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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 23:39

 

JOURNEE NATIONALE D’ACTION LE 2 AVRIL 2011
RASSEMBLEMENT REGIONAL
A 14 H 30 - PLACE DE LA BASTLLE

 

Sauvegarder et promouvoir la santé publique, pour la Sécurité Sociale universelle et solidaire, pour l’accès aux soins partout, pour toutes et tous, c'est pour cela que nous nous mobilisons le 2 avril. S'UNIR ET RESISTER

Hôpitaux fermés, franchises médicales, retraites et Sécu attaquées, Centre IVG réduits... c'est notre vie qui est dans le collimateur de la droite. Sur chacun de ces points des luttes se sont développées.

La riposte la plus large, rassemblant dans le même mouvement salariés et professionnels de la santé, usagers et élus, est nécessaire pour arrêter la casse de nos conquêtes sociales, de notre système de santé public, de l’égalité d’accès aux soins.ONS POUR AGIR

Le PCF fait sienne trois raisons majeures pour réussir l’étape importante dans la grande mobilisation que représente la journée du 2 avril partout en France :

le besoin d’assurer la coordination de toutes les actions de résistance en cours, aussi bien en Ile de France que dans toutes les régions, où déjà nous pouvons enregistrer des reculs sensibles ;

l’objectif prioritaire de cibler les ARS, (Agence Régionale Santé) principal instrument de la mise en œuvre de la loi HPST, qui désertifie les territoires et organise la privatisation de la santé ;

l’urgence, au regard de l’accélération des coups portés, de riposter aussi fort que lors de la bataille pour les retraites.

 

Ensemble, à Paris comme en Province, défendons le service public hospitalier et son financement contre la politique de casse !

 

-          Exigeons le maintien de tous les emplois et des services menacés !

-          Exigeons l’arrêt des subventions au privé de quelque nature que ce soit, l’arrêt de tout financement public aux groupes de cliniques cotées en bourse.

-          Exigeons que 800 millions d’euros pour l’hôpital public soient débloqués dès cette année, obtenus en réduisant les exonérations de cotisations sociales patronales !

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 08:55

Le gouvernement remet ça. Woerth avait déjà essayé de faire passer le projet du Medef de remise en cause des principes fondamentaux de la médecine du travail dans sa loi contre les retraites à l’automne 2010. Le fil était trop gros. Le Conseil constitutionnel n’a pas pu valider ce « cavalier » législatif, ajouté en cours d’examen du texte et sans rapport réel avec le projet de loi.

Qu’importe, des sénateurs « centristes » ont été chargés de reprendre les mêmes dispositions dans une proposition de loi que le Sénat s’est empressé d’adopter et que le gouvernement va mettre à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dans les prochaines semaines.

Les objectifs sont toujours les mêmes :

-          accompagner le déclin du nombre de médecins du travail pour mieux continuer à l’organiser

-          sortir les médecins du travail de l’entreprise

-          les placer sous la dépendance du patronat et les transformer en experts à son service

Nous reproduisons ci-dessous le dernier communiqué du groupement « Sauvons la médecine du travail » (SMT) et vous renvoyons vers le dossier constitué sur ce site.

 

Plus que jamais, la question, c’est de mettre en échec le pouvoir tout de suite.

La prise de conscience et l’intervention directe des salariés, notamment des militants syndicaux, des représentants dans les CHSCT, seront décisives.

 

En 2008 et 2009, le Medef et le gouvernement comptaient sur des syndicats complaisants pour signer un accord, dans le cadre du « dialogue social » et faire passer leur projet. L’action de médecins du travail, notamment de SMT, leur expression sur le fond ont contribué à ce qu’aucun syndicat ne signe. Celui qui l’aurait fait aurait été complètement disqualifié.

 

Leur action a en même temps contribué à dissiper les éléments qui embrouillent le débat.

Certains prétendus « défenseurs » de la médecine du travail passent plus de temps à fustiger les médecins du travail, déjà « vendus » au patronat, occultant la nature de leur mission et leur statut protégé, qu’à combattre le projet du Medef. D’autres rentrent dans son jeu en opposant le développement de la pluridisciplinarité des acteurs de la santé au travail et la défense de la médecine du travail. Ils oublient que les ergonomes, sociologues, psychologues… n’ont pas les mêmes qualifications que les médecins du travail et pas le même statut. D’autres encore vont chercher une directive européenne pour tirer vers le bas nos acquis et remettre en cause la visite périodique obligatoire. Etc.

 

Les choses ont commencé à s’éclairer.

Il faut défendre sans concession les fondements de la médecine du travail acquis en 1946, grâce notamment au ministre communiste Croizat, et de gagner, tout de suite, le retrait du projet du Medef !

 

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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 13:38


Les sénateurs Boliviens ont voté la nationalisation du système de retraites et l'abaissement de l'âge minimum de départ à la retraite à 58 ans. Le président Evo Morales devrait promulguer la loi dans les jours qui viennent. Cela permettra également aux 70 000 mineurs que compte le pays de partir à la retraite à 56 ans.

 

Sous le système actuel géré par le privé, les femmes doivent trimer jusqu'à 60 ans pour avoir droit à une retraite, tandis que les hommes ne peuvent prétendre à une retraite qu'à partir de 65 ans. Le projet de loi, qui a été proposé par les députés du parti de Morales, le Mouvement vers le socialisme (MAS), est prévu pour prendre effet à la mi-2011

 

Un organisme public, la Gestora publica de la seguridad social de largo plazo, gérera les fonds de pension de la nation qui sont actuellement pris en charge par les entreprises privées Futuro de Bolivia et Prevision.

Le projet de loi, qui crée un fonds de solidarité auquel contribueront salariés et entreprises, étendra également l'accès à la retraite aux 60% de Boliviens qui travaillent dans le secteur informel et n'ont actuellement droit à aucune retraite.

 

La Fédération des patrons de Bolivie a sans cesse fait pression contre cette réforme progressiste, affirmant que ce nouveau système serait économiquement insoutenable, tandis que la Centrale ouvrière de Bolivie (COB) a pesé de tout son poids pour la soutenir.

La décision des législateurs Boliviens de reprendre le contrôle du système de retraites s'inscrit dans la lignée de qui s'était déjà passé en Argentine, fin 2008. Le Congrès argentin avait alors adopté le projet de la Présidente Cristina Fernandez de reprise de contrôle publique du système de retraite privé vieux de 14 ans, et qui gérait pour 22 milliards d'euros d'actifs.

 

L'abaissement de l'âge de départ à la retraite mis en place par la Bolivie défie l'orthodoxie néo-libérale qui a vu le gouvernement de droite Français faire grimper l'âge minimum de départ à la retraite à 62 ans et le gouvernement social-démocrate de Grèce remettre en cause les possibilités d'un départ à la retraite anticipée.

 

Depuis que les électeurs ont élu le premier gouvernement du MAS en 2006, ce dernier a nationalisé ou augmenté les taux d'impositions des grandes entreprises pétrolières et gazières, des télécoms et d'énergie. L'an dernier, les électeurs ont approuvé une nouvelle constitution qui incite le gouvernement à accroître le contrôle sur les ressources naturels et les services d'utilité publique du pays. Plus tôt dans l'année, le gouvernement du MAS a nationalisé quatre entreprises d'électricité.


 

Au moment où le gouvernement français reporte l’âge de départ à la retraite des travailleurs, le gouvernement bolivien décide de l’abaisser !

La Bolivie n’est pas la France, les conditions de travail et de vie sont éloignées, mais le symbole est fort en termes de progrès social.

Nationalisations, conquêtes sociales historiques : l’expérience bolivienne, comme celle d’autres pays d’Amérique latine, est plus qu’un symbole. Elle montre toute l’actualité, pour l’intérêt immédiat des travailleurs, des luttes et de la perspective socialiste.

Pour la France aussi !

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 18:10

 

Le président du Sénat s’affiche dans les média. A l’occasion de l’examen de la loi Woerth, M. Gérard Larcher se dit prêt à des concessions notamment en faveur des femmes, mère de trois enfants ou plus, si, du moins elles sont nées entre 1950 et 1963.

Cette pichenette de poudre aux yeux montre à quel point la force de la mobilisation populaire, encore ce samedi 2 octobre, oblige le pouvoir à donner quelques signes de conciliation.

Plus il donnera de gages, plus il apparaîtra que c’est l’ensemble de sa loi qu’il doit retirer.

 

Le report à 62 ans de l’âge du droit au départ à la retraite et surtout à 67 ans de l’âge de départ au taux dit « plein » pénaliseront encore plus violemment les femmes.

Elles sont et seront aussi proportionnellement les premières victimes de la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation, acceptée par le PS et la CFDT, passée de 37,5 à 40 ans puis à 40,5 actuellement, puis 41,5 en 2016.

 

Les femmes seront encore davantage touchées parce qu’elles ont connu et connaissent des carrières en moyenne plus chaotiques. A l’heure actuelle, seulement 40% des femmes liquident leur retraite à taux « plein ».

Leur situation moyenne souligne le caractère profondément injuste du projet de la loi Woerth contre tous, femmes ou hommes, qui se retrouvent à 60, 62 ou 65 ans dans cette situation défavorable que presque jamais ils n’ont choisie.

 

Cette situation pose encore plus fortement la question de la prise en compte, dans les dispositifs de solidarité, des années de congé parental.

 

Elle montre encore davantage la nécessité du retrait pur et simple du projet de loi Woerth.

 

Tous ceux, une majorité de femmes mais aussi des hommes, victimes de l’exploitation au point de se retrouver démunis à l’aube du 3ème âge, ne doivent pas être laissés dans la pauvreté, parfois extrême, dans l’attente du si faible minimum vieillesse, alors qu’ils ont travaillé, le plus souvent plus de 30 ans, élevé un ou plusieurs enfants.

 

La situation critique de nombreuses femmes, à laquelle même la majorité réactionnaire du Sénat ne peut être indifférente, doit alimenter le combat général.

 

NON à la remise en cause de la retraite à 60 ans !

Retour aux 37,5 annuités correspondant à la durée moyenne des carrières professionnelles en France !

Retrait du projet de loi Woerth !

 

Dans cette bataille, nous ne laisserons personne établir une division entre hommes et femmes !

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 20:00


 

Communiqué du groupement "Sauvons la médecine du travail"

 

A la veille de l’ouverture du débat sur la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, le gouvernement, sur indication de l’Elysée, a déposé plusieurs amendements de dernière heure.

Le texte n° 730 introduit l’essentiel de la partie législative de la réforme de la médecine du travail, préparée par le ministre du travail. L’argumentaire du gouvernement pour justifier cette entrée en catimini de dispositions sans rapport avec le sujet est faux. « La mise en œuvre des dispositions législatives relatives à la pénibilité fait jouer un rôle important, de fait, aux services de santé au travail ». Pourquoi ? Comment ? Faut-il rappeler au ministre du travail que ce sont les médecins conseils de sécurité sociale qui attribuent les IP, et non les médecins du travail ? L’argumentaire considère nécessaire « que les missions de ces services de santé au travail soient clairement définies par la loi ». Il estime que « Ce n’est pas le cas aujourd’hui puisque le code du travail reste centré sur les missions et l’action du médecin du travail » Faudrait-il acheter un code du travail à Monsieur Woerth ? Feinte ignorance, car le rédacteur, au fait du sujet, nous ressert les dispositions que le Medef, il y a un an, voulait faire signer par les organisations syndicales qui les ont repoussées à l’unanimité. La plus importante et la plus grave est constituée par l’abrogation de deux articles fondamentaux du code du travail :

Abrogation de l’article L.4622-2 qui stipule que : « Les services de santé au travail sont assurés par un ou plusieurs médecins qui prennent le nom de «médecins du travail» ;

Abrogation de l’article L 4622-4 qui note que : « les services de santé au travail font appel soit aux compétences des CRAM [...] soit à des personnes ou organismes [...] Cet appel aux compétences est réalisé dans des conditions garantissant les règles d’indépendance des professions médicales et l’indépendance des personnes ou organismes associés».

Ces abrogations sont indispensables pour justifier l’amendement 730. En effet, il a pour objet exclusif de transférer aux services de santé au travail, donc à leurs directeurs, nommés et choisis par les employeurs, les responsabilités légales actuelles dévolues aux médecins du travail : « conduire des actions de santé au travail visant à préserver la santé physique et mentale des travailleurs [...] les maintenir dans l’emploi. [...] conseiller [...] les employeurs, les travailleurs et leurs représentants [...] afin d’éviter ou de diminuer les risques professionnels et d’améliorer les conditions de travail. [...] assurer la surveillance de l’état de santé des travailleurs en fonction des risques concernant leur sécurité et leur santé au travail. [...] participer au suivi des expositions professionnelles et à la veille sanitaire. ».

Si cet amendement, qui prévoit l’application par décret de ces dispositions, est adopté, ce ne seront plus les médecins du travail qui seront chargés de la prévention médicale des risques professionnels, mais les employeurs responsables de l’organisation du travail et des risques qu’ils font encourir à la santé des travailleurs qu’ils salarient.

Si à l’occasion du débat sur les retraites, cette manœuvre de pure opportunité permettait de voter l’amendement 730, les assemblées prendraient la responsabilité d’avoir, par une décision de couloir, voire de comptoir, non seulement abrogé la médecine du travail, mais également confié la santé au travail des salariés à leur propres employeurs.

L’importance du sujet mérite un traitement de haute tenue, et non une telle manipulation. Elle ne serait pas digne du rôle des représentants de la nation, chargés d’élaborer les lois. C’est pourquoi, nous demandons à tous les élus, quelles que puissent être leurs positions sur la médecine du travail, de renoncer au vote de cet amendement. Ils permettront ainsi qu’un réel débat sur l’avenir de la prévention des risques professionnels puisse se tenir dans les assemblées. Ce débat pourra, éventuellement, déboucher sur l’adoption de nouveaux textes.

Ils auront alors une légitimité que l’amendement 730 ne peut espérer.

Le 13 septembre 2010

Groupement national Sauvons La Médecine du Travail contact@slmt.frhttp://www.slmt.fr 

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 10:49

 

Par François Guillon, professeur de médecine du travail

 

 

Pour faire passer sa réforme des retraites, dont il ne cache pas les motivations conjoncturelles boursières, le gouvernement nous présente son texte comme empreint d’une rare humanité. C’est tout le contraire. Car non seulement le texte d’Eric Woerth se moque de la pénibilité en l‘assimilant au handicap lourd, mais en plus, il ignore les effets induits du recul de deux ans de l’âge d’accès à la retraite sur la santé des salariés, leur possibilité à assumer les tâches de leurs postes de travail, et leur espérance de vie sans incapacité. Et pour comble, selon Sarkozy, ce sont les médecins du travail qui « évalueront l’usure des salariés » afin de leur permettre de « bénéficier » d’une retraite anticipée. Méconnaît-il les procédures en ce domaine, ou bien est-ce un nouveau rôle attribué au médecin du travail en lieu et place de sa mission actuelle, qui est d’éviter toute altération de la santé du fait du travail ?

 

Eric Woerth veut remplacer les dispositions existantes par une innovation pour les TU (travailleurs usés), et par ce qu’il appelle le « maintien » du dispositif dit des « carrières longues ». Ce « maintien » est un trompe l’œil, puisqu’il « tient compte du relèvement de l’âge légal de la retraite de droit commun. ». C’est-à-dire que les salariés ayant commencé à travailler à 16 ans ne pourront partir qu’à 60 ans. Belle avancée !

 

De même le dispositif de retraite pour inaptitude, qui n’est qu’évoqué dans le texte, risque d’être décalé de deux ans. Les personnes qui aujourd’hui peuvent partir à taux plein à 60 ans quand leur état physique réduit leur capacité de gain de 50% n’auront sans doute la possibilité de le faire qu’à 62 ans.

 

Le texte, évidemment, ne revient pas sur la liquidation en cours du droit à la dispense de recherche d’emploi. Avant la loi du 01-08-2008, les bénéficiaires d’allocation de chômage de plus de 57,5 ans pouvaient, pour des raisons de santé, être dispensés de recherche d’emploi. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et la réforme Woerth compte bien n’y rien changer.

 

De la même façon, la réforme d’Eric Woerth s’accommode sans broncher de la mise en place des « cellules de Prévention de la Désinsertion Professionnelles », dispositif mis en place par la CNAMts sous injonction du Medef pour faciliter le licenciement des salariés en difficulté de santé.

 

Mais l’innovation de la réforme, c’est la retraite pour usure qui permettrait un départ à 60 ans à taux plein pour les salariés « usés par le travail » (TU). Cette disposition est scandaleusement présentée par le pouvoir comme en rapport avec la pénibilité du travail. En fait, elle n’a rien à y voir. En effet, la pénibilité du travail concerne les différences dans l’espérance de vie sans incapacité des salariés en fin de carrière, selon leurs métiers ou leurs postes de travail. Et la retraite des TU prévue par Eric Woerth ne s’applique qu’aux handicapés graves du travail, c’est-à-dire aux victimes d’accidents du travail (AT) ou de maladies professionnelles (MP) dont le taux d’invalidité permanente (IP) dépasse 20% dans le barème AT-MP.

 

Pour se justifier, le ministre s’abrite derrière des arguments qui ne tiennent la route ni sur le fond, ni dans leurs modalités.

Il prétend que « Pour être juste il faut qu’il s’agisse d’un droit individuel ». C’est l’inverse ; il est juste que toutes les personnes placées dans une même situation bénéficient des mêmes droits. Or, c’est loin d’être le cas.

Les victimes dont l’IP est comprise entre 10 et 20%, et qui pourtant sont considérées comme des « bénéficiaires de l’obligation d’emploi » (article L.5212-13 du code du travail), et dont certains sont reconnus Travailleurs Handicapés, seront exclus du dispositif.

 

Pour les malades de l’amiante (tableau 30 du RG) dont les IP moyennes (sauf pour les cancers) sont toutes inférieures aux 20% d’Eric Woerth, le système devient aberrant. En effet ils seront exclus du dispositif TU, mais pourront continuer de « bénéficier » de la cessation anticipée d’activité, et donc partir à 50 ans (avec environ 65% de leur ancien salaire), même si leur IP est inférieure à 5%.

 

Pour les victimes des maladies professionnelles les plus fréquentes, les troubles musculo-squelettiques (TMS du tab 57), le dispositif TU ne concernera qu’une très faible partie des malades, même si leur handicap ne leur permet plus de travailler. En effet le taux d’IP moyen pour ces maladies est de 10 %, et seules quelques maladies (moins de 1%) ont des taux d’IP moyens supérieurs à 15%.

 

Ces évaluations d’IP sont réalisées par les médecins conseils de sécurité sociale en fonction d’un barème indicatif. Par exemple, la perte d’un auriculaire (2 phalanges) vaut 4%, et pour 3 phalanges, 8 ou 7% selon la dominance. Celle d’un annulaire vaut 5 à 6% selon dominance pour 3 phalanges, et seulement 3% pour 2 phalanges. La perte de l’index ou du médius vaut 6 à 7% pour 2 phalanges, et de12 à 14% pour 3 phalanges. Il faut perdre les deux phalanges du pouce pour « espérer » dépasser les 20%. Pour la justice, encore un effort, docteur Woerth, d’autant plus que la réparation dans ces cas est forfaitaire, unique et définitive. Elle varie de 814 euros (IP =3%), à 2 442 euros (IP 7%) (D.434-1 CdSS).

 

Le ministre prétend que sa « prise en compte de la pénibilité » ne doit «pas coûter à la caisse retraite […] car il (le coût) sera assuré par un versement de la branche accidents du travail et maladies professionnelles couvrant à due proportion les dépenses liées au dispositif de départ anticipé: par l’intermédiaire de la branche AT-MP ». C’est cette simplicité qui interdira évidemment les habituels transferts de charges des employeurs vers les caisses maladie.

 

Mais même dans cette hypothèse naïve, il faut ignorer tous les indicateurs disponibles pour oser affirmer que le recul de deux ans de l’âge de départ à la retraite puisse être sans conséquence financière. C’est au contraire à coup sûr une augmentation du nombre des invalidités et donc de leurs pensions. C’est l’augmentation des pathologies du travail non déclarées et non reconnues qui viendront peser sur les finances de la branche maladie.

 

Enfin, Eric Woerth présente sa retraite pour TU comme « compatible avec l’objectif d’améliorer les conditions de travail ». Il est certain qu’elle aura pour premier effet de créer un nouveau seuil d’IP à 20%, et donc de limiter l’évaluation des séquelles en deçà sous la pression des employeurs.

 

En fait, Eric Woerth se moque autant de la prévention que de la pénibilité, car à l’inverse de ses déclarations, c’est la vraie prise en compte de la pénibilité qui serait un facteur de prévention. Car elle encouragerait les employeurs, non pas à contester l’attribution des IP égales ou supérieures à 20%, mais à éradiquer les conditions de travail pénibles ouvrant droit au départ anticipé.

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 18:26

Craignant les luttes de la rentrée, le pouvoir s’efforce de diviser l’opinion pour faire passer son projet de loi de loi de casse du système de retraite. Il joue les salariés du privé contre les fonctionnaires, les fonctionnaires contre les salariés relevant des régimes spéciaux, les jeunes contre les vieux etc. et, en particulier, les retraités contre les actifs.

 

A nouveau, dans son intervention télévisée du 12 juillet, Sarkozy a prétendu que les retraités seraient épargnés, « qu’on ne touchera pas à leur pension de retraite ». Gageons que les retraités ne seront pas naïfs au point de le croire et de tomber dans le piège.

 

Le pouvoir d’achat des retraites va continuer à décliner.

 

Les effets des lois précédentes contre les retraites vont continuer à produire leur effet néfaste. Le pouvoir d’achat des retraités ne cesse de diminuer.

Depuis la loi Balladur de 1993, les retraites ne sont plus actualisées suivant l’évolution des salaires mais suivant l’indice des prix. Les revalorisations ont de surcroît lieu avec décalage. Chaque année, les retraites perdent de 1 à 2% de pouvoir d’achat par rapport aux salaires. On mesure le décrochage au bout de 10 ou 20 ans.

Le projet de loi du gouvernement ne corrige pas cette situation, au contraire, en n’assurant pas le financement des retraites pour l’avenir.

 

Les retraités ne sont pas épargnés non plus par les nouvelles ponctions. Même si elles sont habilement séparées du projet de loi sur les retraites.

La suppression progressive, depuis 2010, de la demi-part pour le calcul de l’impôt des personnes seules ayant élevé au moins un enfant,  principalement des retraités, va amputer globalement leurs revenus de 1,6 milliard d’euros.

Ce n’est pas tout.

 

Si la loi Woerth sur les retraites passe en septembre, les retraités paieront un maximum de CSG en décembre.

 

Actuellement les retraités imposables s’acquittent d’une CSG au taux de 6,6%, les retraités non imposables mais redevable de la taxe d’habitation paient 3,8% de CSG, les autres sont exonérés.

Depuis longtemps, le pouvoir a l’intention d’augmenter la CSG des retraités. Le PS l’a également clairement envisagé en avril 2010, directement pour financer les retraites.

 

Plus prudent, afin de ne dresser les retraités contre le lui en même temps que les actifs, le gouvernement veut procéder en deux temps.

En septembre, on ponctionne les salariés actifs. Si ça passe, en décembre, on se retourne sur les retraités au nom du financement de la « dépendance ».

 

Ainsi un rapport de la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, préparant le futur projet de loi du gouvernement sur la perte d’autonomie, prévoit de porter la CSG des retraités imposables à 7,5% (taux pour les actifs) et la CSG de tous les retraités non imposables à 3,8%. De l’ordre de 3 milliards d’euros au total !

 

Cette perspective est inacceptable. Communistes, nous nous sommes toujours opposés à l’application de la CSG sur les pensions, les retraités ayant déjà cotisé pour leur retraite pendant leur carrière.

Demain, il n’y pas de raison qu’ils paient pour la « dépendance ».

Pour le gouvernement, il s’agit en fait de transférer une partie des dépenses d’assurance maladie et du financement des allocations d’autonomie (APA) sur les retraités. Dans le même temps, il continue à multiplier les exonérations de cotisation patronale et les cadeaux fiscaux au capital et aux plus riches.

 

Les retraités ont entièrement intérêt à se battre avec les actifs, à participer massivement aux manifestations à partir du 7 septembre pour les retraites.  

 

En tentant d’opposer les salariés actifs aux salariés retraités, c’est aussi le fondement et l’esprit mêmes de notre système SOLIDAIRE intergénérationnel que le pouvoir veut briser. C’est peut-être la plus importante raison de le combattre ensemble, de gagner le retrait pur et simple du projet Woerth-Sarkozy.

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 20:30

http://www.tdg.ch/files/imagecache/468x312/newsdesk/16062010/68f1bd7.JPG

 

La journée de grève du 24 juin 2010 a fait la démonstration des grandes possibilités de mobilisation pour s’opposer à la nouvelle contre-réforme des retraites. Les manifestations ont rassemblées au total de l’ordre de 2 millions de personnes, pour une première mobilisation depuis l’annonce du contenu du projet de loi de Woerth.

Partout on a pu faire les mêmes constats : beaucoup de jeunes, de salariés du privé dans les cortèges. Le taux de grévistes a été élevé dans les grandes entreprises publiques, notamment à La Poste, à France Télécom (plus de 30%), à la SNCF, 46%. Les affirmations du gouvernement et des PDG sur le thème « vous n’êtes pas concernés » n’ont pas pris dans ces entreprises toujours décisives dans la construction des convergences de lutte.

 

Sous bien des aspects, le 24 juin 2010 rappelle le 13 mai 2003. Les enseignements de la bataille de 2003, qui n’a pas réussi à mettre en échec la loi Fillon, contre les retraites, déjà, n’en sont que plus importants.

 

D’abord en termes de calendrier. En 2003, la tactique des journées d’action espacées, avec grève continue dans quelques entreprises seulement, a débouché sur un épuisement du rapport de force avant l’été. En 2010, à nouveau, le gouvernement joue sur a période des vacances. Le projet de loi doit passer au Parlement juste au début de septembre. L’été peut être l’occasion d’intensifier la bataille des idées pour une action continue dès la rentrée.

 

L’extension de la mobilisation est possible. Une large majorité de la population rejette les sacrifices que le gouvernement veut lui infliger. Mais la résignation continue à peser avec l’offensive des tenants de l’idéologie dominante et l’absence de perspective d’alternative politique. Aussi, la lutte se renforcera sur la base d’objectifs précis et offensifs.

 

Communistes, nous nous plaçons dans cette perspective, celle de briser le consensus des forces politiques de l’alternance qui a plombé le mouvement de 2003.

 

Il n’y a pas de problème démographique mais une volonté du pouvoir de détourner le financement solidaire des retraites par les cotisations sociales vers le patronat et les profits.

C’est pourquoi le gouvernement n’a pas à « revoir sa copie » mais l’objectif est de gagner le retrait pur et simple de son projet de loi. Aucun recul social n’est acceptable, ni négociable.

 

Prendre en compte la pénibilité des métiers, c’est réparer les souffrances déjà endurées mais c’est aussi prévenir. Notre société ne peut pas se résigner à ce que certains travailleurs perdent des années d’espérance de vie. C’est dans cette idée que nous appuyons l’exigence de départs anticipés, avant 60 ans.

 

Coupons court à la campagne sur les soi-disant avantages du secteur public. En termes de salaires et de retraites nets, ils n’existent pas. Refusons la mise en concurrence des salariés et la destruction des statuts des travailleurs !

 

La défense de la retraite à 60 ans, de cet acquis historique des luttes ouvrière, ne peut être que la défense d’un droit effectif. Il n’est ni juste, ni rassembleur de défendre un droit virtuel de partir à 60 ans avec une retraite de misère.

Refusons toute augmentation de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein ! Exigeons le retour aux 37,5 annuités qui correspondent à une carrière moyenne ! Le gouvernement aime bien les comparaisons avec les autres pays : pratiquement dans tous les autres pays d’Europe, la durée de cotisation est de 30 ou 35 années.

 

Sur la question du financement pareillement, aucun compromis n’est juste et acceptable. Le système solidaire par répartition a fait la preuve historiquement de sa capacité à s’adapter à l’augmentation du nombre de retraités, à sécuriser le paiement des retraites (au contraire de la capitalisation et de la finance), à attribuer aux retraites la part nécessaire des gains de productivité. Les « déficits » sont dus aux choix politiques des gouvernements successifs de bloquer le système en multipliant les exonérations de cotisations sociales patronales, en figeant leurs taux, en encourageant la pratique des bas salaires.

Notre système doit être rétabli, étendu mais pas « réformé ». Défendons sans concession le financement par la cotisation sociale, part socialisée du salaire !

Cela n’empêche pas de réclamer une taxation des revenus financiers, mais pas spécifiquement pour financer les retraites. Mais on voit comment le gouvernement est prêt à reprendre (en apparence) cette proposition pour mieux justifier le démantèlement du financement solidaire.

 

Toutes ces questions de fond posent problème de l’unité et du rassemblement. Le PS est de retour dans les manifestations. Très bien ! Mais le suivre sur ses analyses et ses propositions est contre-productif pour le mouvement. Le PS accepte l’allongement de la durée de cotisation, l’idée d’un report de l’âge réel de départ à 62 ou 63 ans. Aubry a été à l’origine des plus importantes exonérations de cotisations patronales, Fabius de l’extension des systèmes de capitalisation. Le nouveau président de la Cour des comptes, le PS Didier Migaud, justifie du haut de son poste toute l’orientation de Sarkozy en matière de coupes des dépenses publiques et sociales. Etc.

 

Soyons clairs ! Assez d’hypocrisie ! L’objectif n’est pas d’utiliser le mouvement social pour préparer l’alternance électorale en 2012 mais de contribuer à créer les conditions de mettre en échec tout de suite le projet du pouvoir.

 

Préparons cet été le mouvement gagnant de la rentrée ! Nous commençons à 2 millions !

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 15:00


 

Il faut comparer ce qui est comparable. La campagne orchestrée sur les prétendus avantages des fonctionnaires est honteusement mensongère. Elle n’a pour but que de diviser les salariés pour mieux faire passer la contre-réforme des retraites.

Première vérité à rétablir : à carrière et qualification égales, les pensions des fonctionnaires sont sensiblement égales à celles du privé.

 

Le ministre commence à avancer le projet d’augmenter de 3% les « cotisations » des fonctionnaires pour les mettre au niveau du privé (10,65%), toujours au nom de « l’équité ». Là encore, la comparaison est intellectuellement malhonnête.

Les prélèvements sont de natures différentes. Les fonctionnaires ne s’acquittent pas d’une « cotisation » dirigée vers des caisses de retraite, générale et complémentaires, mais d’une « retenue pour pension » (7,85%) que garde leur employeur, l’Etat.

 

Ce que l’on peut comparer, c’est les salaires nets des fonctionnaires et ceux du privé. A qualification égale, ils sont, là aussi, plus ou moins équivalents, souvent inférieurs dans le public. Les uns comme les autres sont beaucoup trop bas. Une hausse des salaires du privé comme du public, voilà qui serait un bon moyen de mieux financer les retraites.

 

Augmenter de 3% la retenue pour pension des fonctionnaires, ce ne serait rien d’autre que de baisser leur traitement de 3%, de leur faire payer la crise, à l’image de ce que les gouvernements espagnol ou grec entreprennent. Ce serait profondément injuste.

 

Le gouvernement a aussi une autre idée derrière la tête.

Le code des pensions civiles et militaires est l’un des remparts contre son projet de casse du statut de la fonction publique.

Transformer la « retenue sur pension » en « cotisation », au même taux que le privé, c’est ouvrir la voie à la création d’une nouvelle caisse assimilable à celle du privé (CNAV complétée par les caisses complémentaires du privé).

Les conditions seraient alors rassemblées pour balayer le code des pensions et en finir avec le statut. Toute la conception de la fonction publique dans notre pays basée sur les valeurs d’égalité, d’impartialité, d’intérêt général est menacée. Des principes et de droits sociaux qui servent de référence pour tout le salariat disparaîtraient.

 

Mesurons la gravité de l’attaque ! Rien n’est négociable !

 

Salariés du privé, du public : même combat pour nos intérêts d’ensemble !

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 00:26

 

Le gouvernement vient de rendre public l’avant-projet de loi sur la réforme des retraites à l’issue d’une pseudo-concertation. C’est une réforme brutale pour un recul social sans précédent.

 

 • En repoussant l’âge de départ à la retraite à 62 ans et l’âge de la retraite à taux plein à 67 ans (au lieu des 60 et 65 ans actuels), et en confirmant l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 ans, les conditions d’acquisition des droits à la retraite en France seraient les plus drastiques en Europe.

• La quasi-totalité des salariés du public et du privé sont concernés.

• L’âge de départ en retraite serait repoussé à partir du 1er juillet 2011 sur un rythme accéléré pour atteindre 62 ans pour les salariés qui peuvent prétendre aujourd’hui à partir en retraite en 2016.

• Le droit à la retraite à taux plein serait porté à 67 ans. Les femmes dont 30 % sont déjà contraintes aujourd’hui de partir à 65 ans en seront les principales victimes.

• Les différentes mesures d’âge vont toucher plus particulièrement les jeunes. Ainsi, d’ici 2016, c’est plus d’un million d’emplois qui ne leur seront pas ouverts parce que leurs parents devront travailler plus longtemps.

• Le traitement des salariés exerçant des métiers pénibles relève de la provocation. Il n’y aurait aucun métier pénible ! Seul serait apprécié le degré d’usure du salarié qui, le cas échéant, lui permettrait de continuer de partir à 60 ans. On est loin du droit au départ anticipé avant 60 ans pour une retraite en bonne santé, alors que la CGT estime à 15 % les salariés en emploi pénible.

• Pour les fonctionnaires, la cotisation retraite augmentera de 2,7 %. Le dispositif de départ anticipé pour les femmes ayant eu 3 enfants disparaîtrait. Au nom de l’équité, c’est l’alignement des droits par le bas.

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• Le gouvernement confirme que les mesures s’appliqueront aux salariés des régimes spéciaux. Il cherche surtout à éviter un front uni de tous les salariés en différant la mise en œuvre en 2017.

Ainsi l’ensemble des dispositions affectant les droits en matière de retraite représenterait une ponction de 22,6 milliards d’euros en 2018, 25,1 milliards d’euros en 2020.

 

Parallèlement, les propositions concernant la mise à contribution des hauts revenus, des revenus du capital, des entreprises ne font qu’égratigner les dispositions en leur faveur. Leur seule vocation est de créer l’illusion que la réforme est juste. Les recettes attendues sur ce plan sont estimées à 4,4 milliards d’euros en 2020, soit 5 fois moins que les sacrifices imposés aux salariés.

 

Le projet de loi est très largement marqué  de l’empreinte du MEDEF qui réclamait le report de l’âge légal de la retraite. Les entreprises obtiendraient de plus de nouvelles aides financières pour l’emploi des plus de 55 ans. La brutalité des mesures gouvernementales vise à répondre à la pression conjuguée des marchés financiers et des agences de notation qui exigent une réduction des budgets publics et sociaux dans tous les pays européens.

Non content d’affaiblir encore davantage le système de retraite par répartition, en accentuant les conséquences des réformes antérieures qui amputent déjà le niveau des retraites, le gouvernement n’apporte aucune réponse nouvelle aux défis du chômage, des bas salaires et de la précarité. C’est pourtant dans la réponse à ces problèmes que réside l’essentiel des solutions garantissant la pérennité des retraites.

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