Alors qu'il était de bon ton dans les grands médias de pronostiquer l'échec, plus de 360 000 personnes ont manifesté début septembre contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. Le point avec le député PCF André Chassaigne.
Que dire du dossier retraites au lendemain de la journée du 10 septembre ?
La mobilisation du 10 septembre est la manifestation concrète de l'opposition d'une majorité écrasante de nos concitoyens au projet de réforme des retraites du gouvernement, qui ne diffère ni dans la forme ni dans le fond des réformes de la droite.
Le calendrier a été choisi pour éviter toute forme de débat national et étouffer dans l'oeuf toute velléité de contestation : concertation avec les organisations syndicales pendant la période estivale, présentation du projet de loi en Conseil des ministres courant septembre pour une discussion à l'Assemblée début octobre. Mais les Français, qu'ils soient retraités, actifs, chômeurs ou étudiants, ne sont pas dupes : ce projet de réforme est socialement injuste et économiquement aberrant. L'enjeu désormais pour les communistes, comme pour l'ensemble du Front de gauche, est d'amplifier cette mobilisation, de porter sur tous les fronts des revendications et les propositions du PCF et du Front de gauche : la retraite à 60 ans, le calcul de la pension sur les dix meilleures années d'exercice professionnel, une véritable réforme du financement de notre système de retraite permettant d'assujettir les revenus financiers et d'inciter les entreprises à privilégier l'emploi au détriment de la rémunération du capital, la résorption intégrale des inégalités professionnelles entres femmes et hommes, l'exigence qu'aucune pension ne puisse être inférieure au SMIC.