Le réalisateur Steven Spielberg, président cette année du jury de Cannes, a ouvert la cérémonie de remise des Palmes par ces mots : «L’exception culturelle est le meilleur moyen de préserver la diversité du cinéma».
Le sujet est d’actualité : alors que les Etats-Unis et l’UE négocient un accord de libre-échange, la France mène le combat pour en exclure le secteur audiovisuel au nom du principe de « l'exception culturelle » afin que la création puisse continuer de bénéficier de différentes aides publiques.
La Corée du sud, grand producteur de films, a signé l’année dernière un accord commercial avec les Etats-Unis, dès l’année suivante la production de films coréens a chuté de 25%. Est-ce ce que nous voulons ?
Bon à savoir :
Dans chaque branche (cinéma, théâtre, télévision,...), il existe un système d'aide automatique à la création. C'est ainsi que le Centre National de la Cinématographie prélève un pourcentage sur tout billet de cinéma (quelque soit sa nationalité) pour apporter des aides à l'écriture, à la création ou à la diffusion d'œuvres d'expression française. C'est ce système ingénieux qui permet aux spectateurs de cinéma de soutenir le cinéma sans aucune aide de l’Etat. Cette aide française concerne aussi un certain cinéma étranger (exemples « primés à Cannes » cette année: les Frères Coen, Amat Escalante (« Heli » primé), Asghar Farhadi (« Le passé » primé), Rithy Panh (« l’image manquante » primé)).