Depuis plusieurs mois, l’économie mondiale est touchée par une crise financière qui ne cesse de s’amplifier. Qui sont les responsables ? Quelles seront les conséquences pour les salariés ? Quelles réponses apporter ?
La faute aux patrons voyous ?
D’après N. Sarkozy, quelques patrons irresponsables seraient à l’origine de la crise. Comment le croire, alors que les plus grandes banques mondiales sont touchées ? C’est tout le système économique qui est en cause ! Le cœur de la crise, c’est crédit bancaire. Ces dernières années, les banques ont consacré des sommes énormes à la spéculation sur l’immobilier, le pétrole, les matières premières… Ces sommes sont détournées de l’économie réelle, au profit d’un système financier parasite. Les conséquences économiques et sociales sont très graves : hausse du prix du pétrole, crise du logement, crise alimentaire…
Crise financière, crise économique, crise sociale
Dans ces conditions, la crise financière s’accompagne nécessairement d’une crise économique et sociale de grande ampleur. La spéculation provoque l’augmentation des prix. De l’autre côté, pour compenser les effets de la crise, les capitalistes cherchent à économiser sur les salaires. Résultat : ce sont les salariés qui trinquent ! Avec la crise financière, la contradiction s’aiguise entre les intérêts des salariés – augmentation des salaires, développement des services publics… - et ceux des capitalistes : baisser les salaires et précariser le travail pour maintenir la rentabilité à tout prix. La tension monte.
Faut-il sauver le capitalisme ?
Face à cette crise sans précédent, la droite réclame l’unité nationale pour mieux sauver le capitalisme. Le gouvernement utilise notre argent, l’argent de l’État et des contribuables, pour remplir les poches des banquiers. Mais notre intérêt n’est pas celui des banquiers ! Utiliser l’argent de l’État pour combler les déficits des banques, c’est donner des subventions à la spéculation. Cette politique nous mène droit à la catastrophe : avec l’argent donné par l’État, les banques se lanceront à nouveau dans la spéculation, jusqu’à la prochaine crise.
Réguler le capitalisme ou changer le système ?
N. Sarkozy, hier grand promoteur de la « concurrence libre et non faussée » veut aujourd’hui « réguler le capitalisme ». Mais comment ? C’est la logique même du système qui provoque la crise. C’est tout le système qu’il faut transformer ! Pour commencer, l’argent ne doit pas être laissé aux intérêts privés. L’utilisation de l’argent nous concerne tous. Pour rendre l’argent utile, nous avons besoin de pôles publics bancaires qui puissent placer et investir l’argent en fonction d’objectifs économiques et sociaux décidés démocratiquement.
Nous ne pouvons pas laisser le pouvoir aux banquiers ! La vraie démocratie passe par le contrôle des richesses.