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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 11:09

Communiqué de Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes et républicains du 13 septembre 2010 :


Alors que se poursuit aujourd'hui à l'Assemblée nationale, la discussion sur le projet de réforme des retraites, les Député-e-s communistes, républicains, du Parti de Gauche ne baisseront pas la garde. Comme ils l'ont fait depuis le début de l'examen de ce texte, ils se battront, pied à pied, pour faire prévaloir une autre logique que celle consistant à faire les poches des salarié-e-s et des retraité-e-s pour mieux satisfaire aux exigences des marchés. Personne ne les fera taire. 

Comme en témoigne la proposition de loi déposée par les Député-e-s communistes et du Parti de Gauche, il est possible de financer le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, à taux plein, sans allongement de la durée de cotisation ni baisse des pensions.

Le vote par les Député-e-s de droite, en fin de semaine dernière, du recul de l'âge légal de départ à la retraite ne siffle pas la fin du match. Notre pays n'a pas connu depuis longtemps, une mobilisation sociale aussi forte pour demander une réforme des retraites juste et efficace. Les françaises et les français n'ont pas dit leur dernier mot. Le gouvernement et la majorité présidentielle seraient bien inspirés d'en tenir compte en ouvrant une véritable négociation avec l'ensemble des partenaires sociaux.

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7 septembre 2010 2 07 /09 /septembre /2010 10:00

 

Commençons à inverser la politique antipopulaire du pouvoir !

 

Ceux qui ont eu la chance de partir en vacances se sont serrés la ceinture. Pour le plus grand nombre, déjà, la rentrée est difficile. Le chômage, la précarité, la déqualification frappent de plus en plus de salariés. 257.000 emplois, notamment industriels, ont été détruits en 2009.

L’explosion des tarifs de gaz (+14,9%), d’électricité (+3 à 4,5%, le « cadeau » du 15 août !), des transports (+7% pour les Parisiens) va peser lourd. Ecoliers, familles, enseignants abordent la rentrée scolaire dans des difficultés encore aggravées à cause, entre autres, de la suppression de 16.000 postes. Partout, c’est la régression, à l’hôpital public comme au Pôle emploi.

Où va l’argent ? Pas dans les poches des Roms !

Ce que nous perdons en tant que salariés, retraités, usagers ou assurés sociaux n’est pas perdu pour tout le monde. Les profits des entreprises du CAC 40 renouent avec des chiffres record pour le premier semestre 2010, avec une palme pour L’Oréal, l’entreprise de Mme Bettencourt (1,41 milliard d’euros).

La banque BNP-Paribas (qui a bénéficié de 5,1 milliards d’euros d’aide de l’Etat en 2008), enregistre un profit de 4,4 milliards d’euros sur les 6 premiers mois de l’année, en hausse de 39%. Quant à nos factures de gaz, elles filent directement dans les poches des actionnaires de GDF-Suez qui vont toucher un « acompte » de 1,77 milliard d’euros sur leurs dividendes 2010. En août, 1,68 milliard d’euros ont été détournés aussi pour racheter le groupe anglais « International Power ».

Rarement le sens de la politique du pouvoir aura été aussi visible. 

Vider les caisses de l’Etat et de la Sécurité sociale au profit du patronat et du capital, faire payer la « crise » aux salariés, au plus grand nombre . Elle sape les bases du développement économique et social réel de notre pays.

Cette politique et ses effets sont profondément rejetés. La « popularité » du gouvernement est au plus bas. Depuis des mois, les luttes se multiplient dans les secteurs d’activité les plus divers de la chimie à la justice.

Salariés, retraités, jeunes, nous avons les forces pour inverser cette politique antipopulaire en mettant en échec la loi Woerth contre les retraites.

Le pouvoir veut faire de la fin de la retraite à 60 ans une défaite historique des travailleurs qui lui permette d’accélérer encore le démantèlement des acquis sociaux et démocratiques du pays. Il essaie de passer en force, en précipitant le calendrier, en multipliant les tentatives de division des salariés, de diversion, y compris les plus répugnantes avec les provocations xénophobes de Sarkozy.

Les conditions existent pour faire au contraire de la bataille des retraites le point de convergence de toutes les luttes, de la colère sociale, pour obtenir, enfin, une victoire qui ouvre la perspective de changement politique immédiat.

Pour des millions d’entre nous, c’est une nécessité vitale !

Encore plus nombreux le 7 septembre !

Les grèves et manifestations du 24 juin, à 2 millions dans les rues, montrent l’ampleur des capacités de mobilisation. La journée d’action interprofessionnelle du 7 septembre s’annonce au moins aussi forte. Dans beaucoup d’entreprises, la pression monte devant les diktats patronaux : assez de sacrifices, assez de mépris ! Dans les grands services publics, décisifs dans la victoire de 1995, la propagande ne prend pas selon laquelle les « régimes spéciaux » ne seraient pas concernés.

Nous avons l’expérience des luttes de 2003 contre la loi Fillon, des grandes mobilisations du premier semestre 2009, restées sans débouché (aussi du succès de la mobilisation contre le CPE en 2006).

Des objectifs clairs sont seuls efficaces pour faire monter le rapport de force jusqu’à la victoire.

Le mouvement des salariés pour les retraites porte ces objectifs clairs, partagés et rassembleurs: le retrait pur et simple du projet de loi Woerth, la défense et la consolidation de la retraite à 60 ans pour tous, du système de retraite par répartition et de son financement solidaire.

La recherche de l’unité des organisations politique et syndicales ne doit pas nuire au rassemblement des salariés, des jeunes, des retraités sur ces axes de fond.

On sait que le PS (les « écologistes », aussi la CFDT) accepte l’allongement de la durée de cotisation jusqu’à 41,5 annuités qui rendent virtuels pour beaucoup la retraite à 60 ans, que la « gauche plurielle » est responsable de la moitié des exonérations de cotisations sociales patronales. Etc.

Ne nous trompons pas de perspective.

C’est ici et maintenant, à partir des luttes, que tout se joue, pour nos retraites mais aussi pour une alternative politique. Pas dans les combinaisons pour les élections de 2012. On sait ce que valent les promesses électorales. La « gauche » après 1997 n’est pas revenue sur les lois Balladur-Veil de 1993. La social-démocratie partage la feuille de route de casse sociale de l’Union européenne.

Dans cet esprit, communistes, nous mettons nos propositions et nos actions à la disposition du rassemblement dans la lutte pour contribuer à la victoire, autour de ces mots d’ordre :

Le préalable: le retrait du projet de loi Woerth. Pour gagner la bataille des retraites, aucun recul social n’est acceptable ni négociable. Non, le projet Woerth n’est pas une solution, même mauvaise, à un supposé problème des retraites, c’est le problème lui-même. Il est la nouvelle étape des contre-réformes successives, qui depuis les lois Balladur de 1993, s’appliquent à casser les prestations de retraites, à détourner le financement solidaire (cotisations) vers les profits, à développer un système privé de retraite, prélevé sur les salaires nets, inégalitaire, peu sûr et contrôlé par la finance. Le retrait du projet de loi est la condition préalable à la défense et à la reconquête de notre système de retraite.

Défendre, consolider la retraite à 60 ans pour tous ! Retour aux 37,5 annuités pour une retraite à taux plein. 

Retraite à 55 ans pour les métiers reconnus pénibles. La prise en compte de la pénibilité doit être un progrès et non une moindre régression « négociable ». Les critères doivent être objectifs: pénibilité physique, environnement agressif, horaires décalés et espérance de vie en bonne santé à 60 ans.

Retour à l’indexation des retraites sur les salaires (et non sur le taux officiel d’inflation)

Maintien du code des pensions de la fonction publique.

Financement des retraites par la cotisation sociale. I l n’y a rien à concéder sur le financement solidaire de notre système de retraite par la cotisation sociale proportionnelle, qui constitue la part socialisée du salaire. Il n’est pas en crise. Il est saboté au profit du patronat.

Fin des 33 milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales. Extension des cotisations à tous les modes de rémunérations.

 

 

MANIFESTATION

MARDI 7 SEPTEMBRE 2010

14h00— REPUBLIQUE—NATION

AUSSITOT APRES LE 7 SEPTEMBRE

La force de la mobilisation du 7 septembre déterminera les suites qu’ensemble les salariés pourront donner au mouvement. Nous savons tous qu’ne journée n’y suffira pas. La victoire ne se jouera pas non plus dans les joutes parlementaires. Le gouvernement va faire voter les députés dès le 15 septembre, toujours dans sa tactique de passage en force. Ce vote, acquis d’avance, doit être désavoué par le mouvement populaire, rapidement.

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 10:19

La nouvelle surenchère sécuritaire et xénophobe du Président Sarkozy est évidemment un acte politique calculé dans un contexte bien précis. Cela ne la rend pas moins révoltante mais appelle une analyse et une riposte d’ensemble.

 

Une chose fait peur aux commanditaires patronaux du pouvoir. Ils sont conscients de l’existence d’un rapport de force latent dans le pays, de la possibilité d’une convergence des luttes susceptible de mettre en échec la politique de régression économique et sociale. La bataille des retraites, dès la rentrée, est l’occasion de cette convergence.

L’ampleur de la mobilisation du 24 juin 2010 annonce une autre encore plus forte au rendez-vous du 7 septembre. On peut envisager (et préparer) une lutte déterminée à partir de cette date avec un objectif simple et clair comme le retrait du projet de loi Woerth, alors que le patronat veut faire de la fin de la retraite à 60 ans une défaite historique des travailleurs.

Le spectacle de la collusion étroite entre les gouvernants et le grand capital, avec l’affaire Bettencourt, favorise la prise de conscience du plus grand nombre.

 

Dans la période, les discours de « bons pères la rigueur », venant des Fillon et Sarkozy, invitant les travailleurs à de nouveaux sacrifices, ne prennent pas.   

C’est dans cette situation que Sarkozy et ceux qui le conseillent repassent à son autre registre : celui de la haine et de la division nationale.

 

Plus la diversion sera grossière et dangereuse, plus le pouvoir espère faire passer son projet de casse sociale.

 

On n’en est plus aux sous-entendus recouverts d’un vernis « républicain » ou laïque, même plus aux « dérapages contrôlés » mais à un discours ouvertement discriminatoire désignant collectivement certaines composantes de la population.


Mesurons le nouveau stade franchi vers une véritable incitation d’Etat à la xénophobie et sa gravité propre.

 

D’un fait divers, le pouvoir rend tout un groupe responsable. Il convoque une réunion au sommet de l’Etat sur « les problèmes que posent le comportement de certains ressortissants de la communauté des gens du voyage au regard de l’ordre public et de la sécurité ».

 

A Grenoble le 30 juillet, le Président est allé plus loin que jamais dans l’amalgame « immigration » et « délinquance ».  Du langage de stigmatisation, il passe au langage d’exclusion en réclamant de la déchéance de la nationalité française de certains délinquants « d’origine étrangère » (sans autre précision).

Le terrain avait été préparé. La rhétorique des « bons et des mauvais Français » a été peaufinée depuis des mois, depuis notamment le débat nauséabond sur « l’identité nationale ». Le mot d’ordre d’exclusion de la nationalité française s’est précisé depuis un an avec l’opération Burqa, les recommandations de la mission Gerin-Raoult et les diatribes d’Hortefeux sur le cas médiatisé de la conductrice voilée de Nantes.

 

Le pouvoir franchit aussi un nouveau pas dans le déploiement de violence policière, dans la provocation répressive, désignée comme une « guerre ». A Grenoble, dans le quartier de la Ville Neuve, l’intervention des forces de l’ordre s’est avérée disproportionnée, complètement inefficace, sauf pour créer un climat de répression collective et susciter un sentiment de peur et d’injustice. A La Courneuve, au début du mois de juillet, l’expulsion de squatteurs africains a été mise en scène de façon ultra-violente. 

 

Tout indique que le pouvoir va accentuer sa dérive racisante. Les opérations policières contre les gens du voyage, délibérément confondus avec les Roms d’Europe de l’Est dont la situation n’a rien à voir, se multiplient. Besson prépare un projet de loi spécial de « déchéance nationale » pour la rentrée. Hortefeux dissout la police de proximité pour créer des « brigades musclées ». Un processus très grave de détournement des missions de la police nationale et de la gendarmerie, en même temps que d’affaiblissement de leurs moyens, est en cours.

 

Ecœurant, indigne, dangereux, le pouvoir sarkozyste poursuit plusieurs objectifs politiques.

 

Sa politique « sécuritaire » vise à détourner la colère sociale devant la mal-vie, le chômage, causés par sa politique économique, vers des boucs émissaires, des déversoirs. Elle encourage tous les extrémismes. Elle cherche à attiser toutes les tensions.

Dans le même temps, le pouvoir se fait passer pour le pompier des incendies qu’il veut déclencher.

Les conditions qui ont mené aux « violences urbaines », limitées, de 2005 existent toujours et sont renforcées. Déjà, Villepin avait décrété l’état d’urgence. Sarkozy et ses adjoints se préparent à aller beaucoup plus loin pour le pays sous leur coupe réglée.

 

Le pouvoir fait aussi un calcul politique en mettant les thèmes de l’immigration et de la sécurité au cœur du débat public.

Sa manœuvre de diversion pousse la gauche à se souder sur des positions de principe, des valeurs, des questions de société, en effaçant ses divergences fondamentales sur les questions économiques et sociales.

 

Depuis 2007 (comme ils sont dans l’opposition), il se trouve heureusement très peu de politiciens de « gauche » à accompagner la dérive gouvernementale d’un Besson et la démagogie sécuritaire, en dehors de cas d’élus isolés et irresponsables (Valls, Gerin).

 

Aujourd’hui, l’attaque présidentielle est si outrancière, viole si profondément les valeurs républicaines que l’immense majorité des militants et sympathisants des organisations de gauche, même du centre, se retrouvent pour la condamner.

Sarkozy joue encore mieux son rôle de personnification de la politique du pouvoir et, pour la gauche, de repoussoir.

Plus encore, ce jeu contribue à renvoyer sur 2012 toute idée de changement politique et à polariser la vie politique sur les élections présidentielles.

 

Mais les luttes, pour l’emploi, pour la Sécurité sociale, pour le service public… ont besoin d’un débouché immédiat et la bataille des retraites peut et doit être le point de convergence décisif.

Le rassemblement naturel du « peuple de gauche » contre le racisme et la xénophobie ne peut pas se transposer en unité d’organisations de « gauche » et au-delà (écolos-centristes) sur toutes ces batailles. Le rassemblement susceptible de gagner, auquel aspire le mouvement social, ne peut pas se construire en gommant les différences fondamentales entre organisations, en s’alignant, même de façon « plurielle », sur les positions du PS. Cet article n’est pas le lieu de rappeler son accord avec l’allongement de la durée de cotisation, les exonérations de cotisations patronales etc.

La surenchère sécuritaire de Sarkozy est un calcul à plusieurs niveaux.

 

Pour nous communistes, la riposte doit s'organiser à chaque niveau différent.

 

- La dénonciation des propos xénophobes, des provocations policières, le rejet de tout dérapage d’où qu’il vienne, le rappel des valeurs de la République doivent être systématiques.Il ne s’agit pas pour nous de positions de témoignage mais d’une expression politique en direction des masses.

Le PCF est l’une des organisations à l’origine de l’appel aux manifestations du 4 septembre.

 

- Refuser l’exagération des problèmes de violence et d’insécurité dans la bouche de Sarkozy, ce n’est pas non plus nier des réalités dont les causes résident principalement dans la politique qui aggrave la pauvreté, les inégalités sociales et spatiales. Les batailles, les mobilisations doivent être nationales et locales pour les services publics, contre les privatisations, pour le droit au logement, contre les politiques de relégation sociale, pour les instruments de la cohésion nationale. Nous les menons et voulons les mener avec tous les acteurs des villes et des quartiers, politiques (élus), syndicaux, associatifs… La défense de l’école publique est une priorité dans cette rentrée. La défense du service public de la justice et de la police (13.000 suppressions d’emploi de 2007 à 2012), en termes de moyens et de mission, est aussi une préoccupation majeure.

 

- La politique au service du capital est la cause fondamentale d’insécurité pour les travailleurs dans tous les sens du terme, de peur des lendemains. Aujourd’hui, la bataille pour défendre les retraites est le point de convergence des luttes pour commencer à l’inverser. Face à la diversion sarkozyste, la meilleure réponse est l’amplification de la mobilisation pour les actions de la rentrée à partir de la journée nationale de grève et de manifestation du 7 septembre.

Nous contribuons à ce rassemblement avec nos positions et nos initiatives qui contrecarrent fondamentalement le consensus des partis dominants parce que c’est la condition du succès, du retrait du projet de loi Woerth.

 

La riposte des travailleurs, leur solidarité de lutte, de classe sont le meilleur antidote à la démagogie haineuse parce qu’elles s’attaquent aux racines du mal.    

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 10:04

Le quotidien Les Echos a interviewé sur une pleine page Pierre Mongin, PDG de la RATP, dans son édition du 12 juillet 2010.

Rien de neuf sur la stratégie visant à transformer l’entreprise de service public en l’une des premières multinationales du transport urbain (« dans le top 5 » comme il le martèle).

 

Pour préparer cette privatisation, Mongin entend faire payer les agents, les usagers et la collectivité.

 

C’est en grande partie comme cela que l’on doit interpréter les annonces d’investissements qui devraient passer annuellement de 700 millions d’euros en 2006 à 1,4 milliard d’euros à partir de 2010.

Mongin lâche que ces sommes seront obtenues par « la plus grande rigueur dans la gestion de l’entreprise, notamment en matière de productivité ». Nous savons ce que cela veut dire en termes de dégradation des conditions de travail, de remise en cause des acquis sociaux, en même temps que de la qualité du service public. Pour Mongin, par exemple, c’est sans doute un « investissement » que de fermer les guichets du métro !

Mongin fait état du « soutien du STIF dans cette démarche ». Les usagers en savent quelque chose avec l’augmentation des tarifs, en moyenne de 4,1%, de 6,7% en zones 1 et 2, décidées par le président PS de la Région au lendemain de se réélection.

 

A côté d’une amélioration, peut-être, du RER A, de la ligne 13, combien d’argent sera encore détourné pour acquérir des réseaux ailleurs en France ou à l’étranger, avec la filiale de droit privé RATP Dev ? Mongin envisage un chiffre d’affaires annuel de 1,6 milliard d’euros hors Ile-de-France d’ici 2015.

Dans quelles conditions se feront la participation financière de la RATPet son rôle d’opérateur dans les transports futurs du Grand Paris ? Rien n’est plus flou.

 

Mongin revient dans son interview sur une disposition que nous avions dénoncée à l’automne 2009, la séparation comptable entre l’exploitation et la gestion des infrastructures. Le « pôle gestionnaire d’infrastructures » va concentrer la dette pendant que le pôle exploitation va être organisé pour être le plus profitable. Pas besoin d’être devin pour voir que, comme avec la division entre RFF et SNCF, entre RTE et EDF, etc. les dettes et les coûts sont destinés à restés publics et les opérateurs à être privatisés à terme !

Le maintien, pour l’instant du « pôle gestionnaire d’infrastructures » au sein de la RATP (sans encore de constitution d’une autre entité) correspond au calendrier et aux investissements massifs que la RATPet le gouvernement veulent encore faire endosser au public.

 

Mongin confirme, en accord direct avec le gouvernement, le cap vers la concurrence, étape avant la privatisation. Il se félicite que « la Franceest dans la position du meilleur élève de la classe en Europe quant à l’ouverture du marché des transports urbains ». Il annonce aussi la perspective de séparation avec la SNCF dans les activités d’ingénieries (dont Systra) pour s’engager dans une concurrence absurde et destructrice entre nos services publics.

 

Enfin, sans surprise, Mongin colle au gouvernement également sur la question des retraites : « sa réforme est absolument nécessaire ». Il reconnaît et revendique qu’elle s’appliquera « avec un peu de décalage au régimes spéciaux ».

 

Tout est cohérent : la casse de nos droits sociaux, de notre statut, du statut de la RATP, la concurrence, la privatisation.

La réponse des salariés peut et doit être aussi globale. La bataille des retraites à la rentrée nous concerne pleinement. Elle est directement associée à la lutte dans l’entreprise contre le double-statut, contre la dégradation des conditions de travail et du service public, contre la privatisation rampante, pour la défense et l’extension du monopole public RATP/SNCF des transports d’Ile-de-France.

 

Mongin se flatte, sans doute pour jouer au bon élève devant Sarkozy, du « dialogue » social à la RATP, d’une moindre « conflictualité » qu’en province. C’est de la méthode Coué !

 

Communistes, nous ferons tout, dans la suite du 24 juin, en tirant les enseignements des luttes de 2003 et 2007, de la victoire de 1995, pour détromper ce cher M. Mongin. Dès le 7 septembre…

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 11:21

 

Le syndicat CGT de l’usine General Motors de Strasbourg a tenu bon. Dans la suite de la lutte menée dans l’entreprise, il a refusé de signer le soi-disant « accord » prévoyant le gel des salaires jusqu’en 2013, la suppression de l’intéressement et de 5 jours de RTT, soit une baisse de 10% de la masse salariale.

 

La multinationale américaine, qui a été massivement soutenue par l’Etat américain, a décidé de conserver ses filiales européennes, très profitables, dont Opel (Allemagne) et Vauxhall (Grande Bretagne).

 

En France, GM, restructurée, veut maximiser ses profits.

Elle se livre à un odieux chantage à l’emploi et au maintien de l’usine de boîtes de vitesses de Strasbourg (1105 salariés).

 

La direction a ainsi demandé dans un « référendum » aux salariés de valider eux-mêmes le plan de casse sous peine de voir l’usine fermer et la production délocalisée au Mexique. On imagine la détresse des ouvriers et de leurs familles dans un secteur en difficulté.

Avec la collaboration des syndicats CFDT, CFTC et FO, dans ces conditions ignobles, la direction se targue d’avoir obtenu l’aval des deux tiers des salariés, dans une consultation sans aucune valeur juridique.

 

Les patrons sont allés encore plus loin dans les pressions contre les salariés et leurs représentants. Dès le lendemain du vote, ils ont surenchéri en demandant l’annualisation du temps de travail et surtout en exigeant de tous les syndicats qu’ils se plient en Comité d’entreprise à leur diktat, pour, selon leur propre terme, s’assurer la paix sociale.

 

La CGT a dit non. Les militants et responsables CGT refusent le chantage.

Ils savent ce qu’il s’est passé ailleurs, par exemple à Continental Clairoix où l’usine a été liquidée, juste deux ans après un « vote » mis en scène par la direction pour faire accepter l’abandon des RTT.

Ils sont conscients de la nécessité de ne pas rentrer dans l’engrenage de la concurrence de tous contre tous, de ne pas nourrir les prétentions toujours infinies du patronat pour renforcer l’exploitation, de ne donner aucun crédit à ses promesses illusoires.

Cette attitude, normale, représente, dans ces conditions, un geste de courage et de haute responsabilité.

 

Nous saluons la CGT de Strasbourg. Nous lui apportons notre plein soutien.

 

La résistance de ce syndicat est d’une valeur considérable. Elle est d’une extrême importance au-delà de l’entreprise elle-même, pour le secteur d’activité, la région, le pays entier. Elle fait la preuve que l’on peut refuser de se coucher devant le patronat, refuser de choisir la mort lente, continuer à faire le seul choix valable, celui de la lutte.

 

Ce n’est pas un hasard si la direction de GM, soutenue par l’ensemble patronat français de la métallurgie, s’est ruée contre la CGT dans les media, qu’à Strasbourg, ils aient lancé leurs nervis contre elle à Strasbourg jusqu’à menacer physiquement ses responsables (23 juillet).

 

Les responsabilités des autorités politiques françaises sont considérables. Qui fait le choix de la défense des salariés, de leur droit, de ce secteur d’activité ?

 

Les élus socialistes de Strasbourg, MM. Ries et Bigot, Mme Trautmann ont préféré de se mettre à genoux devant la direction américaine de General Motors, à qui ils ont envoyé une lettre humiliante, se réclamant de son référendum illégal pour quémander un maintien de l’usine.

La droite au pouvoir va évidemment dans le même sens et espère développer cette forme de « dialogue social » dans les entreprises plutôt que dans les branches pour garantir la dictature patronale.

 

Il n’est que plus important de répandre l’information sur ce qui se passe à Strasbourg et d’organiser la solidarité avec la CGT de GM Strasbourg.

 

Il se vend des dizaines de milliers d’Opel en France. L’avenir de la filière automobile est, paraît-il, une priorité.

Pour nous communistes, elle l’est et le syndicat CGT de Strasbourg, tête haute, montre la voie.

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 16:18

Aux femmes et aux hommes qui luttent pour leurs droits et leur liberté en Grèce, à toutes celles et ceux qui se mobilisent en Europe, crions leur :Ensemble, nous résisterons à la dictature des marchés financiers !Nous résisterons au coup de force des gouvernements ! Nous sortirons de l’aliénation du système capitaliste!

Non ! Ce n’est pas aux peuples de payer la crise, mais à tous les prédateurs de ce système qui nous ont conduit dans le gouffre. Assez de ces donneurs de leçons de « rigueur », de « bonne gestion », d’ « orthodoxie budgétaire », qui sont en vérité les plus grands gaspilleurs de richesses que la planète ait jamais connus !

Ce qui a craqué en 2008, c’est un système qui au lieu d’utiliser les immenses richesses nouvelles produites par le travail, les progrès de la productivité et la révolution informationnelle à financer de nouveaux progrès sociaux, ne fait que gonfler les profits du capital. Soyons clairs : il n’y aura pas de sortie de crise si persistent le soutien aux marchés financiers et les cures d'austérité pour les peuples, il n’y aura que des rechutes graves. Pourquoi cela vient-il de craquer à nouveau alors qu’ils nous avaient promis « de dompter le capitalisme devenu fou »? Parce que depuis 2008, ils ont continué ! Parce qu’ils ont injecté, en endettant cette fois brutalement les Etats, des centaines de milliards d’euros dans la fournaise financière pour la relancer.

Les gouvernements européens ont mis la Grèce sous tutelle avec le concours du FMI. Ils ont annoncé un accord « historique »: 750 milliards d'euros mobilisés… pour pressurer les peuples comme jamais afin de maintenir la rentabilité des capitaux ! Et ça continue... Après la Grèce, l'Espagne, le Portugal, l'Italie.

En France, sans aucun débat démocratique, pas même un débat parlementaire, le Premier Ministre décrète la rigueur, et trois ans de gel des dépenses publiques, du jamais vu!

En ces temps de progrès inouïs, des savoirs et des technologies le nombre des « travailleurs pauvres » ne cesse de grandir. Les jeunes, qui sont l’avenir, et les « seniors », qui ont l’expérience, sont désormais décrétés « inemployables ». Mais la litanie est trop longue des absurdités, des ravages et des dangers que produit le capitalisme. Oui, ce système est fou ! Et beaucoup trop dangereux pour l’humanité : il faut en changer ! Ce n'est pas une utopie, c'est la question concrète posée par la crise du système. Et c'est possible, à condition de se battre et de construire ensemble notre avenir.

Inventer un autre avenir, c'est ne pas laisser la droite et la patronat massacrer notre système de retraite. C'est franchir un nouveau progrès de civilisation comme l'ont fait les créateurs de la Sécurité sociale après guerre.

Europe, retraites, services publics, utilité du travail, sens de nos sociétés... partout un spectre hante notre continent et le monde, c’est celui du dépassement du capitalisme. Utopie, dans la situation ou nous sommes ? NON ! Rappelons nous l’« évolution révolutionnaire » de Jaures : créer des ruptures décisives avec les logiques du capitalisme fondées à chaque étape sur la volonté démocratique de la majorité d’entre nous. Révoltons nous contre un système qui donne aux seuls actionnaires le droit de vie et de mort sur des entreprises qui n’existent pourtant que par le travail de tous. Construisons une société où chacun puisse accéder à un travail librement choisi, utile à la société, qui fasse reculer l'aliénation au travail et permette l'épanouissement.

En 2005, quand nous nous sommes rassemblés contre le TCE, nous avions vu juste. Ne l'oublions pas. Aujourd'hui, en défendant la retraite à 60 ans, en refusant la purge d'une super-austérité sur l'autel des marchés financiers, nous sommes dans le vrai.

Construisons un front de lutte, un front social, syndical et politique. La construction de convergences nouvelles en Europe est devant nous. La bataille des retraites aussi et elle peut être gagnée.

Le Premier ministre annonce un gel des dépenses de l’Etat pour les 3 ans à venir : les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA condamnent cette annonce.

Emploi, salaires, retraite : tous mobilisés, rassemblés et exigeants !

Jeudi 27 mai journée nationale de mobilisation

Manifestation parisienne Denfert-Rochereau Bastille 14h

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27 mars 2010 6 27 /03 /mars /2010 21:46

 


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Le 23 mars, la journée d’action et de grève, à l’appel de 5 syndicats, a mobilisé 800.000 salariés et retraités dans tous le pays.

A nouveau, comme au 1er semestre 2009, les secteurs d’activités les plus divers étaient dans les manifestations interprofessionnelles. Les salariés du privé étaient particulièrement nombreux dans certaines villes de province, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Grenoble… La mobilisation a été particulièrement forte chez les enseignants, les personnels de la justice, les fonctionnaires territoriaux. Le développement d’un mouvement d’ensemble dans les hôpitaux publics se confirme.

Tous les grévistes ont mis en accusation la politique du gouvernement.

 

Pourtant, deux jours plus tard, le 25 mars, Sarkozy, premier porte-parole du pouvoir, tenait un discours aux Français pour expliquer qu’il compte continuer la même politique, les « réformes ».

 

Sarkozy était obligé de parler après le désaveu de l’UMP aux élections régionales. Il s’est évertué à le relativiser insistant sur l’absence de caractère national de l’élection.

Adepte de la méthode Coué, il attribue les légitimes inquiétudes et les souffrances d’une partie de la population à la « crise » que ses « réformes » n’auraient pas encore eu le temps de juguler. Nous serions tous au milieu du gué…

Comme nous l’avions déjà analysé, il joue sur le niveau d’abstention pour minimiser l’opposition à sa politique.

 

Il n’a même pas fait une petite allusion à la journée d’action du 23 mars ou aux luttes sociales qui se développent un peu partout. Mais cela ne veut pas dire que lui et ses conseillers ne les ont pas en tête. Bien au contraire !

L’obsession du pouvoir, c’est d’empêcher que se fasse la convergence des luttes sur des objectifs précis.

 

Alors Sarkozy mélange tout.

Le renoncement à la « taxe carbone », mesure « écologique » autant que démagogique, à peu près impossible à mettre en œuvre, est une maigre concession dont se réjouit d’abord le Medef.

Il ne manquerait plus que les agriculteurs, dont les voix ont manqué à la droite et qui connaissent une détresse extrême, se joignent au mouvement général. Sarkozy leur adresse une rodomontade : il sera inflexible à Bruxelles ! Les ouvriers de l’industrie, par exemple les sidérurgistes de Gandrange, savent quel crédit apporter à ce genre de déclamations.

Dans la même partie de son discours, Sarkozy enchaîne sur l’inusable rengaine de la sécurité.

En complément, il relance les diversions malsaines, pleines de sous-entendus. Il faudrait couper les allocations familiales aux parents d’enfants délinquants ou « absentéistes ».

Et il faudrait une loi contre la Burqa ! On n’en finit pas de mesurer l’irresponsabilité des personnalités de « gauche » qui lui ont tendu la perche. 

 

Le gouvernement a deux priorités politiques d’ici 2012 : il veut passer à une nouvelle étape du démantèlement des services de l’Etat et de la fonction publique d’une part, à une nouvelle étape du démantèlement du système de retraite solidaire par répartition d’autre part. Là surtout, il veille à ce que ne construisent pas de convergences de lutte.

 

Sur le budget de l’Etat, Sarkozy s’est gardé cette fois de mettre en avant l’objectif de la suppression d’un emploi sur deux agents partant à la retraite.

Il a pris le sujet autrement. Il a affirmé que le gouvernement ne peut pas se permettre d’augmenter les impôts, ni de suspendre sa politique de l’emploi (en fait d’aides publiques, de cadeaux au patronat). Conclusion implicite, il faudra continuer les coupes claires dans les dépenses publiques et sociales, dans l’emploi public, mais sans le dire.

Pour le pouvoir, la cohérence de cette politique (à la grecque), présentée comme mécanique et inévitable, doit apparaître le moins possible.

 

Les retraites sont « l’autre gros morceau ». Le pouvoir n’a pas oublié la force des mobilisations de 2003 et celle de 1995 qui a fait céder Juppé.

Le discours de Sarkozy laisse voir la méthode retenue. Pas de « passage en force », du moins tout de suite, mais un délayage du débat sur 6 mois toujours en essayant d’impliquer les organisations syndicales.

Le gouvernement va essayer de jouer du simulacre de concertation, de la confusion des enjeux créée dans l’opinion publique et du calendrier. Rien de précis à quoi s’opposer pendant des mois, puis un projet de loi pourrait être déposé à la rentrée, peut-être en septembre ou octobre. A ce moment là, cela pourrait aller très vite.

 

Les 800.000 manifestants du 23 mars, faisant écho aux manifestations par millions du premier semestre 2009, le développement des luttes dans pratiquement tous les secteurs, montre qu’un rapport de force existe dans le pays pour mettre en échec cette politique. Les luttes de chacun sont de plus en plus les luttes de tous. Mais sur quoi on converge ?

 

L’expérience se vérifie que la recherche de l’unité des appareils syndicaux peut être un frein au rassemblement du plus grand nombre de salariés, en tout cas elle ne doit pas l’être.

Les élections régionales et la victoire de la « gauche unie » confirment les limites de la perspective d’alternance institutionnelle en 2012. Sur l’UE, sur les retraites, le PS masque mal sa proximité avec les vues du pouvoir. L’abstention est un reflet, grave, de ce consensus.

 

« On ne peut pas attendre 2012 » : c’est ce qu’on a peut-être le plus entendu dans les manifestations du 23. Sarkozy l’a annoncé ailleurs, il arrêtera les réformes au deuxième semestre 2011 pour s’engager dans la mascarade électorale.

Mais maintenant, on débouche sur quoi ?

 

Pour nous communistes, il ne s’agit pas, d’ici 2012, de se montrer « aux côtés » de ceux qui luttent avec des écharpes d’élu mais de contribuer à impulser les luttes et leur convergence. Des batailles sont potentiellement très rassembleuses, rapidement, et peuvent tirer d’autres luttes.

 

Le mouvement contre la suppression de 16.500 postes à l’éducation nationale, contre les décrets Chatel sur le lycée, peut gagner rapidement beaucoup d’ampleur.

Le début de mobilisation en 2009 contre la loi Bachelot a montré combien la bataille pour l’hôpital public peut être large. Face maintenant à l’application de la loi, aux milliers de suppressions d’emploi programmées, aux scandaleux transferts vers le privé, la mobilisation peut rapidement gagner nationalement, comme on commence à le voir.

Sur les retraites, la bataille s’annonce longue et piégée. N’est-il pas temps de définir une plateforme commune de défense et de reconquête du système solidaire pour déjouer les calculs du pouvoir ?

 

C’est à ces objectifs prioritaires, en tout cas, non exhaustifs, que militants communistes des entreprises et des quartiers, nous voulons contribuer.

Vraiment, on ne peut pas se permettre d’attendre 2012 !

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 18:16
Une réduction des tarifs de GDF : pas trop tôt ! Mais cela reste une goutte d’eau (une bulle de gaz) dans ce que la privatisation vole aux ménages, aux salariés et au pays !

 


Fillon vient d’annoncer une baisse, sans doute de 10%, des prix du gaz domestique.

Les fariboles de la direction de GDF-Suez et du gouvernement pour justifier le maintien voire l’augmentation des tarifs ne pouvaient plus tenir, devant l’action des usagers, des syndicats et également celle des communistes.

Ils avaient expliqué leur envolée, de 50% depuis de 2004, de 15,2% pour la seule année 2008, par la hausse des cours du pétrole. Aujourd’hui, le baril est retombé à 42 dollars, loin des 140 dollars qu’il avait atteints pendant quelques jours en 2008 (97$ en moyenne sur l’année).

 

Pour autant, les ménages, notamment les 7 millions qui se chauffent au gaz, sont très loin du compte. La baisse ne sera applicable qu’à partir d’avril, les trois mois d’hiver, à forte consommation, passés. Les 10% que l’on va leur rendre ensuite sont très loin de compenser les sommes que GDF-Suez privatisée continue de leur prélever injustement.

 

Jugeons-en ! GDF-Suez vient de rendre publics ses comptes pour 2008. Ses profits sont encore en hausse de 13% pour atteindre la somme colossale de 6,5 milliards d’euros.

 

Des profits pour qui ? Pour les actionnaires ! Ils vont empocher un dividende exceptionnel de 4,8 milliards d’euros ! Il y aurait de quoi baisser les tarifs du gaz domestique de plus des trois-quarts !

L’examen des comptes 2008 dévoile d’autres données purement et simplement scandaleuses. GDF et Suez ont gaspillé 1,7 milliard d’euros à racheter leurs propres actions en bourse en 2008 : 1 milliard pour GDF, 200 millions pour Suez puis 423 millions pour l’ensemble après la fusion. Uniquement pour soutenir les cours dans l’intérêt toujours des actionnaires !

1,3 milliard d’euros (net) ont aussi été consacrés, encore, à racheter des entreprises étrangères dans le « monopoly » mondial des affaires.

 

La part qui reste à l’investissement réel est dirigée vers une concurrence absurde et destructrice contre EDF dans le secteur de l’électricité.

Pendant ce temps là, le procès de catastrophe de Mulhouse attire à nouveau l’attention sur les retards, parfois tragiques, dans la maintenance et la rénovation du réseau en France.

Pendant ce temps, on ferme les agences accessibles aux usagers, on leur fait facturer de plus en plus de services jusqu’alors gratuits, etc…  

Pendant ce temps là encore, on dégrade les conditions de travail et de statut des agents de GDF, on recourt de plus en plus à une sous-traitance sous-payée et parfois sous-qualifiée.

 

Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu : la privatisation, l’instauration de la loi du profit capitaliste, c’est la spoliation du peuple ! C’est encore plus évident dans cette période de crise.

 

Elle n’est pas une fatalité.

 

Parmi les usagers, les salariés, l’ensemble des citoyens, la conviction, basée sur le vécu, qu’on ne peut plus laisser faire, monte. Un rapport de force se construit pour inverser le mouvement, gagner la renationalisation intégrale de GDF. L’Etat reste le 1er actionnaire de GDF-Suez*.

Le prétexte des directives européennes de mise en concurrence qui ont servi à justifier la privatisation vole en éclats devant les dégâts de la crise, dans tous les pays.

La reconquête du service public au service de l’intérêt général est à l’ordre du jour !

C’est l’un des axes revendicatifs de la grande journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation du 19 mars !

 

Pour le pouvoir d’achat, parce que ce n’est que justice, exigeons une baisse de 20% rétroactive au début de l’hiver des tarifs du Gaz !

Exigeons des créations emplois statutaires, des augmentations de salaires et de pension, l’amélioration des conditions de travail à GDF !

Pour l’intérêt général, exigeons la renationalisation intégrale de GDF, d’EDF, d’Areva, la nationalisation des activités françaises de Suez et celle de Total ! L’énergie doit relever de la Nation.

 

 

* L’Etat reste actionnaire à 35% de GDF-Suez. Mais plutôt que sa part de dividende revienne au budget de la collectivité, le gouvernement préfère la laisser au patronat en se contentant d’être « payé » en actions, dénuée de pouvoir et probablement bientôt de valeur.

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 14:45

C’est le centième anniversaire de la journée des droits des femme et c’est aussi le lancement de nombreuses initiatives dans le cadre de troisième marche mondiale.

 


Au début du XXe siècle, des femmes de tous pays s’unissent pour défendre leurs droits et réclamer le droit de vote.

La création d’une "Journée internationale des femmes" a été proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrivait alors dans une perspective révolutionnaire.

La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.

 

La date est réinvestie avec le regain féministe des années 70 et la "Journée internationale des femmes" est reconnue officiellement par les Nations Unies en 1977, et en France en 1982. C’est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan.

 

La Journée internationale des femmes reste d’une brûlante actualité.

Aujourd’hui avec la crise, les femmes sont les plus touchées : temps partiel imposé, salaires les plus bas, retraites les plus basses, remise en cause de l’annuité du à la grossesse, victimes de violences conjugales ou menacées de mariage forcé, disparition des centres d’IVG,  mis en danger du planning familial.

Il est à craindre que nous ayons encore besoin de célébrer cette journée.

 

La manifestation parisienne pour les droits des femmes aura lieu le lundi 8 mars.


 

Rendez-vous sera à Nation

à 18h30 pour nous rendre à Bastille.

Un arrêt est prévu devant l’hôpital Saint Antoine pour protester contre la suppression des centres IVG et soutenir les personnels en lutte.

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 08:00

Fonctionnaires et usagers des services publics,

NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS !

Toute la fonction publique est concernée : employés d’État, fonction territoriale et fonction hospitalière. L’ensemble des syndicats (CGT, FSU et Solidaires) appellent les fonctionnaires à une journée de grève et de manifestation, le 21janvier. Les raisons de la colère sont nombreuses mais trois d’entre elles rassemblent tous les fonctionnaires :

  • La suppression massive des emplois qui met en danger la survie des services publics essentiels pour la population (santé, éducation, équipement, culture …). Plus de 100 000 postes ont été supprimés dans la fonction publique d’État depuis 2007 ; 34 000 sont programmés en 2010au nom de l’application du principe de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
  • La pression sur les salaires dont l’augmentation ne suit plus l’inflation (valeur du point d’indice en chute de 8 % environ par rapport à l’indice des prix).
  • Une restructuration, autoritaire et destructrice pour les individus et les familles, des services liée à l’application de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) qui s’apparente à un véritable démantèlement.

Dans l’éducation nationale, il s’agit aussi de dénoncer les coups portés à la formation des maîtres, à la recherche et à l’enseignement supérieur. La journée du 21 janvier se prolongera par une manifestation nationale le 30.

À l’hôpital, c’est le refus de la loi Bachelot et la lutte pour résorber les emplois précaires qui s’exprimeront dans la rue.

Pour la fonction territoriale, l’heure est au combat contre l’assèchement des finances des collectivités locales et la suppression de la taxe professionnelle qui conduisent à une limitation des activités des services publics.

ENSEMBLE, nous pouvons engager un mouvement de lutte victorieux, unis contre la politique de liquidation capitaliste de liquidation des services publics du gouvernement !

Rassemblons-nous le jeudi 21 janvier à 14h30, place de la République.

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