Ce budget de la Sécurité sociale s'inscrit dans une marche vers l'austérité. Le gouvernement socialiste n'a pas rompu avec la politique libérale, il y a en grande partie continuité avec la politique du gouvernement précédent. Mais l'austérité ça ne marche pas, cela va aggraver le chômage et donc priver la Sécu de ressources. Ce plan de financement de la Sécurité sociale n'apporte aucune réponse à la crise ; en la creusant il va creuser les déficits sociaux.
De plus il repose sur des hypothèses économiques fausses pour 2013. L’objectif de croissance est par exemple surestimé. On prévoit 0,8% de croissance (au lieu de 0,3% selon de nombreux organismes de prévisions), ce qui va plomber les rentrées de cotisations d'au minimum 1 milliard d'euros en moins. L'objectif est en réalité de baisser le coût du travail en commençant par les cotisations sociales. On viserait pour commencer à reporter 40 milliards € sur les ménages, soit par la CSG, soit par une taxe écologique.
Une seule vraie ambition : l'attente d'un consensus sur la réforme du financement de la Sécurité sociale avec le Haut conseil pour le financement de la Sécurité sociale. Une véritable réforme structurelle de suppression de cotisations patronales, au nom de la compétitivité, est programmée.
Concernant les dépenses de santé et l'offre de soins. On organise l'asphyxie des dépenses de santé, notamment pour l'hôpital (2,7% pour 2013 au lieu des 3% prévus initialement), ce qui sera intenable. Cela va contraindre les hôpitaux à s’endetter. Il n'y a rien sur la suppression de la tarification à l'activité qui introduit les critères de gestion du privé à l'hôpital, ni de suppression des forfaits et franchises, ou d’allègement de la charge des patients. Il n'y a pas non plus de suppression des dépassements d'honoraires.
Pour notre part nous avançons des propositions alternatives précises pour le financement de la protection sociale largement reprises dans le programme du Front de gauche : L'humain d'abord.