Plus de 60 personnes étaient réunies mercredi 11 avril à l’Espace Saint Michel pour débattre et enrichir le programme du Front de gauche, L’Humain d’abord.
Une ambiance à la fois studieuse, chaleureuse et porteuse d’espoir.
Guillaume Etievant, coordinateur de la commission économique du PG, a développé une des propositions phares du Front de Gauche : l’augmentation du SMIC à 1700 € bruts. Il a montré que cette mesure était non seulement possible, mais surtout nécessaire. Elle s’intègre dans la logique de notre projet, qui veut revaloriser tous les salaires pour augmenter la part qui revient au travail dans la valeur ajoutée. Il a insisté sur la nécessité de nouveaux droits des salariés afin de faire monter les alternatives aux licenciements et la destruction du code du travail par Sarkozy
Dany Lang, maître de conférences à l’université de paris 13, a centré son intervention sur l’importance de la bataille à mener contre les nouveaux traités européens. L’article 3, et sa fameuse « règle d’or » constitutionalise l’austérité, et condamne les peuples à subir les politiques qui nous ont conduit à la crise. Le Front de Gauche s’oppose à cette règle d’or que le PS a acceptée par son abstention au parlement.
Frédéric Boccara, membre de la commission économiste du PCF et du comité de campagne des économistes autour de Jean- Luc Mélenchon a montré que le programme du Front de Gauche était à la fois radical et graduel : radical car opposé à la logique des marchés financiers qui casse l’emploi, la santé et l’école partout. Graduel, car il s’appuie sur le rapport de force grandissant en Europe où partout la colère des peuples monte contre l’austérité imposée. Il a particulièrement insisté sur le rôle d’un nouveau crédit et sur la question des moyens financiers pour mettre en œuvre les objectifs sociaux.
Tous ont insisté sur la nécessaire construction d’un rapport de force et de lutte durant cette campagne électorale et au-delà. Dans la salle des questions fortes ont porté sur la nécessité de répondre au chômage massif, ainsi que sur la question des moyens financiers et démocratiques du programme. Une .fiscalité plus juste et l’élimination des niches fiscales.
Un audit de la dette publique. Au-delà la nécessité de nouveaux critères d’orientation du crédit a été soulignée. La BCE a prêté 1000 milliards d’euros pour « sauver les banques ». Cet argent n’a servi qu’à la spéculation, nous devons reprendre le pouvoir dessus et l’utiliser pour l’emploi, les services publics, le développement social et écologique.
Les moyens de notre ambition, ce sont aussi les moyens humains. Amar Bellal, candidat du Front de Gauche pour la 2nde circonscription de Paris, a insisté sur l’importance de développer de nouveaux droits pour les salariés dans les entreprises, après d’autres intervenants, y compris en liaison avec la planification écologique : nouveaux droits qui doivent permettre de proposer concrètement des propositions alternatives aux plans sociaux du patronat.