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DEMANDEZ L'HUMA !
Vous pouvez rencontrer les communistes du 5e arrondissement tous les week-end sur vos marchés. Ils y vendent l'Humanité Dimanche, y distribuent le 5e.communiste (leur journal) et  bavardent volontiers avec les passants.

Nous sommes tous les samedis à partir de 11h aux marchés de Port-Royal et tous les dimanches à la même heure au marché de la place Monge.

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 08:29

 Débat contradictoire entre Patrick le Hyaric et Michel Barnier ,
têtes de listes Ile de France

Mercredi 6 mai
Forum du Blanc Mesnil, place de la Libération

Ce débat sera retransmis en direct sur internet :
www.pcf.fr & www.frontdegauche.eu

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 11:13
Et pourtant en ces temps de crise, pour les travailleurs (salariés, chômeurs, précaires, retraités) « c’est pas la fête ! ».

Et la mobilisation et la colère sont là, palpables. La peur aussi. Peur devant un gouvernement qui bafoue les droits les plus élémentaires des citoyens en les laissant en pâture aux logiques capitalistes : le droit à la santé, le droit au logement, le droit à l’éducation, le droit de grève ! Et bientôt le droit de manifester ?

Sous prétexte de nous libérer de nos peurs on nous y enferme et le nombre d’atteintes aux libertés bat des records : vidéosurveillance, loi antibandes etc.

A propos de cette dernière, l’Histoire bégaie : la loi antibandes d’aujourd’hui recopie quasiment au mot à mot la loi anticasseurs d’il y a presque quarante ans. En effet avec des arguments proches de ceux avancés aujourd’hui par Michèle Alliot-Marie et Christian Estrosi, Marcel Auriol député RPR en 1981 bataillait contre l’abrogation de la loi anticasseurs en œuvre depuis 1970 (1968+2=1970)… Robert Badinter était à l’origine de son abrogation et la qualifiait d’ « horreur juridique ». Furent ainsi jugés et condamnés, par dizaines, des manifestants, sidérurgistes, agriculteurs, commerçants, artisans, syndicalistes ou étudiants après des violences ou des bris de vitrine au cours de manifestations… Nul besoin de preuves, il suffisait d’appartenir au mouvement où même de passer par là… Sarkozy a déjà fixé le tarif, le 18 mars, ce sera 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour quiconque aura fait partie d’ «un groupement, même formé de façon temporaire, qui poursuit le but de commettre des violences contre les personnes ou des dégradations de biens ». Mais aussi pour celui qui « ne portant pas lui-même d’arme, participe volontairement à un attroupement dont une ou plusieurs personnes portent des armes apparentes ». C’est une nouvelle atteinte à la liberté et une régression de plus vers un Etat policier !

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 17:48
L’accélération des réformes libérales dans l’UE plonge l’hôpital public et les systèmes de santé dans la crise. Pour les élections européennes, le choix est clair: inscrire durablement, la doctrine libérale, responsable des effondrements actuels et de l’exacerbation de la crise systémique, ou, rompre avec cette logique en construisant l’alternative.



Roselyne Bachelot déclare imprégner « la politique de santé française d’une couleur européenne ».


Son Europe c’est celle du Traité Constitutionnel Européen (TCE), repris en 2008 dans le Traité de Lisbonne, où la Santé reste subordonnée à une logique économique libérale dans « un marché intérieur où la concurrence est libre et non faussée ». Une UE qui rationne l’offre publique, réduit le nombre de personnels hospitaliers et offre de nouveaux secteurs rentables aux capitaux privés. Leur Europe, c’est celle du Capital, elle refuse le droit à la protection sociale. Elle prétend « reconnaître et respecter le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux » sans préciser si on y accède par un système solidaire et public ou un prestataire assurantiel privé. Nous sommes loin du Droit à la protection sociale de la Constitution française (article 11 du préambule) et en deçà de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (article 25) qui affirme que toute personne « a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance à la suite de circonstances indépendantes de sa volonté ».

L’Europe libérale, abandonne la notion de service public pour celle « de service d’intérêt général » dont les missions peuvent être assumées par des opérateurs privés, entérinant la primauté de l’objectif de rentabilité financière sur celui d’utilité sociale.


De Maastricht jusqu’au nouveau Traité de Lisbonne, bloqué par les Irlandais, le rationnement comptable des dépenses publiques devient la règle, contraignant les Etats, dans leur recherche de financement, à se tourner vers les marchés financiers. C’est la Banque Centrale Européenne (BCE) qui régit la politique monétariste de l’Union, tandis que le Conseil et la Commission surveillent la réduction des déficits publics donc des dépenses publiques et sociales par les Etats. Cette Europe nous éloigne du progrès social, elle installe l’Europe des patrons et de la rentabilité financière, responsables de l’explosion de la crise financière et de la déflation des salaires et des dépenses publiques et sociales comme de l’enfoncement dans la récession !

Marchandisation et autoritarisme contre les droits des peuples et des salariés.

L’Union européenne préconise une Gouvernance technocratique de l’hôpital et du système de santé au détriment des syndicats, des médecins et des acteurs sociaux comme des instances élues, ainsi les conseils d’administration des hôpitaux, verront leur rôle limité tandis que les décisions seront prises par des commissions nommées par le pouvoir, comme dans la Loi Bachelot. La campagne des élections européennes doit permettre d’amplifier le rassemblement pour le retrait de cette loi, et d’œuvrer à une politique sociale européenne alternative favorable aux peuples d’Europe et non aux multinationales.
 
Une politique de santé alternative en Europe comme en France, exigerait à l’hôpital, comme dans tous les services sociaux de substituer à la logique marchande, une logique sociale et solidaire. La résorbtion de la précarité et des inégalités de santé. Un Droit explicite à la sécurité sociale solidaire doit être reconnu. Le développement en dynamique de son financement doit être garanti, alors que sa fiscalisation conduit à rationner les financements tout en les reportant sur les ménages. Le principe de l’accès gratuit et précoce aux soins, pour tous, le développement de la prévention, de la coordination des soins devraient être promus. La convergence des luttes pourrait œuvrer à des réformes de progrès afin de développer l’efficacité sociale des systèmes de santé. Cela exigerait notamment la création d’un pôle public européen du médicament.


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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 17:44


La Loi Bachelot, « Hôpital, Patient, Santé, Territoire », vise l’intégration de la santé à la mondialisation libérale. Les luttes en France pour défendre la sécurité sociale, l’hôpital public, les services publics et l’accès de tous à la santé, ne sont pas un phénomène isolé en Europe.

Pourtant la Commission européenne considère que le programme de Lisbonne, apporte « des réponses appropriées à la crise économique et financière actuelle », « en modernisant les marchés du travail et les systèmes de protection sociale », « (…)en renforçant la politique de concurrence (...) », et souhaite « la mise en œuvre complète et dans les délais de la directive sur les services ». Or, celle- ci vise la soumission des services de santé aux lois du marché capitaliste, avec des entreprises de santé appliquant la législation sociale du pays d’origine du salarié pour faciliter le dumping social et fiscal. Ainsi la Générale de Santé qui gère 147 cliniques en France, dépendant de capitaux italiens, profitant de la sécurité sociale française, pourrait délocaliser son siège en Pologne et prospérer sur tous les tableaux !

Les réformes des systèmes de santé dans l’UE visent la marchandisation, la mise en concurrence et la privatisation des services. Le marché de la santé a été évalué à 3500 milliards de dollars par an. Les réformes de l’hôpital en cours tendent à transférer sur le privé les activités rentables. Les recherches coûteuses seront concentrées dans les pôles d’excellence. Les populations non solvables, devront se contenter de soins au rabais.
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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 17:40


Bernard Thibault appelle à « un 1er mai pas banal », compte tenu de la force des mouvements revendicatifs en cours et du violent refus de négocier de la part du patronat, du président et de leur gouvernement. Dans « l’Humanité » du 9 avril, Danielle Tartakowsky relève que ceux pour qui « la grève est difficile », peuvent trouver eux aussi en cette occasion un espace de lutte, un appel à ceux qui dans les entreprises, et pas seulement dans les PME, dans le secteur privé mais aussi en de nombreux endroits du secteur public, sont en butte à une surveillance et à une répression plus ou moins explicites.

Elle rappelle aussi que, au cours de son histoire, le 1er mai « s’est affirmé comme un mythe social de libération collective […] un principe d’espoir, porteur d’une vision du devenir et du monde à laquelle se sont longtemps identifiées la classe ouvrière et la CGT», tandis que d’autres organisations restaient étrangères à cette vue et à cette tradition, ce qui s’est traduit bien souvent par l’organisation d’initiatives dispersées, du moins à l’échelle nationale. Il y a eu cependant des 1er mai d’unité, dans les années 73-79, mais aussi en 2002 face à Le Pen qui, à l’exemple de Hitler et Pétain, voulait confisquer le 1er mai.

Cette année, il s’agit d’autre chose, quand les 8 confédérations, CFTC et CFE-CGC comprises, se rassemblent sur des principes offensifs convergents, de réponse à la crise, avec une préparation fondée sur la continuité des luttes des dernières semaines, sur la base d’un accord adopté le 5 janvier en commun, qui porte non seulement sur des revendications communes, mais sur des propositions sociales, économiques, fiscales, pour rendre possible, concrète, la réalisation de ces revendications. Il y a là, observe Georges Séguy, une unanimité syndicale « historique ».

Ce 1er mai 2009 peut alors devenir un moment important, voire décisif, de renforcement des initiatives et propositions du monde du travail face à la crise du capitalisme, allant dans le sens d’une alternative véritable à ce type de société.

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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 13:14


Les institutions de Bruxelles baignent littéralement dans les milieux d’argent. Il n’existe pas moins de 15 000 spécialistes du lobbying travaillant directement au contact des fonctionnaires et des « élus » européens, parmi lesquels on retrouvera des membres de lobbies industriels, de syndicats patronaux, d’ONG, d’entreprises d’expertise, de relations publiques ou de communication. Les bureaux d’études sont des acteurs importants de ce système. Non-institutionnels, regroupant pêle-mêle des industriels, des députés européens, d’anciens membres de la Commission, des avocats, des spécialistes du droit ou des journalistes, ils produisent des rapports dont l’influence est prépondérante. Certains sont même réalisés à la demande de la Commission et financés par cette dernière. Chose incroyable, les lobbies sont reconnus officiellement par les institutions de Bruxelles, ce qui en France provoquerait un tollé.

Parmi les acteurs gravitant autour de Bruxelles, un au moins gagne à être connus, l’UNICE : il s’agit, en quelque sorte, du « MEDEF européen ». Reconnu officiellement depuis 1958, ce qui lui donne un accès quasi illimité aux structures de décisions, il a le statut de « partenaire social européen », ce qui lui permet de signer des accords-cadres avec la Confédération Européenne des Syndicats qui seront par la suite transcrits automatiquement en directives (Ce fut le cas pour le congé parental (1995), le travail à temps partiel (1997), le contrat de travail à durée déterminée (1999). L’UNICE et la CES ont par ailleurs signé des accords constituant la base de référence aux négociations nationales sur le télétravail en 2002, sur le stress en 2004, sur le harcèlement et la violence au travail en 2007.). L’UNICE dépasse en outre les frontières de l’Union, représentant 38 fédérations patronales de 32 pays européens. Disposant de moyens colossaux, elle peut mobiliser plusieurs centaines d’experts dans les plus brefs délais afin d’accomplir une mission.

Dans la pratique, les lobbies patronaux agissent en amont afin que les propositions émanant de la Commission, puis « soumises à débats » (au parlement ou entre les « partenaires sociaux »), se placent d’emblée sur le terrain patronal. La discussion qui suit est donc biaisée. Par la suite, ils pèsent de tout leur poids sur le cours des débats, soit comme partenaire social, soit en faisant pression sur les parlementaires ou leurs partis (relations permanentes, influence sur la presse, clientélisme, etc.). On retrouve leurs publications avant chaque sommet européen et de façon intensive pendant les travaux de révision des traités, comme lors de la Convention présidée par Valéry Giscard d’Estaing.

Rappelons-nous cette petite phrase de Pascal Lamy, annonçant, le 29 octobre 1999, devant les principaux patrons des entreprises européennes et américaines : « Nous ferons ce que nous avons à faire d’autant plus facilement que, de votre côté, vous nous indiquerez vos priorités ». Cela se passe de commentaires...

Le 7 juin, en votant pour le Front de Gauche, nous pouvons dire NON aux défenseurs de l’Europe capitaliste pour qui la démocratie n’est plus l’exercice d’un pouvoir s’appuyant sur une majorité de citoyens, mais l’arbitrage entre les différents groupes de pression. Car dans cette course à l’influence politique, inutile de préciser quels sont les acteurs dont les moyens sont les plus lourds.

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27 avril 2009 1 27 /04 /avril /2009 13:18
"Un jour viendra où les armes vous tomberont des mains, à vous aussi ! »
Victor Hugo,  21 août 1849 (Congrès de la paix).



L’histoire de l’Europe est jalonnée de guerres entre ses composantes, jusqu’au sommet de ces conflits, entre France et Allemagne de 1870 à 1945, dont les deux derniers ont engendré des guerres mondiales, qui ont repoussé les limites de l’horreur et créé des situations où les guerres restent une hypothèse et une tentation constantes, comme on l’a vu en « ex-Yougoslavie ».  L’histoire des puissances européennes est aussi celle de la colonisation, origine puis complice et bénéficiaire des guerres qu’elle a coûtées aux peuples des continents africain, asiatique et américains, et des séquelles, des conflits,  des massacres comme celui des années 80 au Biafra.

Tout ce qu’on vient d’esquisser rappelle tristement que l’Europe n’est pas un continent pacifique au milieu d’un monde de conflits.

Et maintenant ? L’Europe peut-elle devenir un espace de paix et de démilitarisation des relations entre nations, active en ce sens ?


Va-t-elle développer les coopérations et solidarités entre les populations qui la composent, avec les peuples à l’échelle du monde, être un lieu d’initiatives de paix, de solidarité et de promotion des droits fondamentaux ? Ou, au contraire, va-t-elle poursuivre dans la mise en concurrence des peuples et des systèmes sociaux, le  recul des droits sociaux, à l’éducation, à la santé, à la maîtrise du développement des populations les plus fragiles, aux droits des femmes, des enfants ? Que fera pour la paix une Europe qui laisserait en l’état la question des enfants-soldats?

Quelle attitude va-t-elle prendre face  à la politique israélienne ouvertement opposée désormais à la création d’un Etat palestinien , alors qu’elle n’a jamais fait respecter ses recommandations  et celles de l’ONU quant  à « la feuille de route » officiellement acceptée par les protagonistes pour la reconnaissance réciproque de deux Etats indépendants vivant côte à côte en sécurité ?

Quelles initiatives de paix alors que la France rejoint ceux de l’Union européenne qui participent à l’accentuation de l’effort militaire de l’OTAN en Afghanistan ?

Et que fera l’Union Européenne pour le désarmement, notamment le désarmement nucléaire quand des Etats sont prêts  à détruire la planète au nom de rivalités entre  voisins ?

Les positions, désormais officielles, qui acceptent le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, le bouclier antimissiles des Etats-Unis, vont directement dans un sens opposé à la consolidation de la paix dans le monde. L’UE va-t-elle cautionner une militarisation accrue, des stratégies de tension et d’interventions peu soucieuses non seulement du droit international, mais de la sécurité des peuples, de la sécurité mondiale ?

Que deviendrait alors le principe de  la Politique Européenne de Sécurité et de Défense, son indépendance, son contrôle démocratique, sa liaison avec les juridictions internationales ?

Ce sont là des enjeux immédiats et futurs pour l’Union européenne dans une mondialisation de la paix, de la coopération, du développement  respectueux de la planète. Des enjeux au cœur des élections du 7 juin prochain.


POUR UNE EUROPE PACIFISTE , LE 7 JUIN,
AVEC LES COMMUNISTES , VOTEZ FRONT DE GAUCHE
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26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 13:11
Une si silencieuse guerre


par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité


 
Retour de Palestine, devenue véritable bantoustan.

Imaginez : des militaires haineux pénètrent chez vous par la force. Ils vous expulsent. Puis détruisent votre maison. Ils s’emparent de votre terre. Imaginez, chaque jour, votre ville, votre quartier réduit de plus en plus à la portion congrue par un État étranger qui annexe. Et installe dans ce qui hier était encore la maison de vos voisins, le quartier de vos amis, ses colons. Partout dans le pays, l’inique processus de colonisation s’accroît ainsi sans limite et dans l’illégalité la plus totale. Jusqu’à vous cerner, vous emprisonner dans ce qu’il faut bien appeler un bantoustan.

Imaginez : chaque matin, pour vous rendre à votre travail, chaque soir pour en revenir. Quand vos enfants vont à l’école, et quand ils en reviennent. Dans votre propre pays, une frontière à franchir. Le cliquetis glacial d’un tourniquet. Vos vêtements, vos affaires passées aux rayons X des détecteurs de métaux ou d’explosifs. Votre pays et pourtant, un laissez-passer à présenter. Et puis les insultes et les quolibets proférés par les jeunes soldats d’une armée d’occupation.

Imaginez que l’État qui occupe, qui annexe votre terre, construise de larges routes modernes à travers votre pays, au service exclusif des colons qui peuplent les villes construites pour eux, quand vous devez vous contenter de chemins goudronnés ou en terre, où le croisement du moindre véhicule est dangereux. Imaginez que dans votre pays, votre ville, votre jardin, au milieu de votre maison, l’État occupant construise un mur de séparation : séparation avec les habitants de cet autre État, mais aussi avec votre famille.

Imaginez : vous vous mariez avec une personne habitant Lyon, Marseille, Tulle ou Lorient. Mais comme vous résidez en Seine-Saint-Denis, on vous interdit de vivre avec votre amour et vos enfants. Non, je n’exagère pas ! Non, ce n’est pas un cauchemar. Car ceux dont je parle ici le vivent au quotidien. Nous l’avons hélas vérifié, avec effroi, à nouveau la semaine dernière, avec une délégation d’une centaine d’élus et d’acteurs sociaux, citoyens et culturels d’opinion diverses.

Où ? En Palestine. Oui. Par-delà nos opinions religieuses, politiques et philosophiques, discutons raisonnablement, sans haine, et constatons ce fait : une autre guerre, silencieuse est menée contre le peuple palestinien. Une guerre qui consiste à coloniser, à annexer des terres, à mener à Jérusalem ce qu’on ne peut qualifier que d’épuration ethnique. Jérusalem, cette si belle ville, historique, culturelle, carrefour des religions, à l’intérieur de laquelle sont détruites les maisons des Palestiniens selon une géographie minutieuse qui consiste à couper Jérusalem-Est en deux, à bien scinder la ville grâce à la construction désormais bien avancée d’un tramway. Et à installer et développer à la périphérie des colonies équivalentes à une ville moyenne de France qui enserrent Jérusalem, défigurée par ce mur hideux qui la traverse de part en part désormais.

Tout cela se fait chaque jour dans un silence aussi assourdissant qu’inquiétant, pour que le peuple palestinien n’existe plus. Tout est fait pour liquider l’idée même d’un État national palestinien. Pourtant toutes les règles internationales interdisent de toucher à Jérusalem. Le gouvernement israélien n’en tient aucun compte et personne n’y trouve rien à redire. Révoltant !

Quelle conscience humaine, quelle humanité peut continuer à accepter cela ? Ne nous y trompons pas ! Vivre ensemble, dans le même monde, faire humanité ensemble, implique de relancer le processus de paix et de faire cesser cette colonisation, cette annexion, cette militarisation de l’espace palestinien, cette politique qui ne peut porter d’autre nom que celui d’apartheid.

Le monde entier, ses dirigeants doivent bien comprendre que laisser les mains libres au gouvernement israélien ne fait que renforcer les extrémismes, et donc la guerre. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se saisir d’urgence du scandale de l’occupation et de la destruction des maisons et du mur de séparation, comme de l’enjeu de la souveraineté alimentaire et de l’accès à l’eau des Palestiniens.

On ne peut laisser seul le peuple palestinien grillagé, emmuré, colonisé, occupé, contrôlé par des miradors, à la merci des meutes de militaires et de policiers israéliens. On ne peut le laisser ainsi humilié, étouffé, réduit au silence, sans réagir ! C’est de la mobilisation internationale aux États-Unis, en Europe et ailleurs, de tous les peuples, de tous les humanistes que dépend maintenant la solution. L’Union européenne dispose d’un moyen de pression : suspendre immédiatement l’accord d’association avec l’État d’Israël tant que ses dirigeants ne reviennent pas à la table des négociations.

Quelles que soient nos opinions, nos préférences philosophiques on doit, tous ensemble, réclamer la simple application des résolutions de l’ONU. C’est la voie de la justice, de la sécurité, du droit, de la paix pour tout le monde. Le gouvernement israélien doit répondre de ses crimes à Gaza, cesser le blocus, la colonisation, ces affreux check-points et la destruction des maisons. Il doit abattre le mur, appliquer la résolution des Nations unies pour le droit au retour des réfugiés et restituer les biens volés aux familles palestiniennes. Il doit libérer les 11 000 prisonniers politiques palestiniens, à commencer par Marwan Barghouti. Et le président de la République française doit agir avec fermeté pour sortir le jeune Franco-Palestinien, Salah Hamouri, des geôles israéliennes où il croupit depuis 1 500 jours. Une solution juste et durable pour le peuple palestinien et israélien, c’est le retour aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, comme l’exige le droit international. Il y a urgence ! Il faut que le monde se bouge ! L’impunité ça suffit ! C’est le cri que nous ont lancé les populations palestiniennes, ses élus, les partis politiques, les responsables des camps de réfugiés. Nous le relayerons jusqu’à ce que justice soit enfin faite ! Rien n’est jamais irréversible. Les peuples unis ont toujours fait gagner la démocratie, la liberté, la paix, la souveraineté des peuples contre la barbarie.
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24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 12:47

Dans la perspective de notre engagement dans la campagne des européennes, nous annonçons l’ouverture d’un nouveau site qui reprend les positions et analyses fondamentales des communistes concernant leur critique de la « construction » européenne.

NATURE ET FONCTIONNNEMENT D'UNE MACHINE À BROYER LES PEUPLES

Contrairement à la vieille rengaine, l'Europe ne fut jamais celle des peuples et ne tenta jamais de l'être. Elle répond à un besoin précis du patronat européen et mondial, réformer le cadre des structures de décisions politiques pour être mieux à même d'imposer la régression généralisée, la contre-révolution permanente.


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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 18:10
Le projet de Grand Paris défendu par Nicolas Sarkozy, loin de renforcer les solidarités territoriales au sein de la métropole, veut créer quelques « pôles d’excellence », et y concentrer tous les moyens en délaissant les autres territoires. Pour l’Université, ce sera le développement autoritaire de quelques grands projets  - le plateau de Saclay, le pôle Paris rive gauche… - qui en démantelant les universités existantes créeront des spécialisation territoriales et isoleront les disciplines les moins « rentables ». Spécialisation, mise en concurrence des territoires et accroissement des inégalités sont déjà à l’œuvre dans le secondaire depuis la remise en cause de la carte scolaire. De l’autonomie des établissements au projet de Grand Paris, la droite construit, dans l’éducation et ailleurs, un territoire de plus en plus fragmenté, spécialisé, et inégalitaire.
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