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DEMANDEZ L'HUMA !
Vous pouvez rencontrer les communistes du 5e arrondissement tous les week-end sur vos marchés. Ils y vendent l'Humanité Dimanche, y distribuent le 5e.communiste (leur journal) et  bavardent volontiers avec les passants.

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 10:29

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Les plus curieux des habitants du quartier Saint-Victor auront peut-être remarqué depuis quelques jours la présence d’un très discret panneau situé dans un renfoncement à l’arrière de la Maison de la Mutualité, rue de Pontoise. Il s’agit du Permis de Construire n° 07510509V0031, accordé le 14 avril 2010 par la mairie de Paris à une société lyonnaise pour la « réhabilitation d’un bâtiment de 5 étages sur 2 sous-sols ».

 

GL Events, multinationale lyonnaise qui a pris possession des locaux il y a près d’un an, a donc carte blanche pour transformer la Maison de la Mutualité en un centre des congrès de luxe. Bien que ce bâtiment historique, symbole du mouvement mutualiste et du mouvement ouvrier, soit devenu la nouvelle vitrine de ce spécialiste de l’« événementiel », la nouvelle de sa réhabilitation n’est pas affichée avec la pompe à laquelle on aurait pu s’attendre.

 

Et pour cause ! Les menaces pesant sur l’avenir de la Maison de la Mutualité sont connues par les personnels, les usagers et les habitants du 5e depuis des mois : tous dénoncent une opération immobilière honteuse qui consiste à liquider les équipements à caractère public et social dont la rentabilité est inférieure à celle attendue par l’installation d’un centre des congrès de luxe et des bureaux de GL Events. Depuis des semaines, tout est fait pour éviter que cette liquidation prochaine des activités de la Maison de la Mutualité ne soit trop ébruitée. Cette volonté avait déjà conduit la nouvelle direction à envoyer la police pour intimider les quelques militants qui distribuaient devant le bâtiment des tracts appelant à notre réunion publique du 15 février (voir nos deux articles : invitation et compte-rendu).

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Rien d’étonnant donc à ce que l’obligation légale d’afficher les permis de construire sur la voie publique soit honorée de la manière la plus discrète qui soit. Situé dans la rue la moins passante longeant le Palais, caché dans un coin à plusieurs mètres du trottoir, dissimulé derrière une grille et taillé le plus petit possible (80 cm), le panneau est à peine visible pour celui qui ne le cherche pas. GL Events, les Mutuelles qui ont participé à l’opération immobilière tout comme la Mairie de Paris ne souhaitent sans doute pas bénéficier de cette publicité, pourtant gratuite, pour les travaux à venir.

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Le détournement du bâtiment de son usage initial, celui d’un centre de santé fréquenté par des dizaines de milliers de franciliens et d’un lieu historique de rassemblement du mouvement ouvrier, se fait avec la complicité des grandes Mutuelles et de la FNMF. Celles-ci montrent une fois de plus leur volonté de réduire voire d’abandonner la gestion de centres de santé pour se consacrer à des activités plus rentables comme les filières de soin ou encore l’administration de leurs portefeuilles immobiliers (voir notre précédent article).

 

La mairie de Paris, en particulier la première adjointe Anne Hidalgo, en tant que chef de l’exécutif, avait assuré à plusieurs reprises son soutien aux activités des trois centres de santé du 5e et du 13e. Elle avait toutefois toujours refusé de faire voter l’interdiction des travaux en Conseil de Paris, pourtant seule mesure concrète qui permettait à la mairie de faire pression sur la FNMF et GL Events pour le maintien des activités. La section PCF du 5e arrondissement s’est quant à elle constamment battu pour une telle solution. Un vœu en ce sens a d’ailleurs été présenté par le groupe des élus communistes et du PG au Conseil de Paris : retiré une première fois en faveur d’un vœu inconsistant présenté par l’exécutif parisien, il est repoussé une seconde fois par un vote conjoint des groupes socialistes et UMP (voir notre réaction). Notre souhait de rencontrer l’exécutif parisien, nos demandes réitérées d’explication sur la stratégie immobilière de la mairie, nos questions aux responsables municipaux sur la politique de la santé, en particulier à M. Le Guen, sont restées sans réponses à ce jour.

 

Nous sommes contraints de faire le constat lucide que la politique immobilière de la mairie de Paris ne sert pas en priorité les intérêts des habitants et des travailleurs parisiens mais celui des multinationales de l’immobilier et de la finance. L’article du dernier canard enchaîné pointant les collusions entre la municipalité, représentée par Anne Hidalgo, et les groupes immobiliers du 15e arrondissement (voir l’article) nous renforce dans la conviction que cette politique doit être dénoncée pour ce qu’elle est : une politique au service du capital, justement celle qui avait poussé les Parisiens il y a presque dix ans à infliger une défaite historique à une droite décrédibilisée, derrière la figure de Jean Tibéri.

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