Après les hausses successives du prix du gaz (+ 20 %) et de l'électricité (+ 6 %) sur les 12 derniers mois, le litre d'essence sans plomb atteint aujourd'hui 1,49 € en moyenne.
Les médias en imputent la cause aux évènements en Libye. Or, celle-ci ne couvre que 2 % des approvisionnements mondiaux. Surtout, les hausses du prix du pétrole ont commencé bien avant, en liaison avec la baisse du dollar, une formidable spéculation encouragée par la politique monétaire des États-Unis, la déréglementation des marchés soumis à la soif de rentabilité financière des majors et des banques. A cela s'ajoute la fiscalité pétrolière, punitive pour les familles, que les États européens ne veulent pas alléger, afin de capter une partie de la rente pétrolière pour limiter les déficits que creuse leur soutien gigantesque aux grands capitaux.
Mais cela est ignoré et l'on préfère rendre le pétrole responsable de toutes les difficultés, alors que la hausse de ses cours ne fait qu'accentuer la phase d'exacerbation de la crise avec les politiques mises en œuvre depuis au service de la domination des marchés financiers.
On préfère mettre au seul compte des événements en Libye les hausses qui, pourtant, sont engendrées surtout par la spéculation et le refus des dirigeants de l'OCDE d'engager une révolution énergétique.