.

 

Morts pour quoi ? Pour quoi d’autre que pour l’affirmation de la puissance de l’impérialisme américano-européen, USA-UE, dans cette région du monde si riche en pétrole, si proche de la Chine ?

 

L’arrêt de toutes les opérations militaires, la cessation de toute occupation étrangère, est la condition préalable à tout relèvement de l’Afghanistan. C’est une condition de la paix internationale alors que les menaces américaines sur l’Iran et le Yémen se précisent.

 

La mobilisation contre la guerre, pour le retrait unilatéral des corps expéditionnaires nationaux, se développe en Allemagne, en Grande Bretagne, en Espagne, au Portugal, en Hongrie… aux Etats-Unis mêmes. Les partis communistes, fidèles à leur engagement originel, prennent toute leur part à ce mouvement.

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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 11:05
boycott On n’oublie pas... Justice pour Jean-Claude Willem : le combat continue

 


Dans Liberté hebdo (hebdomadaire de la fédération du Nord) du 27 novembre au 3 décembre


Injustement condamné pour avoir boycotté les jus de fruits israéliens en réaction aux massacres de Jénine, l’ancien maire de Seclin en appelle à la Cour européenne des droits de l’Homme.

Jean Claude Willem a toujours la colombe de la paix de Picasso au revers de la veste. Ce symbole ne le quitte jamais. « C’est la médaille que je préfère » sourit-il. L’ancien maire de Seclin et journaliste à la retraite n’a pas oublié, qu’en 2008, le préfet Canepa avait refusé de lui remettre la médaille réservée à chaque édile après trente années de mandat. Motif ? Le représentant de l’État, fidèle sarkozyste dont il a été membre du cabinet à l’Intérieur, refusait que puisse être accordée une reconnaissance de la République à un élu qui a été condamné par la justice pour avoir osé dénoncer les multiples violations aux droits de l’Homme commis par l’État israélien.

 

« Il a fait l’objet d’une véritable vengeance du pouvoir » affirme ainsi Annick Battalan, de la Ligue des droits de l’Homme du Nord. L’affaire remonte à 2002, et aujourd’hui encore, Jean- Claude Willem doit batailler sur les plans juridique et politique pour que justice lui soit faite. Une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a affirmé cet été que la condamnation dont il avait l’objet pour avoir appelé à boycotter les jus de fruits israéliens ne portait pas atteinte à la liberté d’expression. Soutenu par de nombreux mouvements, forces politiques, associations, personnalités, il veut porter l’affaire devant l’assemblée plénière de la CEDH. « L’enjeu est politique. Il s’agit de savoir si l’on peut contester la politique du pouvoir israélien. Il y a une faillite dans l’application du droit international envers Israël, qui bénéficie d’une impunité persistante. C’est pour cela que l’intervention de la société civile est nécessaire, pour assurer un relais citoyen. Ce qu’a fait Jean-Claude Willem. On lui reproche d’avoir usé de sa liberté d’expression » dénonce Jean-François Larosière, président de l’Association France Palestine solidarité (AFPS) Nord-Pas-de-Calais. 

 

En 2002, pour protester contre les massacres de Jénine, perpétrés par l’armée israélienne contre les populations civiles, Jean-Claude Willem annonce que les cantines de la ville dont il est le maire ne serviront plus de jus de fruits en provenance d’Israël. Ce produit n’est pas anodin. Les fruits en question proviennent pour la majeure partie de territoires occupés, notamment la vallée du Jourdain. En effectuant ce choix courageux, le maire de Seclin ne se doute peut-être pas qu’il va faire l’objet d’un acharnement rassemblant supporters du Premier ministre israélien de l’époque, Ariel Sharon, le maître d’oeuvre des massacres de Sabra et Chatila, et représentants du pouvoir français.


 

« Entourloupe juridique »


Le représentant de l’association cultuelle israélite de Lille, Jean-Claude Komar porte plainte pour incitation à la haine raciale. En première instance, le tribunal de Lille blanchit Jean- Claude Willem. L’affaire aurait pu en rester là. Mais, de manière aussi surprenante que scandaleuse, le ministre de la Justice, Dominique Perben fait appel, sous la pression, affirme-t-on chez les soutiens du maire de Seclin, des partisans français des faucons israéliens. En appel, « une entourloupe juridique » pour reprendre l’expression d’A. Battalan, permet de condamner Jean- Claude Willem pour entrave à la liberté du commerce pouvant inciter à la haine raciale… Un jugement tordu qui sera confirmé en cassation et sur lequel la CEDH devra donc se prononcer.

 

« Jean-Claude Willem a eu le tort d’avoir raison avant les autres » estime Jean-Claude Lefort, député honoraire et président national de l’AFPS. « Il existe un accord entre l’Union européenne et Israël qui prévoit que cet accord doit être suspendu en cas de violation des droits de l’Homme. Or, à Jénine, il y a eu une violation flagrante des droits de l’Homme. Soutenir Jean- Claude Willem, c’est défendre la paix. Car si l’on ne met pas un terme à l’impunité dont bénéficie Israël, il n’y aura pas de paix dans cette partie du monde » continue le militant. Un comité de soutien à Jean-Claude Willem va prochainement se mettre en place, tandis que les associations appellent à une souscription pour financer les frais de justice, ceux-ci risquant en effet d’être particulièrement importants.

 


 

 Bruno CADEZ
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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 14:00

Devant la montée des périls en Europe occidentale nous prenons espoir avec la montée des forces de transformation sociale en Amérique latine. Les résultats électoraux au Salvador qui ont donné la victoire au Frente Farabundo Marti aux élections du début de l’année, le succès de Josè Mujica, candidat du Frente amplio, largement élu président de l’Uruguay ; et, pour couronner le tout,  la  toute récente ré-élection triomphale d’Evo Morales à la présidence de la Bolivie, sont pour nous un encouragement.

Mais pas pour l’aveuglement, car le « ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde» : les forces hostiles à la démocratie, carrément contre-révolutionnaires, à l‘initiative en Colombie et, désormais, au Honduras, pour ne rien dire des périls encourus par le Chili où brûle encore le souvenir de Pinochet et de son mentor américain, Henry Kissinger, qui déclarait, en tout respect de la démocratie, après l’élection de Salvador Allende en 1973 : « Je ne vois pas pourquoi il faudrait s'arrêter et regarder un pays devenir communiste à cause de l'irresponsabilité de son peuple». La proximité des Etats-Unis, foyer de menaces en cette région tenue pour  l’arrière-cour des USA, ne se laisse pas oublier.

Au Honduras, Zelaya avait décidé de stopper les privatisations qu’il avait d’abord acceptées. Il avait voulu imposer des impôts aux entreprises et décidé d’augmenter les salaires. Pour éviter d’être paralysé par la Cour de justice, il voulait changer la Constitution de 1982 qui donne la primauté  à l’entreprise, diminue les dépenses de l’Etat, et établit que les forces armées sont le garant de la Constitution. C’est là que les putschistes interviennent.  

Depuis le coup d’Etat du 28 juin dernier, la situation du Honduras est devenue de plus en plus inquiétante : déploiement de police et de militaires dans les rues de Tegucigalpa, arrestations d’opposants au coup d’Etat, dont plusieurs dirigeants, nombreux assassinats avant les élections-bidon du 29 novembre.

La violence et la répression anti-démocratiques dans ce pays semblent  prises à la légère par les grands medias et forces politiques dominantes d’Europe ; certains pays, dont les USA, ont maintenant déclaré qu’ils reconnaissent le nouveau pouvoir qui s’est mis en place. Ici les informations attirent peu l’attention : Tegucigalpa, c’est loin et le Honduras, c’est petit. Mais là-bas, il y a de quoi être inquiets. La situation politique du pays est, depuis la fondation des Etats d’Amérique centrale dans les années 1838-39, dominée par un jeu bipartiste sans alternative politique et économique : «  Les partis politiques nous servent à régler en public nos divergences et à les négocier loyalement à l’intérieur de nos alliances d’entreprises et de nos accords économiques », disait en 2007 un homme politique  du pays. N’est-ce pas suffisant pour s‘attaquer à ce pays afin de créer une situation d’instabilité en Amérique latine, et aller plus loin en ce sens, dans des pays où les peuples tentent de construire des sociétés libres et  démocratiques ?

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 11:10
Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

 

 

 

Note de Presse du Parti Communiste Portugais

 

 

Dans une conférence de Presse sur l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, Angelo Alves de la Commission Politique du PCP a affirmé que « dans ce processus visant à imposer aux peuples européens le Traité de Lisbonne, le Portugal sera présenté demain comme un grand 'vainqueur'. Mais comme le PCP n'a cessé de le dénoncer, notre peuple et notre pays sont perdants avec ce traité, tout comme le sont les autres peuples Européens »

 

1 – L'Histoire offre parfois des coincidences symboliques et demain en sera un exemple frappant. Le jour où le Portugal commémore un moment important de l'affirmation de son histoire nationale, le 1er décembre, qui marque le 369ème anniversaire de la reconquête, par la lutte, de l'indépendance et de la souveraineté nationales, le peuple portugais doit faire face à une grave atteinte à sa souveraineté et à l'indépendance de son pays avec l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne



Avec ce nouveau Traité, le Portugal entre dans une nouvelle phase du processus « d'intégration européenne » qui institutionnalise le néo-libéralisme comme doctrine économique; qui consolide l'Union Européenne comme bloc économique et politique impérialiste, approfondissant son côté militariste, tout en renforçant son caractère fédéraliste et de directoire des grandes puissances. Le Traité de Lisbonne entrera demain en vigueur, mais le PCP réaffirme aujourd’hui que l'acceptation de ces orientations de l'Union Européenne n'est pas une fatalité et que les droits sociaux, nationaux, les droits du travail, le présent et l'avenir du Pays, des travailleurs et du peuple portugais, se trouvent encore dans leurs mains et dans leur capacité à lutter pour les transformations sociales qui empruntent le chemin de la rupture et du changement patriotique de gauche qui est nécessaire.



2 – Dans ce processus visant à imposer le Traité de Lisbonne aux peuples européens, le Portugal sera présenté demain comme un « grand vainqueur ». Mais comme le PCP n'a cessé de le dénoncer, le peuple et le pays sont perdants avec ce Traité, tout comme le sont les autres pays européens.



Ils sont perdants parce que l'approfondissement de la crise structurelle du système capitaliste et la profonde crise économique et social dans laquelle le pays se trouve démontrent que ce sont exactement les politiques que ce Traité institutionnalise qui sont à l'origine de la crise, des déficits structurels, de la dépendance extérieure et des graves problèmes économiques et sociaux de notre pays.



Les travailleurs et le peuple portugais sont perdants parce que ce traité s'inscrit dans la droite ligne des politiques anti-sociales qui garantissent des profits se chiffrant par millions pour le grand capital au prix du chômage de masse, du travail précaire, de la paupérisation généralisée, de la montée des inégalités et de la casse des acquis historiques du mouvement ouvrier en Europe.



Le Portugal est perdant parce qu'avec ce Traité, ce sont des transferts compétences de souveraineté dans de nombreux domaines qui sont actés en même temps qu'il perd de l'influence dans les processus de décision de l'Union Européenne.



Ce sont les peuples Européens et du monde entier qui sont perdants, avec leurs inquiétudes légitimes concernant la paix et la sécurité internationale. La création de l'Agence Européenne de Défense liée aux intérêts du complexe militaro-industriel européen; la référence à l'augmentation des capacités et des dépenses militaires; la soumission des moyens civils et militaires des Etats membres aux objectifs définis par le Conseil; la profession de foi vis-à-vis de l'OTAN inscrite dans le Traité; la création du « Service Européen d'action extérieure », sont des orientations parmi tant d'autres, des preuves concrètes qu'il s'agit d'un bond en avant dangereux vers une UE militarisée et impérialiste associée aux Etats-Unis et à l'OTAN, et un renforcement de l'UE en tant qu'organisation mondiale de nature agressive.



C'est la démocratie, en fin de compte, qui est la grande perdante. Parce que le Traité qui entre en vigueur demain est une seconde version de la soi-disant « Constitution Européenne » qui a été mise en échec par les peuples lors des référendums de 2005 en France et en Hollande et parce qu'il restera dans les mémoires comme le traité qui, pour pouvoir entrer aujourd’hui en vigueur, a dû nier le droit des peuples qui se sont prononcés à son sujet et étouffer la volonté populaire exprimée lors du référendum Irlandais de 2008, forçant le peuple à revoter jusqu'à ce que le résultat soit celui désiré.



3. Le Traité de Lisbonne est mortellement atteint par un processus qui met en évidence le caractère anti-démocratique de l'Union Européenne, telle qu'elle est gouvernée actuellement. C'est un traité qui manque de légitimité politique et institutionnelle par son contenu et parce qu'il est marqué par le mépris pour la démocratie et pour la souveraineté du peuple portugais.



Pour le PCP, la souveraineté d'un peuple, de notre peuple, n'est pas un bien négociable dans un jeu de pouvoir entre classe dominantes et grandes puissances. Pour le PCP, la souveraineté est un élément intrinsèque à la démocratie, un droit inaliénable qui appartient au peuple et qui peut et doit être exercé par lui seul.



Les promoteurs du Traité de Lisbonne, représentés au Portugal par le PS, le PSD et le CDS-PP, ont fui pendant des années le débat libre et démocratique sur les orientations de l'intégration européenne et sur les contenus de la soi-disant « constitution européenne » et de ce Traité. Ils ont nié au peuple portugais – en rompant avec leurs promesses électorales – son droit inaliénable à se prononcer sur des questions fondamentales pour son avenir collectif. C'est la raison fondamentale pour laquelle demain, quand le Traité de Lisbonne entrera en vigueur, le peuple portugais méconnaîtra presque entièrement ses conséquences gravissimes. La responsabilité de cette aberration démocratique sera inévitablement imputée par l'Histoire à ceux qui, soumis aux intérêts du grand capital et des grandes puissances, ont choisi d'imposer leur vision unique de classe dans le rapport entre Etats en Europe.



4 – Les peuples, avec les forces de progrès, avec les partis communistes, continuent leur lutte pour une autre Europe. Une Europe des travailleurs et des peuples qui ne puisse en aucun cas être construite contre leurs intérêts et leurs aspirations. Une Europe qui ne puisse être conçue pour servir les objectifs de domination du grand capital et d'une poignée de grandes puissances. Une Europe qui devra se construire sur des fondations solides, donc sur le respect de l'histoire et de la souveraineté des nations, de la démocratie, des droits et de la participation démocratique. Une Europe fondée sur le respect scrupuleux des acquis historiques du mouvement ouvrier sur le continent. Une Europe qui respire les valeurs de la paix, de la solidarité et de l'entre-aide, répondant aux justes inquiétudes et aspirations de ses peuples.



Au moment même où un nouveau bond en avant militariste, néo-libérale et fédéraliste de l'Union Européenne est acte, le PCP déclare à la face des travailleurs et du peuple portugais qu'il ne se résignera pas devant les nouvelles restrictions imposées à la vie démocratique nationale que ce Traité implique.



En s'attaquant à la lettre et à l'esprit de la Constitution de la République Portugaise, les conséquences politiques, institutionnelles, économiques et sociales découlant de l'entrée en vigueur de ce Traité imposent de nouvelles tâches à tous ceux, démocrates et patriotes, qui continuent la lutte pour la démocratie, pour la défense des droits sociaux et du travail, pour le droit au développement économique du Pays, pour la souveraineté, la paix et la coopération en Europe.



Mais, l'entrée en vigueur de ce Traité ne représente en aucune façon la fin de la lutte contre son contenu, contre les objectifs de domination qu'il implique et les politiques qu'il incarne.



Au contraire, cette lutte n'en devient que plus nécessaire et urgente



Site du Parti Communiste Portugais: http://www.pcp.pt/

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 10:52

 

L’initiative est soutenue par de très nombreuses organisations, notamment de Linke et du DKP.

 



Le Mouvement de la paix entend faire monter la pression sur le Bundestag avec une initiative de grande envergure, une votation militante à l’échelle du pays permettant de désapprouver la prolongation de l’intervention de l’armée allemande (Bundeswehr) en Afghanistan.

Les deux porte-parole de l’initiative nationale « troupes allemandes hors d’Afghanistan ! », Reiner Braun et Peter Strutynski, la présente ainsi : « la guerre en Afghanistan rentre dans sa neuvième année. Le cours de la guerre jusqu’à présent et l’expérience historique conduisent aujourd’hui à une seule conclusion : cette guerre ne peut pas être « gagnée ». Le retrait aussi rapide que possible des troupes de l’OTAN est l’exigence de l’heure ».

 

Le gouvernement avec son ministre de la défense, le très actif Zu Guttenberg, serait sur le point, non pas de prolonger la contribution allemande à cette sale guerre, mais autant que possible de l’aggraver en renforçant les effectifs des troupes engagées. « Ils font fi des recommandations de la quasi-totalité des experts et ne tiennent aucun compte de l’expérience. Plus on accroît les troupes en nombre, plus se développe la résistance afghane. Toute extension de la zone des combats amène des progrès territoriaux des Talibans, qui contrôlent maintenant 80% du pays (50%, il y a deux ans). »

 

Toutes les promesses du gouvernement sur la mise en œuvre d’une « approche globale » comprenant des aspects civils (reconstruction) se sont révélées de la poudre aux yeux et ont fini de s’évanouir avec l’attaque aérienne du 4 septembre sur des camions citernes. L’Afghanistan et le régime de Kaboul sont plus éloignés que jamais de la stabilité, de la reconstruction, de la légitimité démocratique. Le pouvoir est dans les mains des barons de la drogue, des seigneurs de la guerre et des politiciens corrompus font constater Braun et Strutynski.

 

La population d’Afghanistan ne demande rien de plus que la fin de la guerre et de l’occupation étrangère. En Allemagne aussi, de façon constante depuis des années, une majorité de la population réclame la fin de l’intervention guerrière de la Bundeswehr. Le Bundestag, dans sa grande majorité, n’en a pas tenu compte jusqu’à présent.

 

Pour cette raison, le Mouvement de la paix entend établir, à travers de nombreuses initiatives de votation, que la majorité au Bundestag ne dispose en aucun cas de l’approbation de la population.

La population sera invitée à répondre à cette question : « êtes-vous pour la prolongation de l’intervention de la Bundeswehr en Afghanistan ? » Les résultats de la votation qui sera organisée du 20 au 28 novembre seront amenés aux députés avant le vote du Bundestag. Ils seront communiqués publiquement le jour du vote du Bundestag.

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 13:00
Par Tom Mellen, pour le Morning Star, quotidien du Parti Communiste de Grande-Bretagne

 


Traduction JC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/



Vingt mille syndicalistes ont défilé mercredi contre les attaques sur les salaires des fonctionnaires à Bucarest, faisant écho à l'indignation publique envers le programme d'austérité imposé par le FMI.


En scandant des « Voleurs, voleurs », des représentants des travailleurs venant de tout le pays ont animé un rassemblement de trois heures devant les édifices gouvernementaux, exigeant du gouvernement minoritaire de centre-droit qu'il se démette.

 


Des syndicalistes ont aussi scandé des slogans pour une augmentation du salaire minimum mensuel de 145 euros à 170 euros l'année prochaine.

 


Et ils ont insisté sur le fait que toute nouvelle administration devra annuler une loi récemment adoptée qui oblige les travailleurs à prendre dix jours de congés non-payés dans l'année.


Lundi, 800 000 enseignants, docteurs ainsi que d'autres fonctionnaires ont participé à une grève d'un jour pour lancer un avertissement contre les lois qui ont été introduites par le gouvernement dans le but de cadrer avec les conditions rigoureuses imposées par le FMI en échange du « paquet d'aide contre la crise » de 20 milliards d'euros.


Le tollé général contre le programme, qui comprend des projets de suppression des systèmes de primes et qui introduit les congés non-payés obligatoires, a fait éclater la coalition au pouvoir la semaine dernière et n'a fait qu'ajouter une pression supplémentaire sur le gouvernement en vue des élections de Novembre.


Les observateurs prédisent à la Roumanie un plongeon dans l'incertitude politique jusqu'à l'élection présidentielle du 22 novembre, qui verra la confrontation des Libéraux-Démocrates du Premier Ministre Emil Boc à l'opposition, menée par le centre-gauche Social-Démocrate.

 

Mardi, le gouvernement a demandé le vote d'une question de confiance sur une Loi « de réforme des retraites » qui élèverait l'âge de la retraite à 65 ans d'ici 2030.


M.Boc a déclaré que la réforme était un préalable à l'obtention de nouveaux prêts du FMI.


L'âge actuel de départ à la retraite en Roumanie est de 63 ans pour les hommes et de 58 ans pour les femmes.


Le Président Roumain Traian Basescu s'est dédouané de toute responsabilité vis-à-vis de la contestation grandissante, affirmant qu'il n'y a pas « de sortie de crise claire ».


« Ni le gouvernement, ni moi-même ni la Banque Centrale ne peuvent sortir la Roumanie de la crise, car ce n'est pas possible. C'est une crise mondiale et la Roumanie est dépendante de ce qui se passe à l'échelle mondiale », a insisté M.Basescu.


En Août, le premier ministre, un ancien communiste, a annoncé dans un discours télévisé qu'entre 10 000 et 15 000 fonctionnaires seraient victimes des coupes.


Il a déclaré alors: « Il y a trop d'incompétents qui occupent actuellement un emploi de fonctionnaire et ils devront partir ».

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 08:00

L’abstention atteint un record, près de 40%. Le Parti socialiste enregistre une résistance non-négligeable mais il perd sa majorité absolue mais conserve la tête du gouvernement (36% contre 45% en 2005), conséquence d’une politique libérale de plus en plus rejetée par la population.

Jéronimo de Sousa, secrétaire du Parti communiste portugais, a souligné le rôle du parti dans le « recul électoral du PS, avec la perte de la majorité absolue, inséparable de la lutte de résistance et pour les droits que la CDU – alliance électorale traditionnelle entre le PCP, le Parti écologiste et des Républicains de Gauche – a menée ». Pour lui, ce vote-sanction marque une condamnation des « politiques de droite » menées par le gouvernement PS.

Avec 7,90% des suffrages exprimés, 445 000 voix et 15 députés, les résultats du Parti Communiste Portugais marquent une progression du parti. Ce bon résultat électoral dans un climat politique d'hostilité sans précédent au cours des dernières années, marque une nouvelle progression du PCP dans le cadre des élections législatives (6,9% en 2002, 7,4% en 2005, 7,9% en 2009) et fait écho au résultat historique du Parti lors des élections européennes (10,4%).

Le « Bloc de Gauche », rassemblement de forces antilibérales concentrant ses principales attaques sur la gestion autocratiques du PS ont été quant à eux les premiers bénéficiaires du report des voix socialistes (9,8% et 16 députés, soit un doublement de sa représentation au Parlement). Cette formation s’est engagée à mener une lutte sans concession contre la politique du PS au niveau parlementaire.

 

Le PCP ne soutiendra pas non plus le gouvernement socialiste et ne voit d'alternative que « dans la rupture et le changement » qui seront portées dans les mois qui viennent par les « luttes de masse » auxquelles le PCP entend contribuer activement.

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