Ce blog est un lieu de réflexion et de débat pour les communistes du 5ème arrondissement de Paris. N'hésitez pas à participer aux discussions et à donner votre avis !
Par PCF Paris 5e
Il y a trois mois le RMI et l’API (Allocation Parent Isolé) disparaissaient pour être remplacés par le Revenu de Solidarité Active. 1 550 000 allocataires sont concernés, représentant environ 3,5 millions de personnes.
La transformation de minima sociaux en revenu de solidarité active implique que les bénéficiaires soient soumis à une pression accrue pour accepter n’importe quelle activité et n’importe quelle rémunération. En cas de reprise d’emploi, les personnes concernées conservent une partie de leurs allocations, ce qui améliore peut-être leur revenu dans l’immédiat, mais en encourageant le développement du travail à temps partiel et mal rémunéré. Avec le RSA, la collectivité subventionne le travail précaire et permet aux entreprises de limiter encore les salaires versés.
Extension du dispositif : une fausse bonne nouvelle !
Les moins de 25 ans ne sont pas encore éligibles au RSA, même en temps que travailleurs pauvres. Dans un geste de « grande charité », le président envisage d’étendre le dispositif à cette tranche d’âge, pour améliorer (faiblement) leurs revenus. Qu’en est il en vérité ?
D’une part ce dispositif ne va concerner qu’une faible part des jeunes, seulement 15% des jeunes , puisque seuls ceux qui ont travaillé 2 ans sur 3 pourront en profiter.. Pour ceux qui seront éligibles, comme pour leurs aînés, ce sera l’enkystement dans la précarité. Déjà en 2006 les jeunes ont rejeté le CPE car il encourageait l’enfermement dans des situations précaires, notamment pour les diplômés promis à des emplois qualifiés et rémunérés de manière satisfaisante. Le RSA-jeunes est le synonyme de stages sous-payés, des CDD à répétition et, au bout du compte, un temps encore plus long avant l’entrée dans une vie active plus sécurisée.
Une allocation-jeune pour étudier, se former et chercher du travail.
A l’inverse, c’est une allocation-jeune qu’il faut imposer, pour leur permettre de poursuivre des études dans de meilleures conditions ou de rechercher un emploi dans des conditions normales.
Admettre le RSA – à fortiori pour les jeunes – c’est se ranger à la vision libérale du marché du travail…Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog