Les objectifs réels de la RGPP, la « Révision générale des politiques publiques », de la loi sur la mobilité, de la réforme territoriale est bien celui-là :
Faire récupérer au patronat et au capital des milliards d’euros en cadeaux fiscaux et exonérations.
Externaliser, privatiser toujours plus de nouvelles activités pour nourrir le profit privé, aux dépens du service public. L’attribution du suivi de 320.000 chômeurs pour 470 millions d’euros à des cabinets privés et autres firmes d’intérim, aux dépens du pôle emploi, tourne au scandale. Pour les « libéraux », une activité à l’hôpital public est un coût mais la même dans une clinique privée, c’est un élément du chiffre d’affaires !
Casser les références sociales que comporte le statut de la fonction publique pour tous les salariés du public et du privé.
Casser l’esprit de service public,les principes de neutralité des agents, d’égalité de traitement, de gratuité qui sont antinomiques avec les « valeurs » de la loi du profit. La dégradation extrême des conditions de travail, de la santé au travail, suivant l’exemple de France Télécom résultent grandement du dévoiement du sens du service public. Pensez qu’un service spécial a été créé aux impôts pour solliciter les riches qui ne pensent pas à profiter de leur « bouclier fiscal ». La culture, la recherche fondamentale, les investissements à long terme comptent parmi les premières victimes de cette logique marchande.
Pour toutes ces raisons, les luttes de la fonction publique, de l’ensemble des services publics concernent les salariés du privé, du public, les retraités, les lycéens, les étudiants, peuvent et doivent rassembler très largement.
En cassant le service public, c’est les bases du développement social et économique de notre pays, de son « modèle » social que le gouvernement veut saper.