Ce blog est un lieu de réflexion et de débat pour les communistes du 5ème arrondissement de Paris. N'hésitez pas à participer aux discussions et à donner votre avis !
Jeudi dernier, ce sont 2 500 000 personnes, salariés du privé comme du public, retraités, privés d’emploi, étudiants, qui ont répondu à l’appel commun lancé par les huit confédérations syndicales! Pour l’emploi, les salaires, les services publics, la Sécurité sociale et la relance économique. Jeudi 29 janvier, ou la convergence des luttes contre une politique au service du capital !
Cette journée historique est le fruit de luttes, fortes, dans de nombreux secteurs : de l’éducation nationale à l’automobile, en passant par l’audiovisuel, l’hôpital, la Poste ou la justice. Ces luttes qui se succèdent depuis des mois (école, hôpitaux, poste, transports, impôts, industrie…) ont toutes en commun de porter l’intérêt collectif. Leur cohérence est le reflet de la cohérence de la politique du gouvernement. Car il ne faut pas s’y tromper : si le gouvernement multiplie les réformes depuis des mois, c’est toujours dans le même objectif : déplacer toujours plus les richesses produites par le travail vers le capital !
En reculant sur la réforme du lycée, le gouvernement a bien compris que la convergence des luttes allait commencer à le faire plier, à mettre en échec ses projets, un par un. Ce recul et le succès de jeudi dernier sont la preuve que la perspective politique immédiate passe par le mouvement populaire, par des victoires concrètes contre la politique du pouvoir !
« Ce n’est pas à nous de payer leur crise ! »
Ce n’est pas la peur, l’angoisse ou le désarroi qui expliquent cet événement social comme voudrait bien le faire croire le gouvernement. C’est tout au contraire la conscience grandissante que la crise sociale que nous vivons aujourd’hui est la conséquence directe de la crise du capitalisme, un système qui vise à transférer toujours plus de richesses produites par le travail vers le capital !
Dans ce contexte de crise exacerbée du capitalisme, le PCF exige le droit de veto suspensif des salariés sur les licenciements ainsi que le maintien du contrat de travail, le maintien de l’intégralité des revenus et des droits des salariés mis au chômage technique. Le PCF réaffirme le principe du CDI comme référence du contrat de travail dans le privé et de l’emploi statutaire dans le public, et défend les reprises autogestionnaires d’entreprises par les salariés. Le PCF agit pour une appropriation publique du système de crédit permettant une autre politique d’investissement au service de l’emploi, du logement social, des services publics.
La mobilisation continue !
Comme seule réponse aux mouvements d’ampleur de jeudi dernier, le gouvernement propose une rencontre avec les syndicats "afin de convenir des réformes à conduire en 2009 et des méthodes pour les mener à bien". Le message reste le même : pas question de faire une pause dans les réformes ni de mettre en chantier un nouveau plan de relance.
De leur côté, les huit syndicats doivent se réunir le 2 février pour décider des suites à donner au mouvement. D’ores et déjà ils sont déterminés à poursuivre la mobilisation. La CGT proposera lors de cette rencontre de nouvelles initiatives pour consolider le rapport de forces et l’unité. Le syndicat appelle l’ensemble des salariés et des organisations à prendre appui sur la puissance exceptionnelle de la journée du 29 pour déployer, sans attendre, de nouvelles mobilisations dans les entreprises et les localités. Le PCF soutient bien entendu cet appel.