19 avril 2008
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La direction du journal Le Monde a annoncé le 4 avril dernier la suppression de 130 postes, dont deux tiers de journalistes. Pour la première fois de l’histoire de ce journal, un appel à la grève a été lancé par l’intersyndicale et voté par l’immense majorité des salariés. Le PCF apporte son soutien aux personnels en lutte. Cette situation est d’abord le résultat d’une gestion catastrophique : dérive financière, conformisme, projets avortés d’introduction en bourse ou rachats inconsidérés d’autres titres, sensés garantir l’avenir. Cette logique de financiarisation a au contraire affaibli le groupe. Preuve que le Monde est une entreprise comme les autres, ce sont les salariés qui trinquent les premiers, et notamment les journalistes. L’information de référence, le travail d’investigation, l’analyse des sources, tout cela nécessite au contraire de préserver ce qui fait la première richesse d’un titre : ses salariés. Les entreprises de presse et les médias jouent un rôle trop précieux dans la vie démocratique pour qu’ils soient livrés aux appétits d’une poignée d’affairistes en mal de tribune. L’État doit donner à la presse quotidienne et à l’audiovisuel public les moyens d’une information de qualité, indépendante des intérêts financiers.