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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 23:37

 

Que retenir des élections cantonales qui viennent de se dérouler dans la moitié des cantons du territoire national (mais pas à Paris, donc pas dans notre arrondissement) ?

 

L’abstention a été considérable

 

Elle a touché plus de la moitié des inscrits, plus encore dans les quartiers populaires. Tout est fait du FN à l’UMP en passant par la plupart des medias pour convaincre les citoyens de se désintéresser des affaires qui concernent pourtant leur vie quotidienne. Ainsi les gros intérêts financiers qui gouvernent le pays seront plus tranquilles pour exploiter l’immense majorité des citoyens qui sont sous leur coupe. La violence et la continuité de l’offensive de la droite et du patronat contre les acquis sociaux des Français a pour effet de susciter la réaction « de toutes façons on n’y peut rien ». Quant au FN il distille l’idée « tous pourris » pour disqualifier l’idée même de participation de citoyens à la vie démocratique du pays.

 

         Le parti de Sarkozy a subi un revers majeur

 

L’UMP a perdu un bon nombre de conseillers généraux et ceci alors que les candidats de droite cherchaient à camoufler leurs liens avec ce parti. Au point que certains en concluent que Sarkozy pourrait ne pas au second tour en 2012 (voire ne pas être en capacité de se présenter). Cette conclusion pourrait réjouir, mais elle sert trop souvent à mettre en avant l’épouvantail du Front national afin de pousser à un vote supposé utile c’est-à-dire un vote en faveur d’un candidat socialiste, même si celui-ci est aussi à droite que Strauss-Kahn, président du FMI capitaliste. Le revers de Sarkozy aurait pu être beaucoup plus sévère si à gauche une perspective crédible d’alternative avait été rendue plus claire pour les électrices et électeurs.

 

La montée du Front National n’est pas un simple épouvantail

 

Elle est une triste réalité nourrie par la désespérance des électeurs, y compris et surtout dans les couches populaires, devant la brutalité de l’offensive anti-sociale de la droite au pouvoir et l’incapacité à gauche de mettre en échec cette offensive de façon décisive. Mais il suffit de lire le programme du FN pour voir qu’il est de bout en bout un programme ultra-libéral, véritable arme de guerre contre le monde du travail. En refusant d’appeler à battre dans tous les cas au second tour les candidats du Front national l’UMP a pris la lourde responsabilité de légitimer une force d’extrême-droite. Toute la campagne sur l’ « identité nationale » et toutes les démarches tendant à stigmatiser en bloc les musulmans comme les mauvais élèves de la République ambitionnaient de mordre sur l’électorat de Marine Le Pen en récupérant ses slogans. C’est l’arroseur arrosé : les électeurs du FN ont « préféré l’original à la copie » et trop d’électeurs de droite, déçus par ailleurs du sarkozysme, ont validé un positionnement politique raciste et xénophobe que leurs propres dirigeants légitimaient.

 

            Les désistements à gauche ont fonctionné

 

Les électeurs de gauche ont compris que la seule manière d’envoyer au pouvoir un signal fort de leur colère était de faire mordre la poussière au plus grand nombre possible de candidats de l’UMP ou assimilés. Les partis de gauche ont donc été porteurs de l’essentiel du mécontentement populaire, loin devant la protestation populiste de droite du Front national. La preuve arithmétique est faite à nouveau qu’il y a dans le pays une majorité pour écarter la droite du pouvoir et pour gouverner. Encore faut-il convaincre les Françaises et les Français qu’un tel changement aurait pour eux des conséquences favorables dans leur vie quotidienne, donc construire un programme populaire et partagé qui fasse bouger toute la gauche. Aussi longtemps que le PS et EELV donneront le spectacle des rivalités de personne cachant des hésitations à s’engager dans une voie réellement favorable aux aspirations du monde du travail (hésitations qui chez certains sont en réalité un ralliement à l’ultralibéralisme), la masse de la population ne sera qu’imparfaitement convaincu qu’une victoire électorale de la gauche, permettrait de changer les choses.

 

Le Front de gauche, le Parti Communiste, ont consolidé leur influence

 

Malgré le silence absolu des médias sur les positions du PCF, pourtant deuxième force de gauche dans le pays, pesant environ pour un tiers de ce que pèse le PS, les nombre des conseillers généraux communistes s’est accru. L’alliance durable construite avec le Parti de gauche et plusieurs autres formations résolument anti-libérales a bien fonctionné. Elle a permis de dessiner les premiers contours d’un rassemblement sans équivoque sur les orientations générales, même si ici ou là certaines questions restent en débat entre ces forces. Ce rassemblement, dont les communistes travailleront à élargir l’assise et approfondir le projet et les propositions, fait presque jeu égal avec le Front national en termes de poids électoral. Là où des candidats socialistes et surtout EELV avaient pris la responsabilité de se maintenir pour faire échec à des candidats communistes (qui étaient soutenus souvent non seulement par le Parti de gauche mais aussi par des organisations d’extrême-gauche), avec l’intention de damer le pion au PCF dans des départements populaires où son influence est grande comme en Val de Marne, les électeurs les ont désavoués. Le rassemblement à gauche paie ; la division décourage.

 

Les communistes feront tout pour rassembler largement la gauche, au-delà même du Front de gauche, sur un programme populaire et partagé, de contenu véritablement transformateur,  qui permette de battre la droite aux prochaines élections.

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